Fugazi
The Argument |
Label :
Dischord |
||||
Fugazi, avec The Argument, nous offre un album exceptionnel de post-hardcore à l'inspiration grandiose.
Indéniablement, le son est énorme du début à la fin : guitares ultra grosses, aux saturations jouissives et originales, mais parfois aussi électro-acoustiques et émouvantes, batterie on-ne-peut-plus efficace, basse tout bonnement énorme, chants variés et déchirants... The Argument est un disque de bûcherons : tout est là pour envoyer le bois !
Ajoutez à cela des compositions originales à la puissance imparable, au groove déchirant, aux variations surprenantes, aux ambiances aussi variées que poignantes, et vous obtenez un album comparable à la citadelle de Carcassonne : imprenable.
Pas besoin d'autres arguments pour se précipiter sans modération sur The Argument.
Indéniablement, le son est énorme du début à la fin : guitares ultra grosses, aux saturations jouissives et originales, mais parfois aussi électro-acoustiques et émouvantes, batterie on-ne-peut-plus efficace, basse tout bonnement énorme, chants variés et déchirants... The Argument est un disque de bûcherons : tout est là pour envoyer le bois !
Ajoutez à cela des compositions originales à la puissance imparable, au groove déchirant, aux variations surprenantes, aux ambiances aussi variées que poignantes, et vous obtenez un album comparable à la citadelle de Carcassonne : imprenable.
Pas besoin d'autres arguments pour se précipiter sans modération sur The Argument.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Shape104 |
Ecoutable sur : https://fugazi.bandcamp.com/album/the-argument
Posté le 09 juillet 2004 à 15 h 48 |
Haa, Fugaziiiiii! Respect.
Ils ont beau être très sexy, ça n'a rien d'un groupe pour midinettes!
A eux seuls, ils ont fait évoluer la scène hardcore et ce qui s'en suit; et fait naître pas mal de vocations.
Ils sont tellement criant de modestie et de sincérité qu'ils inspirent le respect, la reconnaissance et l'admiration. Voilà des mecs engagés, qui vont jusqu'au bout de leurs convictions... On aimerait tous avoir un peu de la classe de Ian MacKaye... Fugazi, ça sonne vachement sérieux, c'est pas anecdotique, c'est pratiquement une leçon qui se réduit pas à de la musique.
The Argument est un très bon album, mais pas le plus représentatif de Fugazi. Le son est moins crade, les voix plus posées (Ian MacKaye gueule presque pas); comparé à leurs premiers albums, l'évolution est vertigineuse, il est peut être plus accessible et moins viscéral que les précédents.
Dans l'ensemble, on ressent quelque chose d'assez doux, même si les premières chansons ("Full Disclosure", "Epic Problem", "Cashout") ressemblent plus à du Fugazi habituel. Les chansons qui suivent sont assez surprenantes à la première écoute, ce n'est plus aussi grave et crucial qu'avant. Mais c'est que l'ambiance est presque détendue !!!
On s'habitue très vite cependant. Les arpèges sont toujours aussi ingénieux. Certaines chansons ont un côté psychédélique ("Strange Light") voire groovy... avec toujours une tension sous-jacente. Enfin ça assène moins, l'atmosphère est plus interrogative.
C'est en quelque sorte le calme après la tempête, plus détendu en surface mais toujours sur la corde raide. Quoi qu'il en soit, ça s'écoute plus que ça ne s'entend, ça mérite toute notre attention.
Ils ont beau être très sexy, ça n'a rien d'un groupe pour midinettes!
A eux seuls, ils ont fait évoluer la scène hardcore et ce qui s'en suit; et fait naître pas mal de vocations.
Ils sont tellement criant de modestie et de sincérité qu'ils inspirent le respect, la reconnaissance et l'admiration. Voilà des mecs engagés, qui vont jusqu'au bout de leurs convictions... On aimerait tous avoir un peu de la classe de Ian MacKaye... Fugazi, ça sonne vachement sérieux, c'est pas anecdotique, c'est pratiquement une leçon qui se réduit pas à de la musique.
The Argument est un très bon album, mais pas le plus représentatif de Fugazi. Le son est moins crade, les voix plus posées (Ian MacKaye gueule presque pas); comparé à leurs premiers albums, l'évolution est vertigineuse, il est peut être plus accessible et moins viscéral que les précédents.
Dans l'ensemble, on ressent quelque chose d'assez doux, même si les premières chansons ("Full Disclosure", "Epic Problem", "Cashout") ressemblent plus à du Fugazi habituel. Les chansons qui suivent sont assez surprenantes à la première écoute, ce n'est plus aussi grave et crucial qu'avant. Mais c'est que l'ambiance est presque détendue !!!
On s'habitue très vite cependant. Les arpèges sont toujours aussi ingénieux. Certaines chansons ont un côté psychédélique ("Strange Light") voire groovy... avec toujours une tension sous-jacente. Enfin ça assène moins, l'atmosphère est plus interrogative.
C'est en quelque sorte le calme après la tempête, plus détendu en surface mais toujours sur la corde raide. Quoi qu'il en soit, ça s'écoute plus que ça ne s'entend, ça mérite toute notre attention.
Très bon 16/20
Posté le 15 octobre 2004 à 12 h 52 |
"The Argument", voilà un disque bien excitant que nous sort Fugazi en cette année 2001.
Plus accessible que les précédents, plus posé peut-être (et plus ceci, et plus cela), la musique torturée des Britons semble avoir pris une direction disons pop, ce qui -malgré les a priori- parvient à être compatible avec le style sale et haché qu'on leur connaît.
En mélant un Ian MacKaye toujours aussi doué (manquerait plus que ça !) bien que globalement bien calme cette fois-ci, à de beaux effets d'instruments par ci par là, des titres fabuleux tels "Cashout" ou "Epic Problem", on obtient à la fin un album créatif, riche, diversifié, abouti, de quoi faire des éloges jusqu'à la tombée de la nuit. La classe, quoi.
Plus accessible que les précédents, plus posé peut-être (et plus ceci, et plus cela), la musique torturée des Britons semble avoir pris une direction disons pop, ce qui -malgré les a priori- parvient à être compatible avec le style sale et haché qu'on leur connaît.
En mélant un Ian MacKaye toujours aussi doué (manquerait plus que ça !) bien que globalement bien calme cette fois-ci, à de beaux effets d'instruments par ci par là, des titres fabuleux tels "Cashout" ou "Epic Problem", on obtient à la fin un album créatif, riche, diversifié, abouti, de quoi faire des éloges jusqu'à la tombée de la nuit. La classe, quoi.
Parfait 17/20
Posté le 29 mars 2005 à 02 h 40 |
Je pleure en écoutant cet album, et oui il semble que Fugazi, ce soit terminé. Le seul groupe qui justifiait l'appellation émo-core, c'était lui. Et en plus, il nous quitte sur son meilleur album. Un florilège d'émotions. Cet album est vivant il est tour à tour joyeux, en colère, déprimé, et en l'écoutant on le suit partout. Un grand moment du rock, et un album comme ils devraient tous être, magique. Un chant magnifique, une basse envoûtante, des guitares qui hurlent, et une batterie qui nous claque au visage. Courez acheter cet album, en plus pour ne rien gachez, il y a un véritable effort au niveau du packaging. Fugazi est et restera un groupe mythique et unique, alors messieurs Brendan Canty, Joe Lally, Ian Mackaye, et Guy Picciotto, merci.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 31 janvier 2006 à 02 h 23 |
Fugazi: voilà un groupe de plus que je ne connaissais pas (hélàs!). Dieu merci des sites comme xsilence existent (alléluia). Un groupe unique qui navigue entre hardcore, experimental et mélodies (hé oui, c'est conciliable). Voilà un album qui ne laissera personne indifférent, pour peu que l'on se laisse laisse pénétrer par cette force brute sans ombrage. Un album moins "violent" que les précedents, où la puissance sous jacente est d'autant plus jouisive. Rien n'est à laisser, tout est à prendre (pour notre plus grand plaisir). La sensiblité musicale de cette opus ralliera toutes les brebis galleuses et maintiendra la "légende" d'un groupe culte qui merite de l'être.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 24 août 2006 à 17 h 03 |
Il y a peu de groupes qui puissent se vanter d'être à l'origine d'un courant musical... et il n'y en a sans doute qu'un seul qui puisse légitimement s'affirmer comme en menant deux. Si Fugazi –en reprenant le flambeau allumé par Minor Threat– est à lui seul l'incarnation du hardcore, le groupe jette avec The Argument les bases de ce que l'on pourra dorénavant nommer le post-hardcore.
Comme tout album fondateur, quelque chose frappe tout d'abord, et ce avant même la musique et les textes: la pochette, vierge de tout nom de groupe, de toute prétention... juste de la pierre. Quand beaucoup de groupes ignorent ce que peut vouloir dire le mot humilité, Fugazi rappelle que pour le groupe, il s'agit d'un mode de vie.
Musicalement, le groupe est ici loin de ses premiers albums... et même loin de toute sa discographie. Même en écoutant en boucle End Hits il était difficile de prévoir cette mutation. Fugazi n'a en effet jamais sonné aussi calme, alors qu'au même moment, le groupe n'allait jamais avoir autant d'occasions d'être en désaccord avec son pays. Ici, Ian McKaye chante plus que hurle, et les guitares sont juste acérées alors que leur passé était abrasif. En réalité Fugazi est plus que jamais sur de son fait, et se permet d'abaisser les potards. Alors que tout autre groupe de hardcore deviendrait vulnérable en agissant ainsi, Fugazi crée juste un nouvel espace, où le groupe évolue seul, intouchable, et dorénavant intemporel.
The Argument est le disque d'un groupe mûr, assagi, et surtout serein. L'actualité du groupe pourra faire dire aux mauvaises langues qu'il s'agissait du disque de la retraite. Il s'agit en fait d'un disque d'hommes, et d'hommes en paix avec eux mêmes, à défaut de l'être avec leur environnement.
Comme tout album fondateur, quelque chose frappe tout d'abord, et ce avant même la musique et les textes: la pochette, vierge de tout nom de groupe, de toute prétention... juste de la pierre. Quand beaucoup de groupes ignorent ce que peut vouloir dire le mot humilité, Fugazi rappelle que pour le groupe, il s'agit d'un mode de vie.
Musicalement, le groupe est ici loin de ses premiers albums... et même loin de toute sa discographie. Même en écoutant en boucle End Hits il était difficile de prévoir cette mutation. Fugazi n'a en effet jamais sonné aussi calme, alors qu'au même moment, le groupe n'allait jamais avoir autant d'occasions d'être en désaccord avec son pays. Ici, Ian McKaye chante plus que hurle, et les guitares sont juste acérées alors que leur passé était abrasif. En réalité Fugazi est plus que jamais sur de son fait, et se permet d'abaisser les potards. Alors que tout autre groupe de hardcore deviendrait vulnérable en agissant ainsi, Fugazi crée juste un nouvel espace, où le groupe évolue seul, intouchable, et dorénavant intemporel.
The Argument est le disque d'un groupe mûr, assagi, et surtout serein. L'actualité du groupe pourra faire dire aux mauvaises langues qu'il s'agissait du disque de la retraite. Il s'agit en fait d'un disque d'hommes, et d'hommes en paix avec eux mêmes, à défaut de l'être avec leur environnement.
Excellent ! 18/20
Posté le 12 juin 2007 à 21 h 30 |
Un ovni. The Argument est un ovni musical (un omni?). Ou peut-être l'ultime disque de punk, de hardcore, d'emo et de tout ce à quoi se raccroche Fugazi. Malgré leur statut de groupe indépassable et définitivement incontournable de la scène rock acquis grâce à leurs précédents albums, ils parviennent à en remettre une couche et à nous retourner à nouveau la tronche. Du coup les qualificatifs manquent pour décrire le contenu global et l'impact de ce disque.
On savait le groupe aventureux et avec chaque album venait son lot d'innovations mais là ils mettent le paquet. On aurait presque l'impression d'écouter un autre groupe tant The Argument est original. Malgré une constante évolution d'album en album, Fugazi parvient à remettre en cause l'intégralité de ses acquis.
Premier constat : un nouveau musicien est présent sur huit des dix titres. Le percussionniste Jerry Busher joue, en effet, d'une seconde batterie sur trois morceaux et des percussions diverses sur cinq autres. Egalement présent sur la tournée, cette personne supplémentaire renforce l'impact des morceaux. D'autres ajouts viennent étoffer la musique du groupe : des backing vocals féminins, du piano et un violoncelle. Le groupe élargit donc le spectre de sa musique.
Deuxième constat : malgré l'habitude qu'a prise le groupe de composer un album original et rafraîchissant à chaque fois, ils nous retournent ici comme jamais ! Rares sont les albums atteignant une si intense perfection. Le groupe a fait preuve d'une inspiration rare et produit du coup une galette complètement incontournable.
Chaque morceau possède son atmosphère propre et un style vraiment particulier. The Argument ne balance pas des tonnes de nouvelles idées comme Red Medicine mais bénéficie d'arrangements hors du commun. Les morceaux restent également de structure assez classique pour du Fugazi. Ce n'est donc pas par des innovations que cet album est incontournable mais simplement par une inspiration hors du commun et un débordement de feeling. La violence est également quasiment enterrée. Finis les rythmes rapides, les voix enragées. Le groupe a atteint la maturité et c'est cet état de fait qui explique la cohérence et la perfection de cet album. Du coup, The Argument est l'album le plus facile d'accès du combo de Washington. Les morceaux frappent à la première écoute et restent ancrés dans le crâne des heures durant.
On trouvera comme d'habitude son lot de groove ("Cashout", "Oh"). Des morceaux plus énergiques et rentre dedans tels "Full Discosure" et surtout "Epic Problem" qui contient sûrement les meilleurs riffs punks composés par le groupe. Des morceaux emos déchirants où Guy Picciotto nous touche directement l'âme: "Strangelight" ou "Life And Limb". Et les titres inracontables mais pourtant incontournables. "The Kill" et son ambiance urbaine, son rythme haché et son chant désabusé; le final "The Argument" doté d'une mélodie parfaite et encore une fois d'un chant calme et posé. Rien ne dépasse, chaque morceau tient sa place et l'on reste abasourdi par une telle débauche de génie...
Cet album est, à mon avis, indispensable, à toute personne s'intéressant un minimum au rock. Plus loin que le punk, plus loin que le hardcore, plus loin que l'emo The Argument est un sommet du rock comme il en existe peu. Et comme cet album est peut-être le dernier du groupe, il est temps, à notre tour, de rendre hommage à ces musiciens comme ils le font sur le livret de chacun de leurs albums à l'aide d'un seul mot: Thanks.
On savait le groupe aventureux et avec chaque album venait son lot d'innovations mais là ils mettent le paquet. On aurait presque l'impression d'écouter un autre groupe tant The Argument est original. Malgré une constante évolution d'album en album, Fugazi parvient à remettre en cause l'intégralité de ses acquis.
Premier constat : un nouveau musicien est présent sur huit des dix titres. Le percussionniste Jerry Busher joue, en effet, d'une seconde batterie sur trois morceaux et des percussions diverses sur cinq autres. Egalement présent sur la tournée, cette personne supplémentaire renforce l'impact des morceaux. D'autres ajouts viennent étoffer la musique du groupe : des backing vocals féminins, du piano et un violoncelle. Le groupe élargit donc le spectre de sa musique.
Deuxième constat : malgré l'habitude qu'a prise le groupe de composer un album original et rafraîchissant à chaque fois, ils nous retournent ici comme jamais ! Rares sont les albums atteignant une si intense perfection. Le groupe a fait preuve d'une inspiration rare et produit du coup une galette complètement incontournable.
Chaque morceau possède son atmosphère propre et un style vraiment particulier. The Argument ne balance pas des tonnes de nouvelles idées comme Red Medicine mais bénéficie d'arrangements hors du commun. Les morceaux restent également de structure assez classique pour du Fugazi. Ce n'est donc pas par des innovations que cet album est incontournable mais simplement par une inspiration hors du commun et un débordement de feeling. La violence est également quasiment enterrée. Finis les rythmes rapides, les voix enragées. Le groupe a atteint la maturité et c'est cet état de fait qui explique la cohérence et la perfection de cet album. Du coup, The Argument est l'album le plus facile d'accès du combo de Washington. Les morceaux frappent à la première écoute et restent ancrés dans le crâne des heures durant.
On trouvera comme d'habitude son lot de groove ("Cashout", "Oh"). Des morceaux plus énergiques et rentre dedans tels "Full Discosure" et surtout "Epic Problem" qui contient sûrement les meilleurs riffs punks composés par le groupe. Des morceaux emos déchirants où Guy Picciotto nous touche directement l'âme: "Strangelight" ou "Life And Limb". Et les titres inracontables mais pourtant incontournables. "The Kill" et son ambiance urbaine, son rythme haché et son chant désabusé; le final "The Argument" doté d'une mélodie parfaite et encore une fois d'un chant calme et posé. Rien ne dépasse, chaque morceau tient sa place et l'on reste abasourdi par une telle débauche de génie...
Cet album est, à mon avis, indispensable, à toute personne s'intéressant un minimum au rock. Plus loin que le punk, plus loin que le hardcore, plus loin que l'emo The Argument est un sommet du rock comme il en existe peu. Et comme cet album est peut-être le dernier du groupe, il est temps, à notre tour, de rendre hommage à ces musiciens comme ils le font sur le livret de chacun de leurs albums à l'aide d'un seul mot: Thanks.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 09 février 2017 à 20 h 05 |
Ressorti du carton par un sentiment de ne pas pouvoir dire 'Adieu' à certaines choses comme des émotions et des colères, The Argument, qui a emboîté le pas du millénaire tout juste 'né' il y a seize ans, est le dernier album de Fugazi avant le silence radio définitif.
Ian MacKaye et ses potes, il est clair, n'ont jamais cherché à se répéter le long de leur parcours collectif et discographique. La preuve encore en est par la tournure plus 'pop' de ce septième album studio. Pourtant, l'empreinte reconnaissable de Fugazi est toujours présente, déjà par des gueulantes emportées dans "Epic Problem" (morceau speed à l'intonation militante qui rapproche de In On The Kill Taker) ou "Ex-Spectator". On entend encore, ici ou là, des guitares se faire triturer les tripes par des mains nerveuses pour en sortir des cris métalliques d'ire et de douleur. Il y a d'autres superbes morceaux à découvrir ou à redécouvrir tel "Full Disclorure" d'où on entend le chant/hurlement malade de Guy Picciotto accompagné de choeurs à chaque refrain. "The Kill" surprend par sa quiétude où les guitares restent suspendues, comme se gardant tout le long de faire tomber une pluie de sons courroucés. "Strangelight" lui succède, appesantissant l'atmosphère, faisant sentir un front nuageux gonflé par de la retenue mais laissant déverser les crachins d'un violoncelle et d'un piano. Pour "Nightshop", la basse de Joe Lally offre une transcendance au morceau valorisé également par des effets d'échos de percussions.
Au résultat, The Argument se révèle être l'album le plus étoffé et le plus ouvert de Fugazi, par l'ajout de musiciens et de choristes participant au disque. Une mue continuelle truffée ici de trouvailles, mais qui (hélas ou tant mieux?) ne donnera pas suite.
Ian MacKaye et ses potes, il est clair, n'ont jamais cherché à se répéter le long de leur parcours collectif et discographique. La preuve encore en est par la tournure plus 'pop' de ce septième album studio. Pourtant, l'empreinte reconnaissable de Fugazi est toujours présente, déjà par des gueulantes emportées dans "Epic Problem" (morceau speed à l'intonation militante qui rapproche de In On The Kill Taker) ou "Ex-Spectator". On entend encore, ici ou là, des guitares se faire triturer les tripes par des mains nerveuses pour en sortir des cris métalliques d'ire et de douleur. Il y a d'autres superbes morceaux à découvrir ou à redécouvrir tel "Full Disclorure" d'où on entend le chant/hurlement malade de Guy Picciotto accompagné de choeurs à chaque refrain. "The Kill" surprend par sa quiétude où les guitares restent suspendues, comme se gardant tout le long de faire tomber une pluie de sons courroucés. "Strangelight" lui succède, appesantissant l'atmosphère, faisant sentir un front nuageux gonflé par de la retenue mais laissant déverser les crachins d'un violoncelle et d'un piano. Pour "Nightshop", la basse de Joe Lally offre une transcendance au morceau valorisé également par des effets d'échos de percussions.
Au résultat, The Argument se révèle être l'album le plus étoffé et le plus ouvert de Fugazi, par l'ajout de musiciens et de choristes participant au disque. Une mue continuelle truffée ici de trouvailles, mais qui (hélas ou tant mieux?) ne donnera pas suite.
Parfait 17/20
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