Radar Bros.
And The Surrounding Mountains |
Label :
Merge |
||||
Parce que dans ce genre si particulier qualifié de slowcore, la frontière est souvent ténue entre l'ennui carabiné et l'émerveillement béat, on se doit de tirer un grand coup de chroniques élogieuses à Radar Bros., trio californien qui tombe très fréquemment dans la seconde catégorie.
Confirmation éclatante avec leur troisième album, le premier sur Merge ce label merveilleux, And The Surrounding Mountains. Une ode à la paresse épaisse plus efficace qu'un tube de Xanax, à s'enfiler désinvolte dans son pieu. Un album qui dans un futur proche devrait être remboursé par la sécu (si celle-ci existe encore) pour ses formidables propriétés relaxantes.
C'est donc avec un certain esprit comateux et emprunt d'une heureuse tristesse que l'on ressort de "Morning Song", ultime représentante éblouissante de cette musique magnétique qui doit autant au Floyd qu'à Neil Young. Un folk-rock somnambulique qui masse dangereusement les tempes, humidifie le globe oculaire et laisse bouche bée. Aucunes chansons à relever en particulier. Ça s'écoute d'un trait. Forcément. And The Surrounding Mountains ne se juge pas de toute façon à l'unité mais à son tout. Un tout qui forme une espèce de cavalcade au ralenti d'une mollesse démesurée. Un lent mouvement perpétuel tétanisant d'emphase délicate. Un truc anti-Ramones.
Aussi long et beau qu'un couloir filmé par Kubrick, And The Surrounding Mountains impose les frères radars comme les caciques d'un style indolent. Chef-d'oeuvre.
Confirmation éclatante avec leur troisième album, le premier sur Merge ce label merveilleux, And The Surrounding Mountains. Une ode à la paresse épaisse plus efficace qu'un tube de Xanax, à s'enfiler désinvolte dans son pieu. Un album qui dans un futur proche devrait être remboursé par la sécu (si celle-ci existe encore) pour ses formidables propriétés relaxantes.
C'est donc avec un certain esprit comateux et emprunt d'une heureuse tristesse que l'on ressort de "Morning Song", ultime représentante éblouissante de cette musique magnétique qui doit autant au Floyd qu'à Neil Young. Un folk-rock somnambulique qui masse dangereusement les tempes, humidifie le globe oculaire et laisse bouche bée. Aucunes chansons à relever en particulier. Ça s'écoute d'un trait. Forcément. And The Surrounding Mountains ne se juge pas de toute façon à l'unité mais à son tout. Un tout qui forme une espèce de cavalcade au ralenti d'une mollesse démesurée. Un lent mouvement perpétuel tétanisant d'emphase délicate. Un truc anti-Ramones.
Aussi long et beau qu'un couloir filmé par Kubrick, And The Surrounding Mountains impose les frères radars comme les caciques d'un style indolent. Chef-d'oeuvre.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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