The Field Mice
For Keeps |
Label :
Sarah |
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Un Skywriting honni par les fans pour cause de parti pris electro-dance sur sa moitié, et The Field Mice retrouve la voie de la sagesse pop pour concocter l'année suivante un For Keeps testamentaire. Les héros du label cultissime Sarah se sabordant à l'issue d'une dernière tournée sous haute tension.
Gâchis monstre pour tous ceux s'intéressant de près à l'indé en cette époque charnière fin 80 début 90. Une époque british que The Field Mice résume à merveille en ayant réussi à combiner indie pop, shoegaze et electro madchester sous une bonne couche de délicatesse affriolante. Même topo pour ce troisième album au son plus ample que sur les précédents et surtout un songwriting à son apogée raffinée, installant définitivement The Field Mice dans la cour des grands oubliés de la pop anglaise (une cour déjà bien remplie qu'il faudra penser à vider un de ces quatre).
For Keeps reprend un peu la partition en deux de Skywriting. La première partie est dévouée à une pop fluide et enchanteresse où chœurs éthérés ont place prépondérante. Musique à fantastiques propriétés relaxantes qui peut aussi bien marcher d'un pas allègre façon dream pop ("Five Moments") que s'éterniser sur une ballade en majesté ("Star Of David"). Cassure toute en douceur avec l'ambient nuageux de "Tilting At Windmills", histoire d'improviser une danse voluptueuse avant de s'enfiler ce qui arrive sur la pointe des pieds.
Une suite en trois acoustique qui brisera le coeur du romantique à fleur-de-peau ou du dépressif amoureux, "Think Of These Things", "Willow" et "And Before The First Kiss". Poil qui se hérisse, yeux humides, on s'affaisse doucement mais sûrement devant telle sensibilité, extrême mais jamais écœurante, et on comprend le pourquoi du rapprochement avec Belle & Sebastian probablement traumatisé par cette pop éblouissante de frugalité. Il faut du temps, un certain temps pour digérer la magie qui vient d'opérer à coeur ouvert. Résultat, le shoegaze groovy de "Freezing Point" déjà commencé alors qu'on redescend à peine.
Tripes secouées et c'est déjà la fin. Album de la consécration artistique mais certainement pas, on s'en doute, de la consécration commerciale, For Keeps est le chef-d'œuvre d'un groupe aussi génial qu'il est inconnu.
Gâchis monstre pour tous ceux s'intéressant de près à l'indé en cette époque charnière fin 80 début 90. Une époque british que The Field Mice résume à merveille en ayant réussi à combiner indie pop, shoegaze et electro madchester sous une bonne couche de délicatesse affriolante. Même topo pour ce troisième album au son plus ample que sur les précédents et surtout un songwriting à son apogée raffinée, installant définitivement The Field Mice dans la cour des grands oubliés de la pop anglaise (une cour déjà bien remplie qu'il faudra penser à vider un de ces quatre).
For Keeps reprend un peu la partition en deux de Skywriting. La première partie est dévouée à une pop fluide et enchanteresse où chœurs éthérés ont place prépondérante. Musique à fantastiques propriétés relaxantes qui peut aussi bien marcher d'un pas allègre façon dream pop ("Five Moments") que s'éterniser sur une ballade en majesté ("Star Of David"). Cassure toute en douceur avec l'ambient nuageux de "Tilting At Windmills", histoire d'improviser une danse voluptueuse avant de s'enfiler ce qui arrive sur la pointe des pieds.
Une suite en trois acoustique qui brisera le coeur du romantique à fleur-de-peau ou du dépressif amoureux, "Think Of These Things", "Willow" et "And Before The First Kiss". Poil qui se hérisse, yeux humides, on s'affaisse doucement mais sûrement devant telle sensibilité, extrême mais jamais écœurante, et on comprend le pourquoi du rapprochement avec Belle & Sebastian probablement traumatisé par cette pop éblouissante de frugalité. Il faut du temps, un certain temps pour digérer la magie qui vient d'opérer à coeur ouvert. Résultat, le shoegaze groovy de "Freezing Point" déjà commencé alors qu'on redescend à peine.
Tripes secouées et c'est déjà la fin. Album de la consécration artistique mais certainement pas, on s'en doute, de la consécration commerciale, For Keeps est le chef-d'œuvre d'un groupe aussi génial qu'il est inconnu.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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