The Besnard Lakes
The Besnard Lakes Are The Dark Horse |
Label :
Jagjaguwar |
||||
A la pointe des 'nouvelles sensations' à la mode, voici les Besnard Lakes ! Montré comme LE nouveau groupe tendance, cette jeune formation sortant de nul part arrive grâce au bouches à oreilles à décoller. Et a quoi ressemblent-elles, ces 'nouvelles sensations'? Avant tout un mélange de pas mal de trucs, dont beaucoup de psyché rock, pour un tout plutôt pas trop mal foutu, même si on ne peut vous cacher que les toutes premières écoutes ne convainquent pas (mais alors vraiment pas).
Mais vous l'avez tout de même deviné: ce disque a quand même quelque chose.
Et la magie de ce disque réside dans ce côté obscur difficile d'accès qui ne se révélera qu'aux fils des écoutes, comme un trésor évident qui semblerait nous échapper et qui nécessiterait une attention particulière pour être découvert.
La première écoute dévoile un espèce de foutraque musical, un méli-mélo musical difficilement cernable dans l'ensemble, comme un amas de bonnes idées qui se retrouveraient lamentablement entassées. Puis viens aussi les chants, qu'ils soient masculins ou féminins, qui ont cette particularité (qui choque un peu aussi au début) d'être très planant et très profond, mais également très étouffés, confus, voire carrément perdus; Grosso modo, une orientation vocale très 'Jim James' (My Morning Jacket), plutôt déstabilisante dans un premier temps, à cause de son manque de clarté et d'assurance, mais réellement touchante.
Le cd dévoile donc une première fois son contenu et on n'a pas encore très bien saisi le truc, on pense s'être encore fait arnaqué par ces nouvelles sensations. Mais on saisit alors notre courage à deux mains, et on se replonge dedans, encore et encore. Et en effet: le trésor était bien la, devant vos yeux. Les riffs et remontées de guitares sont frissonnants et parfaitement placées, les morceaux finissent sur des bouquets finals grandioses, brillant par les émotions et la puissance qu'ils peuvent dégager, et le disque progresse de manière censée et crédible.
Et puis la magie de ce cd ce fait aussi sur son aspect très 'endurant'. En effet, même après suffisamment d'écoutes attentives pour connaître la galette par coeur, on appréhende toujours sur les futures écoutes, comme si ces dernières pouvaient indéfiniment redévoiler quelque chose...
Un premier disque réussi donc, très travaillé, et qui par sa qualité, son originalité et son charme indéniable, nous fait oublier qu'il ne possède que... 8 titres !
Un bon exemple de triomphe de la qualité sur la quantité.
La modération permet de mieux apprécier les belles choses; ce n'était pas un mensonge.
Mais vous l'avez tout de même deviné: ce disque a quand même quelque chose.
Et la magie de ce disque réside dans ce côté obscur difficile d'accès qui ne se révélera qu'aux fils des écoutes, comme un trésor évident qui semblerait nous échapper et qui nécessiterait une attention particulière pour être découvert.
La première écoute dévoile un espèce de foutraque musical, un méli-mélo musical difficilement cernable dans l'ensemble, comme un amas de bonnes idées qui se retrouveraient lamentablement entassées. Puis viens aussi les chants, qu'ils soient masculins ou féminins, qui ont cette particularité (qui choque un peu aussi au début) d'être très planant et très profond, mais également très étouffés, confus, voire carrément perdus; Grosso modo, une orientation vocale très 'Jim James' (My Morning Jacket), plutôt déstabilisante dans un premier temps, à cause de son manque de clarté et d'assurance, mais réellement touchante.
Le cd dévoile donc une première fois son contenu et on n'a pas encore très bien saisi le truc, on pense s'être encore fait arnaqué par ces nouvelles sensations. Mais on saisit alors notre courage à deux mains, et on se replonge dedans, encore et encore. Et en effet: le trésor était bien la, devant vos yeux. Les riffs et remontées de guitares sont frissonnants et parfaitement placées, les morceaux finissent sur des bouquets finals grandioses, brillant par les émotions et la puissance qu'ils peuvent dégager, et le disque progresse de manière censée et crédible.
Et puis la magie de ce cd ce fait aussi sur son aspect très 'endurant'. En effet, même après suffisamment d'écoutes attentives pour connaître la galette par coeur, on appréhende toujours sur les futures écoutes, comme si ces dernières pouvaient indéfiniment redévoiler quelque chose...
Un premier disque réussi donc, très travaillé, et qui par sa qualité, son originalité et son charme indéniable, nous fait oublier qu'il ne possède que... 8 titres !
Un bon exemple de triomphe de la qualité sur la quantité.
La modération permet de mieux apprécier les belles choses; ce n'était pas un mensonge.
Parfait 17/20 | par TheWayYouSmiled |
Posté le 18 avril 2007 à 19 h 09 |
Après un premier album relativement confidentiel que le groupe tend aujourd'hui à rejeter, The Besnard Lakes, Jace Lasek et Olga Goreas, sont des figures de la scène montréalaise pour avoir travaillé entre autres au sein de leur studio avec Wolf Parade. Ils nous pondent ici une oeuvre très surprenante qui réussit à réconcilier des influences à priori opposées, sur un album qui conserve pourtant de la première à la dernière note toute son émotion et sa cohérence. Ici, c'est la pop psychédélique, le post-rock, le folk et même le shoegaze qui s'entrecroisent.
Avec "Disaster", une ambiance psychédélique directement héritée de Brian Wilson se met en place sans y perdre pour autant en modernité, accueillant en plus Sophie Trudeau de Godspeed Yopu Black Emperor! Au violon. Entre voix haut perché et guitares abrasives, les arrangements aussi précis que variés annoncent déjà un grand disque. "For Agent 13" enchaîne, débutant dans une ambiance plus intime et féerique qui évoque une alliance entre le meilleur de Sigur Ros et de Mazzy Star, avant d'exploser dans une montée épique et bouleversante en deux temps. Avec "And You Lied To Me", le groupe revient vers un esprit plus attaché aux années 70, dans lequel les guitares s'entrecroisent et faisant référence aux libres espaces chers à Pink Floyd. "Devastation", par sa grandiloquence, se démarque encore complètement des morceaux précédents. Ici des guitares saturées au refrain soulignent la ferveur du chant de chorale, et la musique tend à devenir dissonante sur la voix d'Olga Goreas. Le titre tourne ici à l'orgie musicale, où les pistes se multiplient progressivement de manière très judicieuse.
Le calme revient après la tempête sur "Because Tonight", morceau très mélancolique et légèrement oppressant, marqué par un arrangement de cordes et de cuivres particulièrement bien trouvé. Ici, on pourrait se référer à Low ou à un nouveau croisement improbable entre les beach boys et le meilleur du post-rock. "Ride The Rails" poursuit dans la même lignée, mais de manière plus entraînante. "On Bedford And Grand" se déploie dans uns style plus shoegaze avec un son que n'aurait pas renié My Bloody Valentine. Enfin "Cedric's War" conclut l'album dans une joyeuse atmosphère de pop psychédélique.
The Besnard Lakes, à travers une musique raffinée et une grande richesse des arrangements régulièrement dopés par une reverb surnaturelle, réussit un brassage des styles de haute volée en remettant le rock psychédélique au goût du jour. C'est la ferveur, le style à la fois planant et rentre dedans, ainsi que le ré-assamblage subtil des styles dans une production exceptionnelle, qui donne à ce très grand disque toute sa force.
A découvrir d'urgence.
Avec "Disaster", une ambiance psychédélique directement héritée de Brian Wilson se met en place sans y perdre pour autant en modernité, accueillant en plus Sophie Trudeau de Godspeed Yopu Black Emperor! Au violon. Entre voix haut perché et guitares abrasives, les arrangements aussi précis que variés annoncent déjà un grand disque. "For Agent 13" enchaîne, débutant dans une ambiance plus intime et féerique qui évoque une alliance entre le meilleur de Sigur Ros et de Mazzy Star, avant d'exploser dans une montée épique et bouleversante en deux temps. Avec "And You Lied To Me", le groupe revient vers un esprit plus attaché aux années 70, dans lequel les guitares s'entrecroisent et faisant référence aux libres espaces chers à Pink Floyd. "Devastation", par sa grandiloquence, se démarque encore complètement des morceaux précédents. Ici des guitares saturées au refrain soulignent la ferveur du chant de chorale, et la musique tend à devenir dissonante sur la voix d'Olga Goreas. Le titre tourne ici à l'orgie musicale, où les pistes se multiplient progressivement de manière très judicieuse.
Le calme revient après la tempête sur "Because Tonight", morceau très mélancolique et légèrement oppressant, marqué par un arrangement de cordes et de cuivres particulièrement bien trouvé. Ici, on pourrait se référer à Low ou à un nouveau croisement improbable entre les beach boys et le meilleur du post-rock. "Ride The Rails" poursuit dans la même lignée, mais de manière plus entraînante. "On Bedford And Grand" se déploie dans uns style plus shoegaze avec un son que n'aurait pas renié My Bloody Valentine. Enfin "Cedric's War" conclut l'album dans une joyeuse atmosphère de pop psychédélique.
The Besnard Lakes, à travers une musique raffinée et une grande richesse des arrangements régulièrement dopés par une reverb surnaturelle, réussit un brassage des styles de haute volée en remettant le rock psychédélique au goût du jour. C'est la ferveur, le style à la fois planant et rentre dedans, ainsi que le ré-assamblage subtil des styles dans une production exceptionnelle, qui donne à ce très grand disque toute sa force.
A découvrir d'urgence.
Intemporel ! ! ! 20/20
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