The Twilight Singers
Powder Burns |
Label :
One Little Indian |
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Greg Dulli. Voilà bien un artiste qui encore aujourd'hui souffre d'une indifférence à son égard aussi injuste qu'incompréhensible. Musicien de génie, doté d'une voix peu commune, arrangeur hors pair, ancien leader des incontournables Afghan Whigs, il faut être aveugle pour ne pas voir en lui un artiste hors du commun et indispensable.
Depuis la séparation des Whigs, on l'avait retrouvé avec un groupe appelé The Twilight Singers. Sorte de Desert Session perso, dans lequel on retrouva au cours de trois albums une foultitude d'artistes, pour le meilleur comme pour le moins bon. Si le premier album avait été une agréable surprise, force est de constater que le second, Blackberry Belle, n'avait pas tenu ses promesses ; alors que le troisième, She Loves You, s'il était déjà meilleur, était trop anecdotique pour susciter autre chose que de la curiosité polie. On préférait alors se replonger dans les vieux albums des Afghan Whigs, "Congregation", "Black Love" et autre "1965".
Alors qu'en est-il de ce Powder Burns ? Et bien nous avons là tout simplement le meilleur album jamais produit par Greg Dulli. Oubliez les Afghan Whigs, oubliez les précédents albums des Twilight Singers... Powder Burns les surpasse tous sans commune mesure.
Malgré tout le respect que j'avais pour Dulli, jamais je n'aurai pu penser qu'il nous sortirait un jour un tel chef-d'œuvre. On n'espérait plus un disque tel que celui là. D'une richesse ahurissante, il explore aussi bien le rock que la pop, la soul ou le jazz. D'un équilibre démoniaque, on ne compte pas les trouvailles, les sons, les frissons, les bruissements d'ailes... Chaque note de chaque titre est habitée d'une flamme intemporelle et ensorcelante capable de nous charmer des nuits entières sans faiblir. La vie palpite dans chaque recoin de ce monument inclassable. Greg Dulli s'y livre avec une sincérité désarmante, faisant face à ses démons avec l'énergie du condamné. La sensualité, si présente dans son œuvre, est ici sublimée par une grâce qu'on croyait à jamais perdue. Ecoutez donc "Candy Cane Crawl" pour vous en convaincre. Il y a de quoi repeupler Mars avec un titre comme ça. Tout au long du disque, on est submergé par un flot d'images et d'émotions paradoxales et troublantes rendant chaque écoute fascinante et précieuse. "Underneath The Waves" ou encore "My Time (Has Come)", pour ne citer que celles-ci, nous emportent dans un tourbillon improbable où il fait bon se perdre... la grâce encore une fois. Rien n'est à jeter ici, tout est à sa place, tout a été pensé et joué comme il fallait. Il est rare d'avoir affaire à une telle réussite, il est rare d'avoir affaire à un tel album.
On peut raisonnablement envisager que Powder Burns tombera très certainement dans l'oubli. La tendance n'est pas à ce genre de musique. Pourtant, ce disque est clairement à part, et il mérite largement le détour. Il n'est pas au-dessus du panier... il est au dehors, ailleurs... Et Greg Dulli de mériter à jamais toute notre considération pour nous avoir offert un tel chef-d'œuvre.
Depuis la séparation des Whigs, on l'avait retrouvé avec un groupe appelé The Twilight Singers. Sorte de Desert Session perso, dans lequel on retrouva au cours de trois albums une foultitude d'artistes, pour le meilleur comme pour le moins bon. Si le premier album avait été une agréable surprise, force est de constater que le second, Blackberry Belle, n'avait pas tenu ses promesses ; alors que le troisième, She Loves You, s'il était déjà meilleur, était trop anecdotique pour susciter autre chose que de la curiosité polie. On préférait alors se replonger dans les vieux albums des Afghan Whigs, "Congregation", "Black Love" et autre "1965".
Alors qu'en est-il de ce Powder Burns ? Et bien nous avons là tout simplement le meilleur album jamais produit par Greg Dulli. Oubliez les Afghan Whigs, oubliez les précédents albums des Twilight Singers... Powder Burns les surpasse tous sans commune mesure.
Malgré tout le respect que j'avais pour Dulli, jamais je n'aurai pu penser qu'il nous sortirait un jour un tel chef-d'œuvre. On n'espérait plus un disque tel que celui là. D'une richesse ahurissante, il explore aussi bien le rock que la pop, la soul ou le jazz. D'un équilibre démoniaque, on ne compte pas les trouvailles, les sons, les frissons, les bruissements d'ailes... Chaque note de chaque titre est habitée d'une flamme intemporelle et ensorcelante capable de nous charmer des nuits entières sans faiblir. La vie palpite dans chaque recoin de ce monument inclassable. Greg Dulli s'y livre avec une sincérité désarmante, faisant face à ses démons avec l'énergie du condamné. La sensualité, si présente dans son œuvre, est ici sublimée par une grâce qu'on croyait à jamais perdue. Ecoutez donc "Candy Cane Crawl" pour vous en convaincre. Il y a de quoi repeupler Mars avec un titre comme ça. Tout au long du disque, on est submergé par un flot d'images et d'émotions paradoxales et troublantes rendant chaque écoute fascinante et précieuse. "Underneath The Waves" ou encore "My Time (Has Come)", pour ne citer que celles-ci, nous emportent dans un tourbillon improbable où il fait bon se perdre... la grâce encore une fois. Rien n'est à jeter ici, tout est à sa place, tout a été pensé et joué comme il fallait. Il est rare d'avoir affaire à une telle réussite, il est rare d'avoir affaire à un tel album.
On peut raisonnablement envisager que Powder Burns tombera très certainement dans l'oubli. La tendance n'est pas à ce genre de musique. Pourtant, ce disque est clairement à part, et il mérite largement le détour. Il n'est pas au-dessus du panier... il est au dehors, ailleurs... Et Greg Dulli de mériter à jamais toute notre considération pour nous avoir offert un tel chef-d'œuvre.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Max |
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