Neil Young
Collisioni Harvest 2014 |
Label :
Godfather Records |
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A l'été 2013, Neil Young et son fidèle Crazy Horse poursuivent l'Alchemy Tour en Europe. Après le concert du 7 août, Frank " Poncho " Sampedro, guitariste et cuisinier personnel de Neil Young, se casse un doigt. Il reste sept concerts mais, plutôt que de continuer à trois ou en solo, Neil Young décide d'interrompre cette tournée, d'ailleurs appréciée de façon mitigée par les spectateurs. Un son trop lourd et une bouillie sonore de 15 minutes chaque soir à la fin de "Walk Like A Giant" ne ravissent que peu de monde.
L'Alchemy Tour reprendra en 2014, le 7 juillet avec une toute première visite en Islande,
toujours avec Crazy Horse mais sans Billy Talbot, malade, remplacé par Rick Rosas, depuis disparu, musicien aussi cool qu'efficace. Le groupe s'enrichit de deux excellentes choristes : Doreen Carter et YaDonna West.
Cette série de concerts est la dernière pour " Poncho ", il déclarera arrêter la musique, mais rester un Crazy Horse jusqu'à la mort. La tournée sera marquée par une controverse, le groupe devait jouer à Tel Aviv malgré de fortes pressions d'ONG et de médias pro-palestiniens, le promoteur annulera le concert en raison de tirs de roquettes quelques jours avant.
Le 21 juillet, le groupe joue au Collisioni Festival de Barolo en Italie, où il pleut à verse toute la journée. Le concert, en plein air dans la ville, dure 2 heures. Quatorze titres sont interprétés, ce qui est dans la moyenne de cette tournée, c'est peu mais les morceaux durent 10 ou 15 minutes parfois. Comme toujours avec Neil Young, la setlist varie peu d'un soir sur l'autre, seul les titres acoustiques joués seul et un ou deux titres en groupe varient éventuellement. Le concert suivant à Vienne affichera exactement les mêmes morceaux dans un ordre similaire à une inversion près. En 2013, Psychedelic Pills se taillait la part belle dans les concerts, en 2014, seul le morceau éponyme est joué, la setlist est très élargie avec des titres piochés dans toutes les périodes, mêmes les moins glorieuses de sa discographie.
Comme chaque concert ou presque depuis 2008, celui-ci démarre avec "Love And Only Love", morceau efficace qui taille directement dans le vif. Emmené par l'énorme rythmique du Crazy Horse, Neil Young peut déjà s'amuser à improviser. On continue avec "Standing In The Night Of Love", titre inédit qui sort du placard où il était depuis 2001. C'est un bon titre en live, un peu mièvre à mon sens, mais bien rythmé, pas mal quand même. "Goin' Home", seul survivant du désolant Are You Passionate enregistré avec Booker-T. Il a toute sa place ici avec le gros son du Crazy Horse. Les choristes font un travail superbe, et "Days That Used To Be" permet de s'en apercevoir, elles apportent un vrai supplément à ce morceau bien rock oublié depuis 1991. Cette tournée est aussi l'occasion pour Crazy Horse de jouer pour la première fois "Living With War", aussi médiocre sur disque qu'efficace sur scène, encore une fois les choristes y sont pour quelque chose. La première partie électrique se clôt avec le classique "Love To Burn", suivi du revenant "Name Of Love" enregistré avec Crosby, Stills, Nash en 1988 et pas joué depuis la même année.
Les musiciens s'éclipsent, la guitare se fait acoustique pour "Blowin'in The Wind" de Bob Dylan et le toujours acclamé "Heart Of Gold". Neil Young est accompagné ici aussi par ses choristes. On comprend qu'elles ne sont pas là pour la galerie quand on se rend compte qu'il n'arrive plus à pousser sa voix comme avant, ce qui est flagrant quand l'électricité revient avec "Barstool Blues". Les grosses guitares ressortent et s'envolent sur le court "Psychedelic Pills", pas terrible sur disque mais diablement porté par les choristes.
Le temps fort du concert arrive avec "Cortez The Killer", véritable emblème de sa discographie, ce titre est toujours superbement interprété, il est ici d'une langueur incroyable. La guitare de Neil Young s'étire, les notes s'allongent, le public fait silence face à ce monument. Les choristes y ajoutent une mélancolie inédite, Rick Rosas apporte une douceur que le jeu de Billy Talbot n'a jamais eu et Ralph Molina fait sonner ses cymbales comme sur aucun autre titre de sa longue carrière derrière Neil Young. "Cortez The Killer" dure ici 11 minutes, et c'est trop court.
Et telle une bande de sales types, Neil Young et son Crazy Horse nous envoie au tapis avec "Rockin'in The Free World", méchamment joué, ce titre secoue une dernière fois le public. La fin du titre est tellurique.
Le concert se termine avec pour rappel l'écolo colérique "Who's Gonna Stand Up ?" qui perdra toute sa sève une fois gravé sur l'album Storytone en novembre 2014. Ce titre a une particularité, Neil Young laisse tomber son Old Black et sa White Falcon pour ressortir sa vieille Fender Broadcaster, au son résolument soul, utilisée sur la tournée de 1973.
Ce n'est pas le meilleur concert de Neil Young, loin de là, mais il est agréable et bien chargé d'électricité, et il permet d'écouter des titres peu courants sur scène.
La couverture reprend l'affiche du festival avec une photo moche de Neil Young haranguant la foule, le reste des trois volets de la pochette est, lui, réalisé avec de belles photos. Le son est d'excellente qualité.
L'Alchemy Tour reprendra en 2014, le 7 juillet avec une toute première visite en Islande,
toujours avec Crazy Horse mais sans Billy Talbot, malade, remplacé par Rick Rosas, depuis disparu, musicien aussi cool qu'efficace. Le groupe s'enrichit de deux excellentes choristes : Doreen Carter et YaDonna West.
Cette série de concerts est la dernière pour " Poncho ", il déclarera arrêter la musique, mais rester un Crazy Horse jusqu'à la mort. La tournée sera marquée par une controverse, le groupe devait jouer à Tel Aviv malgré de fortes pressions d'ONG et de médias pro-palestiniens, le promoteur annulera le concert en raison de tirs de roquettes quelques jours avant.
Le 21 juillet, le groupe joue au Collisioni Festival de Barolo en Italie, où il pleut à verse toute la journée. Le concert, en plein air dans la ville, dure 2 heures. Quatorze titres sont interprétés, ce qui est dans la moyenne de cette tournée, c'est peu mais les morceaux durent 10 ou 15 minutes parfois. Comme toujours avec Neil Young, la setlist varie peu d'un soir sur l'autre, seul les titres acoustiques joués seul et un ou deux titres en groupe varient éventuellement. Le concert suivant à Vienne affichera exactement les mêmes morceaux dans un ordre similaire à une inversion près. En 2013, Psychedelic Pills se taillait la part belle dans les concerts, en 2014, seul le morceau éponyme est joué, la setlist est très élargie avec des titres piochés dans toutes les périodes, mêmes les moins glorieuses de sa discographie.
Comme chaque concert ou presque depuis 2008, celui-ci démarre avec "Love And Only Love", morceau efficace qui taille directement dans le vif. Emmené par l'énorme rythmique du Crazy Horse, Neil Young peut déjà s'amuser à improviser. On continue avec "Standing In The Night Of Love", titre inédit qui sort du placard où il était depuis 2001. C'est un bon titre en live, un peu mièvre à mon sens, mais bien rythmé, pas mal quand même. "Goin' Home", seul survivant du désolant Are You Passionate enregistré avec Booker-T. Il a toute sa place ici avec le gros son du Crazy Horse. Les choristes font un travail superbe, et "Days That Used To Be" permet de s'en apercevoir, elles apportent un vrai supplément à ce morceau bien rock oublié depuis 1991. Cette tournée est aussi l'occasion pour Crazy Horse de jouer pour la première fois "Living With War", aussi médiocre sur disque qu'efficace sur scène, encore une fois les choristes y sont pour quelque chose. La première partie électrique se clôt avec le classique "Love To Burn", suivi du revenant "Name Of Love" enregistré avec Crosby, Stills, Nash en 1988 et pas joué depuis la même année.
Les musiciens s'éclipsent, la guitare se fait acoustique pour "Blowin'in The Wind" de Bob Dylan et le toujours acclamé "Heart Of Gold". Neil Young est accompagné ici aussi par ses choristes. On comprend qu'elles ne sont pas là pour la galerie quand on se rend compte qu'il n'arrive plus à pousser sa voix comme avant, ce qui est flagrant quand l'électricité revient avec "Barstool Blues". Les grosses guitares ressortent et s'envolent sur le court "Psychedelic Pills", pas terrible sur disque mais diablement porté par les choristes.
Le temps fort du concert arrive avec "Cortez The Killer", véritable emblème de sa discographie, ce titre est toujours superbement interprété, il est ici d'une langueur incroyable. La guitare de Neil Young s'étire, les notes s'allongent, le public fait silence face à ce monument. Les choristes y ajoutent une mélancolie inédite, Rick Rosas apporte une douceur que le jeu de Billy Talbot n'a jamais eu et Ralph Molina fait sonner ses cymbales comme sur aucun autre titre de sa longue carrière derrière Neil Young. "Cortez The Killer" dure ici 11 minutes, et c'est trop court.
Et telle une bande de sales types, Neil Young et son Crazy Horse nous envoie au tapis avec "Rockin'in The Free World", méchamment joué, ce titre secoue une dernière fois le public. La fin du titre est tellurique.
Le concert se termine avec pour rappel l'écolo colérique "Who's Gonna Stand Up ?" qui perdra toute sa sève une fois gravé sur l'album Storytone en novembre 2014. Ce titre a une particularité, Neil Young laisse tomber son Old Black et sa White Falcon pour ressortir sa vieille Fender Broadcaster, au son résolument soul, utilisée sur la tournée de 1973.
Ce n'est pas le meilleur concert de Neil Young, loin de là, mais il est agréable et bien chargé d'électricité, et il permet d'écouter des titres peu courants sur scène.
La couverture reprend l'affiche du festival avec une photo moche de Neil Young haranguant la foule, le reste des trois volets de la pochette est, lui, réalisé avec de belles photos. Le son est d'excellente qualité.
Bon 15/20 | par NicoTag |
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