Cult Of Luna
Somewhere Along The Highway |
Label :
Earache |
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La première impression n'est parfois pas la bonne, il fallait s'en douter avant l'écoute de ce gros morceau, quatrième pierre apportée à l'édifice de Cult Of Luna. Voilà une musique qui ne se livre qu'avec le temps, comme à l'époque de Salvation, quitte à laisser l'album à l'écart un moment pour y revenir plus tard avec un regard neuf.
Si une chose n'a pas changé, c'est que le groupe a constamment fait preuve d'une liberté certaine dans ses compositions, n'hésitant pas, au besoin, de faire taire les saturations et d'assumer pleinement ses velléités post-rock durant de longues minutes.
Un art du contraste que l'on retrouve sur ce Somewhere Along The Highway, où les guitares, finement ciselées, tiennent le beau rôle dans chacun des 7 titres, davantage ambiancées que par le passé. Qu'elles plantent le décor d'un "Back To Chapel Town" épique, ou qu'elles annoncent l'arrivée du morceau phare "Finland", aux constructions multiples et jubilatoires, elles canalisent l'émotion en jouant la carte de la répétition, parcourent l'échine lorsqu'elles se montrent cristallines.
Toujours ponctuée des accès de violence habituels mais non systématiques, et qui finalement ne résultent que de l'évolution rythmique vers le climax attendu, la musique de Cult Of Luna semble être plus maîtrisée que jamais. Elle préfère dorénavant proposer un interlude surnaturel sur fond de banjo et de voix suave ("And With Her Came The Birds") plutôt que d'étirer inutilement ses formats déjà suffisamment torturés. Le groupe gagne en maturité, distille ça et là quelques intros sombres, quelques arrangements discrets pourtant si nécessaires, comme autant de repères menant aux frissons sous-jacents. Car ce disque, c'est un peu une façon de vous emmener loin, très loin, puis de brutalement vous jeter sur la route en vous laissant seul, au milieu de nulle part, envahi par une colère insoutenable...
Ceci dit, Cult Of Luna n'a pas encore écrit l'album parfait. La seconde moitié du disque se révèle moins prenante (la relative monotonie, à la longue, des vocaux hardcore y étant pour quelque chose) même si la qualité d'écriture reste présente. Quoiqu'il en soit, le groupe accouche d'un opus de haute tenue qui fera figure de référence dans le paysage du post-rock/hardcore, et assoit ainsi sa notoriété de bien belle manière.
Si une chose n'a pas changé, c'est que le groupe a constamment fait preuve d'une liberté certaine dans ses compositions, n'hésitant pas, au besoin, de faire taire les saturations et d'assumer pleinement ses velléités post-rock durant de longues minutes.
Un art du contraste que l'on retrouve sur ce Somewhere Along The Highway, où les guitares, finement ciselées, tiennent le beau rôle dans chacun des 7 titres, davantage ambiancées que par le passé. Qu'elles plantent le décor d'un "Back To Chapel Town" épique, ou qu'elles annoncent l'arrivée du morceau phare "Finland", aux constructions multiples et jubilatoires, elles canalisent l'émotion en jouant la carte de la répétition, parcourent l'échine lorsqu'elles se montrent cristallines.
Toujours ponctuée des accès de violence habituels mais non systématiques, et qui finalement ne résultent que de l'évolution rythmique vers le climax attendu, la musique de Cult Of Luna semble être plus maîtrisée que jamais. Elle préfère dorénavant proposer un interlude surnaturel sur fond de banjo et de voix suave ("And With Her Came The Birds") plutôt que d'étirer inutilement ses formats déjà suffisamment torturés. Le groupe gagne en maturité, distille ça et là quelques intros sombres, quelques arrangements discrets pourtant si nécessaires, comme autant de repères menant aux frissons sous-jacents. Car ce disque, c'est un peu une façon de vous emmener loin, très loin, puis de brutalement vous jeter sur la route en vous laissant seul, au milieu de nulle part, envahi par une colère insoutenable...
Ceci dit, Cult Of Luna n'a pas encore écrit l'album parfait. La seconde moitié du disque se révèle moins prenante (la relative monotonie, à la longue, des vocaux hardcore y étant pour quelque chose) même si la qualité d'écriture reste présente. Quoiqu'il en soit, le groupe accouche d'un opus de haute tenue qui fera figure de référence dans le paysage du post-rock/hardcore, et assoit ainsi sa notoriété de bien belle manière.
Parfait 17/20 | par Head |
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