Shora
Malval |
Label :
Conspiracy |
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Qui a dit qu'il ne se passait jamais rien en Suisse ?
Et bien gratter dans l'inconnu ça a du bon. Dans tous les cas, si on devait répertorier les formations monstrueuses du pays, nul doute que Shora ferait partie du haut du tableau. Nous autres franchouillards avons beau aller chez nos voisins pour user les tire-fesses lors des hivers glacés, on ne peut s'empêcher de penser à l'écoute du travail de ce quatuor de Genève que c'est forcement de l'enfer que viennent les chaudes flammes qui servent à faire leur délectable fondue. A l'image de la technique du feu par la glace, Shora nous démontre qu'on peut finir par se brûler la peau à trop la laisser traîner dans la neige. Sans être réellement mystique ni s'attarder dans l'exécution mathématique, c'est une atmosphère à la fois sereine et étouffante qui peut se dégager de ses quatre longues plages mouvantes, travaillées à l'enclume jusqu'à la perfection. Un artisanat du coin dont on n'aperçoit même pas la trace d'un semblant de soudure qui pourrait nous faire croire à un post-rock de seconde main. Ici, on n'y songe même pas une seconde.
Et c'est là qu'on se dit que la neutralité a également du bon: à des années lumière de la salissure noise américaine, des mauvais reliquats cuisse de grenouille ou autres mouvements localisés en vigueur ; les péripéties sonores de ces cerveaux obscurs évoluent à travers une production très soignée, d'une mise en espace totalement adéquate, et à ce titre exemplaire. La lourde batterie y est en particulier dans son élément, véritable chef d'orchestre de montées en puissance et de fractures des multiples grilles jonchant la sinueuse galette. Comme un mécanisme complexe sans faille... De delays en reverbs, les guitares, suivies de près par un clavier polymorphe et altruiste (la basse étant plus discrète), dressent alors un jeu haletant où le chaud-froid vous ronge les membres ; où phases ambiantes presque électroniques s'entremêlent de cavalcades véloces ; où le feedback n'est pas bruitiste mais grime cette musique à l'essence rock en symphonie nerveuse à couper le souffle.
Redoutez la Suisse ! Une demie heure, cela peut paraître peu pour beaucoup, mais c'est ce qui suffit à Shora pour faire de nous de la chair à raclette et hanter la surface du globe pendant longtemps, très longtemps.
Car même si Malval n'a rien à voir avec un album traditionnel tapant dans l'apologie grasse et païenne du chocolat, on s'en goinfrerait bien des milles et des cents tout au long de l'année et jusqu'à l'agonie.
L'un des tout meilleurs disques de post-rock atmosphérique depuis... Pffff... Hou-la-la... Enfin bon, certainement le plus passionnant de l'année.
Et bien gratter dans l'inconnu ça a du bon. Dans tous les cas, si on devait répertorier les formations monstrueuses du pays, nul doute que Shora ferait partie du haut du tableau. Nous autres franchouillards avons beau aller chez nos voisins pour user les tire-fesses lors des hivers glacés, on ne peut s'empêcher de penser à l'écoute du travail de ce quatuor de Genève que c'est forcement de l'enfer que viennent les chaudes flammes qui servent à faire leur délectable fondue. A l'image de la technique du feu par la glace, Shora nous démontre qu'on peut finir par se brûler la peau à trop la laisser traîner dans la neige. Sans être réellement mystique ni s'attarder dans l'exécution mathématique, c'est une atmosphère à la fois sereine et étouffante qui peut se dégager de ses quatre longues plages mouvantes, travaillées à l'enclume jusqu'à la perfection. Un artisanat du coin dont on n'aperçoit même pas la trace d'un semblant de soudure qui pourrait nous faire croire à un post-rock de seconde main. Ici, on n'y songe même pas une seconde.
Et c'est là qu'on se dit que la neutralité a également du bon: à des années lumière de la salissure noise américaine, des mauvais reliquats cuisse de grenouille ou autres mouvements localisés en vigueur ; les péripéties sonores de ces cerveaux obscurs évoluent à travers une production très soignée, d'une mise en espace totalement adéquate, et à ce titre exemplaire. La lourde batterie y est en particulier dans son élément, véritable chef d'orchestre de montées en puissance et de fractures des multiples grilles jonchant la sinueuse galette. Comme un mécanisme complexe sans faille... De delays en reverbs, les guitares, suivies de près par un clavier polymorphe et altruiste (la basse étant plus discrète), dressent alors un jeu haletant où le chaud-froid vous ronge les membres ; où phases ambiantes presque électroniques s'entremêlent de cavalcades véloces ; où le feedback n'est pas bruitiste mais grime cette musique à l'essence rock en symphonie nerveuse à couper le souffle.
Redoutez la Suisse ! Une demie heure, cela peut paraître peu pour beaucoup, mais c'est ce qui suffit à Shora pour faire de nous de la chair à raclette et hanter la surface du globe pendant longtemps, très longtemps.
Car même si Malval n'a rien à voir avec un album traditionnel tapant dans l'apologie grasse et païenne du chocolat, on s'en goinfrerait bien des milles et des cents tout au long de l'année et jusqu'à l'agonie.
L'un des tout meilleurs disques de post-rock atmosphérique depuis... Pffff... Hou-la-la... Enfin bon, certainement le plus passionnant de l'année.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_YoB |
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