Pixies
Death To The Pixies Limited Edition |
Label :
4AD |
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Death To The Pixies absent d'un site aussi complet ? Je me devais d'y remédier ! Je dois d'abord prévenir que cette excellente compilation (dans son édition limitée) n'est plus disponible dans les bacs depuis longtemps. Wave Of Mutilation est passé par là en 2004...
Death To The Pixies, sortie en 1997, soit 4 ans après l'officialisation du split acrimonieux des Lutins, constituait aussi le premier best of consacré à la bande de feu Black Francis.
Est-il utile de rappeler qu'un best of des Pixies est l'objet inutile par excellence ?
Car, contrairement à ce que prétendent pas mal de sourds en puissance, le groupe n'a pas sorti de mauvais disques, en tout cas pas au XXème.
N'en déplaise aux ultra fanatiques de Doolittle, les deux disques suivants, Bossanova (1990) et Trompe Le Monde (1991), montraient une évolution stupéfiante et alignaient les doigts dans le nez des chansons franchement inouïes. En un morceau (au hasard, "Alec Eiffel") les Pixies accumulaient plus d'idées qu'on pouvait en trouver dans les albums entiers de leurs contemporains.
Le premier CD nous dévoile toute la singularité du groupe, même si les meilleurs morceaux pour les uns ne sont pas les meilleurs morceaux des autres. Mais dix-sept morceaux enchainés sans véritable ordre logique (à moins qu'il n'y en ai aucun) et qui privilégie Surfer Rosa et Doolittle, c'est un peu light !
Là où 4AD a gâté les fans, c'est en ajoutant un second disque à ce best of... Et c'est un live !
Un concert entier des Pixies, enregistré le 25 septembre 1990 à Utrecht, Pays-Bas. Un concert, mais que dis-je ?
Plutôt un sprint vers l'asile psychiatrique.
Ici ou là, on entend dire régulièrement, que les Pixies n'avaient rien de foudre de guerre sur scène... Ces gens-là sont probablement des perroquets qui répètent le plus souvent des bêtises lues dans la presse, et, comble du comble, n'ont jamais vu ou entendu les acolytes de Kim Deal sur scène ! Ce ne sont pas les Néerlandais (et autres petits chanceux, hé hé...) présents au Vredenburg ce soir-là qui me contrediront, après pareille torgnole sonique ! De quoi remettre les idées en place.
21 titres, piochés dans les 4 albums (sans compter l'excellente face B "Into The White") alors déjà sortis, enchaînés sans souffler, "à la Ramones" diront les plus vieux d'entre nous.
Du tubesque "Debaser" qui ouvre les hostilités au supersonique "Tony's Theme" final, c'est une tornade de décibels qui s'abat sur l'auditeur.
Le groupe est en forme olympique et s'interdit tout ramollissement. Pas de traces des sucreries de Bossanova, l'album étant promu par les nerveux "Rock Music", "Alison", et "Hang Wire". Seuls les choeurs de Kim Deal laissent à désirer, la bassiste ayant probablement et comme souvent à l'époque rencontré une bouteille de whisky avant de monter sur scène.
Même "Where Is My Mind?", pourtant pas le meilleur morceau du groupe, devient poignant et passionnant.
Mais le meilleur reste à venir.
La révélation, pour ceux qui ont cru les conneries avec lesquelles on leur rebattait les oreilles depuis longtemps, que les Pixies étaient un grand groupe de rock'n'roll, sur scène aussi. Si vous en doutez, écoutez donc l'enchaînement "Crackity Jones"/ "Something Against You"/ "Tame". Jusque là impressionnant, le chanteur se transforme en freak fou furieux et devient réellement terrifiant.
Mention spéciale au sauvage "Something Against You", qui n'a jamais aussi bien porté son nom. Un monument de pure sauvagerie rock'n'roll qui justifie à lui seul l'achat de ce Death To The Pixies, et qui voit Black Francis hurler comme un possédé, mes tympans en pleurent encore.
Ce n'est plus de la musique, ce n'est plus du chaos, c'est de l'agression pure et simple, et ça fait du bien.
Death To The Pixies, sortie en 1997, soit 4 ans après l'officialisation du split acrimonieux des Lutins, constituait aussi le premier best of consacré à la bande de feu Black Francis.
Est-il utile de rappeler qu'un best of des Pixies est l'objet inutile par excellence ?
Car, contrairement à ce que prétendent pas mal de sourds en puissance, le groupe n'a pas sorti de mauvais disques, en tout cas pas au XXème.
N'en déplaise aux ultra fanatiques de Doolittle, les deux disques suivants, Bossanova (1990) et Trompe Le Monde (1991), montraient une évolution stupéfiante et alignaient les doigts dans le nez des chansons franchement inouïes. En un morceau (au hasard, "Alec Eiffel") les Pixies accumulaient plus d'idées qu'on pouvait en trouver dans les albums entiers de leurs contemporains.
Le premier CD nous dévoile toute la singularité du groupe, même si les meilleurs morceaux pour les uns ne sont pas les meilleurs morceaux des autres. Mais dix-sept morceaux enchainés sans véritable ordre logique (à moins qu'il n'y en ai aucun) et qui privilégie Surfer Rosa et Doolittle, c'est un peu light !
Là où 4AD a gâté les fans, c'est en ajoutant un second disque à ce best of... Et c'est un live !
Un concert entier des Pixies, enregistré le 25 septembre 1990 à Utrecht, Pays-Bas. Un concert, mais que dis-je ?
Plutôt un sprint vers l'asile psychiatrique.
Ici ou là, on entend dire régulièrement, que les Pixies n'avaient rien de foudre de guerre sur scène... Ces gens-là sont probablement des perroquets qui répètent le plus souvent des bêtises lues dans la presse, et, comble du comble, n'ont jamais vu ou entendu les acolytes de Kim Deal sur scène ! Ce ne sont pas les Néerlandais (et autres petits chanceux, hé hé...) présents au Vredenburg ce soir-là qui me contrediront, après pareille torgnole sonique ! De quoi remettre les idées en place.
21 titres, piochés dans les 4 albums (sans compter l'excellente face B "Into The White") alors déjà sortis, enchaînés sans souffler, "à la Ramones" diront les plus vieux d'entre nous.
Du tubesque "Debaser" qui ouvre les hostilités au supersonique "Tony's Theme" final, c'est une tornade de décibels qui s'abat sur l'auditeur.
Le groupe est en forme olympique et s'interdit tout ramollissement. Pas de traces des sucreries de Bossanova, l'album étant promu par les nerveux "Rock Music", "Alison", et "Hang Wire". Seuls les choeurs de Kim Deal laissent à désirer, la bassiste ayant probablement et comme souvent à l'époque rencontré une bouteille de whisky avant de monter sur scène.
Même "Where Is My Mind?", pourtant pas le meilleur morceau du groupe, devient poignant et passionnant.
Mais le meilleur reste à venir.
La révélation, pour ceux qui ont cru les conneries avec lesquelles on leur rebattait les oreilles depuis longtemps, que les Pixies étaient un grand groupe de rock'n'roll, sur scène aussi. Si vous en doutez, écoutez donc l'enchaînement "Crackity Jones"/ "Something Against You"/ "Tame". Jusque là impressionnant, le chanteur se transforme en freak fou furieux et devient réellement terrifiant.
Mention spéciale au sauvage "Something Against You", qui n'a jamais aussi bien porté son nom. Un monument de pure sauvagerie rock'n'roll qui justifie à lui seul l'achat de ce Death To The Pixies, et qui voit Black Francis hurler comme un possédé, mes tympans en pleurent encore.
Ce n'est plus de la musique, ce n'est plus du chaos, c'est de l'agression pure et simple, et ça fait du bien.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Ø |
Cette édition spéciale contient un 2ème CD sur lequel se trouve un live du groupe à Utrecht en 1990.
L'édition normale de Death To The Pixies, toujours disponible, ne contient que le disque 1, à savoir une compilation de titres issus des albums.
L'édition normale de Death To The Pixies, toujours disponible, ne contient que le disque 1, à savoir une compilation de titres issus des albums.
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