Comets On Fire
Avatar |
Label :
Sub Pop |
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Ecouter Avatar, c'est un peu prendre une porte temporelle pour revenir dans les seventies. Encore plus old-school que sur Blue Cathedral, les Comets On Fire parviennent parfaitement à marier leur musique très stylée et personnelle à des arrangements typiques depuis longtemps enfouis dans le cimetière du rock'n'roll.
Au programme donc : des partitions de batterie jazzy, des envolées lyriques exceptionnelles (quelle voix, bordel !), des guitares enjouées et virtuoses, une basse puissante et groovy... Le tout mixé à du rock typique années 90 : larsens, feedback à gogo... La production, claquante et léchée, mixe les instruments correctement. Malgré le foisonnement de certains passages, on a rarement affaire à une bouillie sonore. Seule la voix est mal calibrée : elle est trop souvent noyée derrière les instruments. C'est d'autant plus dommage que la prestation de Ethan Miller est vraiment exceptionnelle.
Par une inspiration hors du commun, chaque titre représente un voyage. Le groupe parvient à nous emmener où il veut, on traverse des quantités de paysages différents, on ressent des myriades de sensations... Les morceaux se posent en véritables merveilles de composition. Tous différents, chacun possède son âme propre. De plus, les structures changeantes et éclatées ne laissent jamais deviner ce que le groupe nous prépare. On est constamment surpris par la tournure que prennent les morceaux.
Comets On Fire sait poser des mélodies merveilleuses et imparables ("Lucifer's Memory"), les mixer à des moments bruitistes pour générer un chaos coloré (la fin de "Dogwood Rust") ou taper dans l'abstraction la plus pure ("The Swallow's Eye"). Un esprit jazz parcourt cet album du début à la fin : les mélodies sont développées, triturées et écartelées dans tous les sens au long des morceaux et chaque instrument prend part à cette orgie virtuose. Les effets de guitare utilisés ainsi que les différentes touches de claviers apportent la touche finale à cette ambiance inspirée et chaotique.
Les musiciens montrent toute l'étendue de ce talent sur l'excellent instrumental "Sour Smoke". En partant d'une mélodie folk assez simple, ils étirent sur 8 minutes un morceau enjoué et gorgé de touches de piano rafraichissantes ou de choeurs planants.
Seul "Holy Teeth" fait voir la face énervée et plus énergique de Comets On Fire. Le chanteur en profite pour pousser un peu sa voix et le batteur envoi des roulements les uns derrière les autres tandis que les guitares se lâchent elles aussi complètement.
Fait assez rare pour être souligné : la pochette et le livret sont vraiment magnifiques. Les photos de nature utilisées (dont les contrastes des couleurs ont été modifiés) illustrent parfaitement l'atmosphère générale de l'album.
Le label Sub Pop, en pleine reconversion artistique, réalise une très bonne affaire en signant Comets On Fire. Même si ce groupe utilise des ficelles connues, il se fait vraiment novateur et détone au milieu du paysage musical actuel.
Au programme donc : des partitions de batterie jazzy, des envolées lyriques exceptionnelles (quelle voix, bordel !), des guitares enjouées et virtuoses, une basse puissante et groovy... Le tout mixé à du rock typique années 90 : larsens, feedback à gogo... La production, claquante et léchée, mixe les instruments correctement. Malgré le foisonnement de certains passages, on a rarement affaire à une bouillie sonore. Seule la voix est mal calibrée : elle est trop souvent noyée derrière les instruments. C'est d'autant plus dommage que la prestation de Ethan Miller est vraiment exceptionnelle.
Par une inspiration hors du commun, chaque titre représente un voyage. Le groupe parvient à nous emmener où il veut, on traverse des quantités de paysages différents, on ressent des myriades de sensations... Les morceaux se posent en véritables merveilles de composition. Tous différents, chacun possède son âme propre. De plus, les structures changeantes et éclatées ne laissent jamais deviner ce que le groupe nous prépare. On est constamment surpris par la tournure que prennent les morceaux.
Comets On Fire sait poser des mélodies merveilleuses et imparables ("Lucifer's Memory"), les mixer à des moments bruitistes pour générer un chaos coloré (la fin de "Dogwood Rust") ou taper dans l'abstraction la plus pure ("The Swallow's Eye"). Un esprit jazz parcourt cet album du début à la fin : les mélodies sont développées, triturées et écartelées dans tous les sens au long des morceaux et chaque instrument prend part à cette orgie virtuose. Les effets de guitare utilisés ainsi que les différentes touches de claviers apportent la touche finale à cette ambiance inspirée et chaotique.
Les musiciens montrent toute l'étendue de ce talent sur l'excellent instrumental "Sour Smoke". En partant d'une mélodie folk assez simple, ils étirent sur 8 minutes un morceau enjoué et gorgé de touches de piano rafraichissantes ou de choeurs planants.
Seul "Holy Teeth" fait voir la face énervée et plus énergique de Comets On Fire. Le chanteur en profite pour pousser un peu sa voix et le batteur envoi des roulements les uns derrière les autres tandis que les guitares se lâchent elles aussi complètement.
Fait assez rare pour être souligné : la pochette et le livret sont vraiment magnifiques. Les photos de nature utilisées (dont les contrastes des couleurs ont été modifiés) illustrent parfaitement l'atmosphère générale de l'album.
Le label Sub Pop, en pleine reconversion artistique, réalise une très bonne affaire en signant Comets On Fire. Même si ce groupe utilise des ficelles connues, il se fait vraiment novateur et détone au milieu du paysage musical actuel.
Parfait 17/20 | par Abe-sapien |
En écoute : https://cometscof.bandcamp.com/album/avatar
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