Silverfish
Organ Fan |
Label :
Creation |
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On met le CD dans le lecteur, on appuie sur Play et là, le choc : cette voix, rêche, hurlante, râpeuse, traumatisante, déchirante, c'est à peine si on s'en remet, elle reste gravée à jamais dans les mémoires dès les premières secondes.
Silverfish, groupe anglais, c'est avant tout elle, Leslie Rankine, boule d'énergie et de morgue mélangée, véritable folle furieuse, qu'on n'ose à peine l'approcher. A elle seule, elle sublime ces morceaux, concentrés de rage, de puissance, de fuzz cradingues à tout va et sens dessus-dessous.
Principale attraction de la scène du nord de Londres, Silverfish était surtout réputé pour ses concerts, catharsis de violence et d'intensité, dans les locaux du Camden Falcon qui serviront alors de lieux de défouloir. Particulièrement provocatrice, parfois gratuitement, Leslie Rankine ne fait pas dans la dentelle, et ne s'embarrasse de rien, tout comme son groupe d'ailleurs, grossier, vulgaire et jouissif à la fois. Ça déchire sec, ça balance à tout va, ça arrache, les plus viles expressions ne peuvent que convenir à un groupe pareil.
C'est avec ce deuxième album, paru sur Creation, que le groupe assoit sa notoriété avec un recueil peu délicat de délires punk noisy. La section rythmique y est ébouriffante et quand bien même les guitares dérivent vers la saturation, elles restent inspirées. Quant à la puissance du jeu, on ne peut que reconnaître une incroyable frénésie, absolument déchaînée, et sans compromis.
Une musique à l'image de la réputation sulfureuse du groupe. On se souvient des concerts et de ses frasques. Et aussi des déclarations fracassantes de Leslie Rankine, qui décidément n'avait pas sa langue dans sa poche, à tel point que les réeditions durent rajouter une étiquette "Parental Explicit Lyrics", chose rare pour un disque indé des années 90. On se souvient également du tee-shirt "Hips, Tits, Lips, Power", tiré des paroles d'une chanson, et que tout le monde portait à l'époque. Sans le savoir, Leslie Rankine était la première féministe du mouvement Riot Grrrl. Et entra ainsi dans la légende.
Silverfish, groupe anglais, c'est avant tout elle, Leslie Rankine, boule d'énergie et de morgue mélangée, véritable folle furieuse, qu'on n'ose à peine l'approcher. A elle seule, elle sublime ces morceaux, concentrés de rage, de puissance, de fuzz cradingues à tout va et sens dessus-dessous.
Principale attraction de la scène du nord de Londres, Silverfish était surtout réputé pour ses concerts, catharsis de violence et d'intensité, dans les locaux du Camden Falcon qui serviront alors de lieux de défouloir. Particulièrement provocatrice, parfois gratuitement, Leslie Rankine ne fait pas dans la dentelle, et ne s'embarrasse de rien, tout comme son groupe d'ailleurs, grossier, vulgaire et jouissif à la fois. Ça déchire sec, ça balance à tout va, ça arrache, les plus viles expressions ne peuvent que convenir à un groupe pareil.
C'est avec ce deuxième album, paru sur Creation, que le groupe assoit sa notoriété avec un recueil peu délicat de délires punk noisy. La section rythmique y est ébouriffante et quand bien même les guitares dérivent vers la saturation, elles restent inspirées. Quant à la puissance du jeu, on ne peut que reconnaître une incroyable frénésie, absolument déchaînée, et sans compromis.
Une musique à l'image de la réputation sulfureuse du groupe. On se souvient des concerts et de ses frasques. Et aussi des déclarations fracassantes de Leslie Rankine, qui décidément n'avait pas sa langue dans sa poche, à tel point que les réeditions durent rajouter une étiquette "Parental Explicit Lyrics", chose rare pour un disque indé des années 90. On se souvient également du tee-shirt "Hips, Tits, Lips, Power", tiré des paroles d'une chanson, et que tout le monde portait à l'époque. Sans le savoir, Leslie Rankine était la première féministe du mouvement Riot Grrrl. Et entra ainsi dans la légende.
| Bon 15/20 | par Vic |
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