Monster Magnet
Dopes To Infinity |
Label :
A&M |
||||
Que serait le stoner sans les drogues ? Sans doute un rock plat-plat, sans volume et sans dimension.
Abonnée aux substances les plus folles, la bande à Dave Windorf déverse un tourbillon fanfaronnesque de trips psychédéliques, d'effet fuzz à gogo et de riffs surpuissant et imparables. On n'ose imaginer les fournées de narcotiques ingurgitées à l'origine de ces titres jouissifs, intensément accrocheurs, aux guitares bien grasses et aux solos délurés. Le rock bourratif de Monster Magnet percute les tympans à coup d'accélérations de tempo supersonique, de riffs bulldozer répétés à l'infini et de vocalises percutantes. Le tout passé à la sauce psychédélique.
Réminiscences orientales ("All Friends And Kingdom Come"), orage électrique passé sur deux accords joués en boucle et au ralenti (les huit minutes du colossal "Third Alternative") ou bien instrumental démentiel bourré de fuzz ("Theme For "Masterburner""), chacune des trouvailles ajoute un côté hypnotique aux compositions.
On est prêt à partir loin, à se perdre dans les fumées psychotropes exhalées, comme au cours des "Negasonic Teenage Warhead" ou "King Of Mars", aussi percutant que des coups de poings envoyés dans la gueule. Mais Monster Magnet s'amuse aussi à prolonger les effets de ses délires de drogués, en jouant de la guitare sèche sur le tripant "Blow ‘Em Off" ou en se rappelant aux bons souvenirs des anciens des seventies, comme sur "Dead Christmas" où un ton léger et des percussions évoquent les chevelus hippies.
En matière de stoner, Monster Magnet est une institution et Dopes To Infinity, par sa puissance et sa diversité, une référence. Immédiatement prenant, l'ensemble de ces titres marque les esprits et se révèle une ode aux délires qui sentent bon le chanvre, les bitures à la bière et les paradis artificiels. Douze pistes et près d'une heure de pure abstraction sonique, riffs hallucinés et mordant, sens de la mélodie et sons généreux, très rentre-dedans. Ça chamboule les têtes à force de traîner du côté obscur du rock psyché. Ça va même très loin dans les voyages délirants, entre l'effrayant "Look To Your Orb For The Warning", où Dave Windorf hurle comme un fou, ou bien l'hypnotique "Vertigo" au cours duquel la même phrase "It's okay" est répétée en boucle sous une tonne de saturations plombées.
Captivant de bout en bout, sans longueur, Dopes To Infinity est à ranger parmi les œuvres cultes, à l'aune duquel nombre de groupes (Spiritual Beggars, Grand Magus, Celestial Seasons) auront puisé leurs inspirations. Œuvre indémodable et inoubliable, cet album peut s'écouter des heures entières sans que ses vertus enivrantes et planantes ne soient altérées.
Abonnée aux substances les plus folles, la bande à Dave Windorf déverse un tourbillon fanfaronnesque de trips psychédéliques, d'effet fuzz à gogo et de riffs surpuissant et imparables. On n'ose imaginer les fournées de narcotiques ingurgitées à l'origine de ces titres jouissifs, intensément accrocheurs, aux guitares bien grasses et aux solos délurés. Le rock bourratif de Monster Magnet percute les tympans à coup d'accélérations de tempo supersonique, de riffs bulldozer répétés à l'infini et de vocalises percutantes. Le tout passé à la sauce psychédélique.
Réminiscences orientales ("All Friends And Kingdom Come"), orage électrique passé sur deux accords joués en boucle et au ralenti (les huit minutes du colossal "Third Alternative") ou bien instrumental démentiel bourré de fuzz ("Theme For "Masterburner""), chacune des trouvailles ajoute un côté hypnotique aux compositions.
On est prêt à partir loin, à se perdre dans les fumées psychotropes exhalées, comme au cours des "Negasonic Teenage Warhead" ou "King Of Mars", aussi percutant que des coups de poings envoyés dans la gueule. Mais Monster Magnet s'amuse aussi à prolonger les effets de ses délires de drogués, en jouant de la guitare sèche sur le tripant "Blow ‘Em Off" ou en se rappelant aux bons souvenirs des anciens des seventies, comme sur "Dead Christmas" où un ton léger et des percussions évoquent les chevelus hippies.
En matière de stoner, Monster Magnet est une institution et Dopes To Infinity, par sa puissance et sa diversité, une référence. Immédiatement prenant, l'ensemble de ces titres marque les esprits et se révèle une ode aux délires qui sentent bon le chanvre, les bitures à la bière et les paradis artificiels. Douze pistes et près d'une heure de pure abstraction sonique, riffs hallucinés et mordant, sens de la mélodie et sons généreux, très rentre-dedans. Ça chamboule les têtes à force de traîner du côté obscur du rock psyché. Ça va même très loin dans les voyages délirants, entre l'effrayant "Look To Your Orb For The Warning", où Dave Windorf hurle comme un fou, ou bien l'hypnotique "Vertigo" au cours duquel la même phrase "It's okay" est répétée en boucle sous une tonne de saturations plombées.
Captivant de bout en bout, sans longueur, Dopes To Infinity est à ranger parmi les œuvres cultes, à l'aune duquel nombre de groupes (Spiritual Beggars, Grand Magus, Celestial Seasons) auront puisé leurs inspirations. Œuvre indémodable et inoubliable, cet album peut s'écouter des heures entières sans que ses vertus enivrantes et planantes ne soient altérées.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
Posté le 21 mai 2007 à 21 h 49 |
Superjudge avait sublimé les bases posée par Spine Of God mais rien ne pouvait faire envisager une claque de l'ampleur de Dopes To Infinity. Toujours plus trippant, plus psyché, plus drogué, Monster Magnet explose littéralement les limites qu'il avait lui-même fixées.
Rares sont les groupes qui peuvent marier si admirablement des ingrédients si opposés. Car il faut quand même rappeler le constat de base: Monster Magnet mixe les ingrédients et les ambiances des groupes psychédéliques à un rock'n'roll burné et tranchant. Les bons groupes de stoner parviennent, par un feeling énorme, à poser des atmosphères diverses sans trop d'artifices. Il est, par contre, vraiment casse gueule d'essayer d'installer un trip en mariant des éléments complètement distants. Eux réussissent l'exploit en ne basculant ni dans le grotesque ni dans le ridicule.
Difficile d'essayer de faire une description précise de la foule de sentiments variés éprouvés à l'écoute de cet album. Véritable ovni d'une inspiration hallucinante et disque béni des dieux du rock'n'roll, Dopes To Infinity reste intouchable, inracontable, incontournable et inégalé. Là où Superjudge pouvait encore manquer de consistance, cet album représente un pavé où chaque morceau s'enchaîne à la perfection avec son prédécesseur. Grâce à des arrangements foisonnants et parfaitement maitrisés, chaque titre distille une ambiance différente permettant de passer par différentes sensations.
Dave Wyndorf a fait d'énorme progrès au niveau de ses lignes de chant. Dès "Dopes To Infinity", le premier titre, il parvient par une mélodie parfaite à nous faire tripper. Il se place alors comme un musicien incontournable de sa génération. Compositeur de génie, chanteur et parolier charismatique, il confirme désormais son talent incontournable. A l'image de la photo trônant au dos du disque, il reste le maître absolu à bord du groupe, alors que les autres sont évanouis et complètement avachis.
Les paroles, justement, dépassent tout ce qu'il avait pu écrire jusque là. Les abus de substances psychotropes diverses et variées démultiplient son imagination. Tapant, la plupart du temps, dans un registre spatial et coloré, ses hallucinations sans égales atteignent des sommets de bizarrerie. Chaque texte se présente sous la forme d'une énorme métaphore où le fond peut être décrypté de différentes manières. Quelques phrases au pif: "The mountain screamed three times today, I guess it thought it would like to play..." début de "Look To Your Orb For The Warning", "I talk to planets baby", seule phrase, balancée sous un effet ‘hélium', du magnifique "Ego, The Living Planet" ou "Shut me off, cause I go crazy with this planet in my hand..."... Tout l'album est truffé de ce genre de délires cosmiques jubilatoires.
Musicalement, le groupe atteint la perfection de son style. L'apport des multiples instruments et des bidouillages divers est énorme et permet de démultiplier l'impact des mélodies de base composant chaque morceau. Les arrangements époustouflants en transcendent encore plus la portée en imposant des ambiances mystérieuses et habitées. "All Friends And Kingdom Come", "Look To Your Orb For The Warning", "Blow 'Em Off" ou la légère et crépusculaire "Dead Christmas" sont des concentrés d'émotions viscérales. On ne peut rester indifférent devant une telle ampleur artistique. Même sur des morceaux plus simples, la touche de génie est présente. "Dopes To Infinity", "Third Alternative", "King Of Mars" ou les deux instrumentaux "Ego, The Living Planet" et "Theme From ‘Masterburner'" débordent de feeling et d'énergie. Le groupe parvient encore une fois à nous faire voyager à travers leur monde bizarre et déglingué et c'est bouche bée et totalement abasourdi que l'on traverse ce disque exceptionnel.
Ils s'ouvrent également des portes pour ses futures galettes. Le tube stoner absolu "Negasonic Teenage Warhead" ou "I Control, I Fly", plus rock'n'roll que jamais, anticipent la tournure plus dépouillée et moins barrée que prendra la groupe sur ses futures galettes.
Point d'orgue et tournant de leur carrière, Dopes To Infinity reste le sommet artistique du groupe ainsi que le meilleur disque de stoner-psychédélique jamais produit. Aucun groupe naviguant sous les mêmes latitudes musicales n'a encore pu effleurer le génie de cette galette hors du commun.
Depuis quelques années, beaucoup de fans de rock se paluchent sur les inestimables albums de Kyuss grâce au succès de Queens Of The Stone Age, il serait peut-être temps d'honorer également Monster Magnet à sa juste valeur...
Rares sont les groupes qui peuvent marier si admirablement des ingrédients si opposés. Car il faut quand même rappeler le constat de base: Monster Magnet mixe les ingrédients et les ambiances des groupes psychédéliques à un rock'n'roll burné et tranchant. Les bons groupes de stoner parviennent, par un feeling énorme, à poser des atmosphères diverses sans trop d'artifices. Il est, par contre, vraiment casse gueule d'essayer d'installer un trip en mariant des éléments complètement distants. Eux réussissent l'exploit en ne basculant ni dans le grotesque ni dans le ridicule.
Difficile d'essayer de faire une description précise de la foule de sentiments variés éprouvés à l'écoute de cet album. Véritable ovni d'une inspiration hallucinante et disque béni des dieux du rock'n'roll, Dopes To Infinity reste intouchable, inracontable, incontournable et inégalé. Là où Superjudge pouvait encore manquer de consistance, cet album représente un pavé où chaque morceau s'enchaîne à la perfection avec son prédécesseur. Grâce à des arrangements foisonnants et parfaitement maitrisés, chaque titre distille une ambiance différente permettant de passer par différentes sensations.
Dave Wyndorf a fait d'énorme progrès au niveau de ses lignes de chant. Dès "Dopes To Infinity", le premier titre, il parvient par une mélodie parfaite à nous faire tripper. Il se place alors comme un musicien incontournable de sa génération. Compositeur de génie, chanteur et parolier charismatique, il confirme désormais son talent incontournable. A l'image de la photo trônant au dos du disque, il reste le maître absolu à bord du groupe, alors que les autres sont évanouis et complètement avachis.
Les paroles, justement, dépassent tout ce qu'il avait pu écrire jusque là. Les abus de substances psychotropes diverses et variées démultiplient son imagination. Tapant, la plupart du temps, dans un registre spatial et coloré, ses hallucinations sans égales atteignent des sommets de bizarrerie. Chaque texte se présente sous la forme d'une énorme métaphore où le fond peut être décrypté de différentes manières. Quelques phrases au pif: "The mountain screamed three times today, I guess it thought it would like to play..." début de "Look To Your Orb For The Warning", "I talk to planets baby", seule phrase, balancée sous un effet ‘hélium', du magnifique "Ego, The Living Planet" ou "Shut me off, cause I go crazy with this planet in my hand..."... Tout l'album est truffé de ce genre de délires cosmiques jubilatoires.
Musicalement, le groupe atteint la perfection de son style. L'apport des multiples instruments et des bidouillages divers est énorme et permet de démultiplier l'impact des mélodies de base composant chaque morceau. Les arrangements époustouflants en transcendent encore plus la portée en imposant des ambiances mystérieuses et habitées. "All Friends And Kingdom Come", "Look To Your Orb For The Warning", "Blow 'Em Off" ou la légère et crépusculaire "Dead Christmas" sont des concentrés d'émotions viscérales. On ne peut rester indifférent devant une telle ampleur artistique. Même sur des morceaux plus simples, la touche de génie est présente. "Dopes To Infinity", "Third Alternative", "King Of Mars" ou les deux instrumentaux "Ego, The Living Planet" et "Theme From ‘Masterburner'" débordent de feeling et d'énergie. Le groupe parvient encore une fois à nous faire voyager à travers leur monde bizarre et déglingué et c'est bouche bée et totalement abasourdi que l'on traverse ce disque exceptionnel.
Ils s'ouvrent également des portes pour ses futures galettes. Le tube stoner absolu "Negasonic Teenage Warhead" ou "I Control, I Fly", plus rock'n'roll que jamais, anticipent la tournure plus dépouillée et moins barrée que prendra la groupe sur ses futures galettes.
Point d'orgue et tournant de leur carrière, Dopes To Infinity reste le sommet artistique du groupe ainsi que le meilleur disque de stoner-psychédélique jamais produit. Aucun groupe naviguant sous les mêmes latitudes musicales n'a encore pu effleurer le génie de cette galette hors du commun.
Depuis quelques années, beaucoup de fans de rock se paluchent sur les inestimables albums de Kyuss grâce au succès de Queens Of The Stone Age, il serait peut-être temps d'honorer également Monster Magnet à sa juste valeur...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 19 novembre 2008 à 17 h 40 |
Il y a de ces albums qui contiennent comme une sorte de musique inépuisable, des puits abyssaux sans fonds. Des boucles de jouissance, qui tiennent sans problème le cap des dix, cent, mille écoutes.
Les rythmiques stoner, en cercles fermés qui font des ronds sur elles-mêmes comme des arc-en-ciel dorés dans un ciel étoilé, la nuit.
Bref, Dopes To Infinity, c'est quelque chose de puissant.
Une sorte de monolithe informe et délirant, qui ondule dans nos oreilles ; une ambiance : le genre d'album qui engendre des fans jusqu'auboutistes, aussi bien que des hordes de sceptiques, haussant les sourcils avec un "ah" vaguement surpris, ou méprisant.
Qui aime Dopes To Infinity à la première écoute ? Pas grand monde sans doute. Toujours assez compliqué de se prendre un déluge sonore dans les oreilles lorsqu'on est pas préparé ("Ego, The Living Planet"; "Third Alternative", "I control,I Fly"). On aimera tout de suite le calibrage presque FM de "Negasonic Teenage Warhead" ou le côté rétro 70 léger de "Dead Christmas". Mais comment appréhender les monstres que sont "Third Alternative" ou "Vertigo" ? Les paroles hallucinées, les horizons lointains, l'espace et les métaphores psyché; cette voix qui ordonne, hypnotique de l'ami Dave Wyndorf: laissons-nous entraîner. Faut-il vraiment être défoncé pour écrire ? Peut-on faire de la vraie musique à partir de riffs répétitifs ? Dieu s'est-il noyé dans un bol de céréales ? Autant de questions, autant de réponses dans Dopes To Infinity. De la dope comme ça, on en prendra bien pour l'éternité...
Sous les murs de guitares, la poésie...
Allez, j'ose le 20.
Les rythmiques stoner, en cercles fermés qui font des ronds sur elles-mêmes comme des arc-en-ciel dorés dans un ciel étoilé, la nuit.
Bref, Dopes To Infinity, c'est quelque chose de puissant.
Une sorte de monolithe informe et délirant, qui ondule dans nos oreilles ; une ambiance : le genre d'album qui engendre des fans jusqu'auboutistes, aussi bien que des hordes de sceptiques, haussant les sourcils avec un "ah" vaguement surpris, ou méprisant.
Qui aime Dopes To Infinity à la première écoute ? Pas grand monde sans doute. Toujours assez compliqué de se prendre un déluge sonore dans les oreilles lorsqu'on est pas préparé ("Ego, The Living Planet"; "Third Alternative", "I control,I Fly"). On aimera tout de suite le calibrage presque FM de "Negasonic Teenage Warhead" ou le côté rétro 70 léger de "Dead Christmas". Mais comment appréhender les monstres que sont "Third Alternative" ou "Vertigo" ? Les paroles hallucinées, les horizons lointains, l'espace et les métaphores psyché; cette voix qui ordonne, hypnotique de l'ami Dave Wyndorf: laissons-nous entraîner. Faut-il vraiment être défoncé pour écrire ? Peut-on faire de la vraie musique à partir de riffs répétitifs ? Dieu s'est-il noyé dans un bol de céréales ? Autant de questions, autant de réponses dans Dopes To Infinity. De la dope comme ça, on en prendra bien pour l'éternité...
Sous les murs de guitares, la poésie...
Allez, j'ose le 20.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 30 décembre 2008 à 20 h 42 |
Dopes to Infinity c'est un peu franchir la ligne rouge. Rejoindre le mouvement stoner dans sa splendeur, dans sa décadence; côtoyer ne serait-ce qu'une petite heure cette silhouette féminine pourpre presque onirique au milieu de la pochette hallucinée.
"We are the only one" clame le refrain du morceau-titre : durant tout le trajet on se sent en effet seul, mais puissant, au dessus de tout. Sentiment d'invulnérabilité grisant, mis en place par des riffs très rythmiques, posées sur une basse lourde et bien cradingue. Quand un solo s'aventure par-ci par-là, il est virtuose et fait ressortir les harmonies en donnant justement l'impression de s'en jouer. Le groupe ne relâchera jamais la pression instrumentale, on ne sort jamais du cœur de cette musique.
Les chants sont enlevés, les paroles parlent d'amour sale, et se révèlent même parfois fantastique, comme extrait d'un trip étrange.
Un seul titre fut extrait de cet album pour passer à la radio, le facile "Negasonic Teenage Warhead": il est certes très bon, mais autant que les autres et dans ce sens on peut dire que chaque morceau est un hit en puissance. Quelques instants de moins bien comme "Blow 'em Off" mais le groupe sait tenir la longueur, en relançant sans cesse son infernale machine rythmique.
Et là on atteint le cœur même de cette musique, de cette bande de sauvages sacrément romantique: du rock d'aujourd'hui, grisant et puissant.
Monster Magnet sait nous faire passer de bonnes soirées.
"We are the only one" clame le refrain du morceau-titre : durant tout le trajet on se sent en effet seul, mais puissant, au dessus de tout. Sentiment d'invulnérabilité grisant, mis en place par des riffs très rythmiques, posées sur une basse lourde et bien cradingue. Quand un solo s'aventure par-ci par-là, il est virtuose et fait ressortir les harmonies en donnant justement l'impression de s'en jouer. Le groupe ne relâchera jamais la pression instrumentale, on ne sort jamais du cœur de cette musique.
Les chants sont enlevés, les paroles parlent d'amour sale, et se révèlent même parfois fantastique, comme extrait d'un trip étrange.
Un seul titre fut extrait de cet album pour passer à la radio, le facile "Negasonic Teenage Warhead": il est certes très bon, mais autant que les autres et dans ce sens on peut dire que chaque morceau est un hit en puissance. Quelques instants de moins bien comme "Blow 'em Off" mais le groupe sait tenir la longueur, en relançant sans cesse son infernale machine rythmique.
Et là on atteint le cœur même de cette musique, de cette bande de sauvages sacrément romantique: du rock d'aujourd'hui, grisant et puissant.
Monster Magnet sait nous faire passer de bonnes soirées.
Excellent ! 18/20
En ligne
325 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages