Red Sparowes

At The Soundless Dawn

At The Soundless Dawn

 Label :     Neurot 
 Sortie :    mardi 22 février 2005 
 Format :  Album / CD   

Cette chronique s'adresse à toi, jeune padawan. Toi, amateur de ce qu'on appelle étrangement le post-rock, autrement dit du rock instrumental qui sort un peu des sentiers battus, qui propose des échappées dans l'espace (ou échappées intérieures, au choix). Toi qui a aimé Godspeed You Black Emperor et toute la smala constellation, toi qui a aimé Mogwai, Explosions In The Sky, Mono, Don't Look Back, Melatonine... j'en passe et j'en oublie, mais ce groupe est pour toi, et ce disque bizarrement ignoré est une perle qui dépasse largement le cadre un peu étriqué de ce que l'on appelle le post rock, puisque les amateurs de hardcore ou de rock noise sauraient aussi y retrouver leurs petits.

Les compositions y sont d'une intensité rare, les musiciens y sont excellents, les ambiances sont magnifiques, émouvantes, prenantes, aucune voix inutile ne vient empiéter sur la clarté de cette musique que je croirais venu de Dieu si je n'étais pas athée. Une heure de grande classe instrumentale donc, et pas de branlette de techniciens ici mais de l'émotion exprimée à l'état brut, avec des guitares reines au multiples couches, soutenues par de discrets claviers qui ajoutent à la sincérité de ces ambiances variées et très prenantes.

L'écoute de ce disque demanderait à priori de l'attention pour en apprécier la richesse, mais en réalité ici, c'est l'attention qui s'impose d'elle même. La puissance des titres s'enchaînent sans répit et ceux ci savent mettre en valeur tant les sons cristallins, les montées en puissance onirique, les riffs ravageurs, et la puissance de ce don de composition de merveilleuses pièces atmosphériques.
Les sept morceaux, mis bout à bout, aboutissent à un souci d'unité et d'harmonie de la part de ce groupe particulièrement vivace.

La musique stratosphérique de Red Sparowes s'en sort toujours avec une finesse rare dans le rock instrumental, en réussissant à mettre en valeur des atmosphères paradisiaques, susceptibles de tomber d'un instant à l'autre vers une certaine vision de l'enfer, les deux faces étant le plus souvent mêlées l'une à l'autre.

Par delà le bien et le mal en quelque sorte.

La Grande Classe.


Exceptionnel ! !   19/20
par YksmohC


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
497 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Combien dépensez vous par mois pour vos disques