Glenn Branca
The Ascension |
Label :
99 |
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Difficile de chroniquer un album de Glenn Branca, si tant est que l'on puisse parler d'album au sens classique du terme. Difficile également de classer la musique de Glenn Branca dans un sous-genre particulier, tant son influence à l'aube des années 80 a transparu dans le punk rock en général. Sorti en 1981, le disque a été réedité en 2003, Glenn Branca et ses guitares préparées ayant profité de l'écho médiatique autour de l'impressionnant vol des guitares de Sonic Youth.
Compositeur avant-gardiste et mentor des jeunes années de Thurston Moore et Lee Ranaldo, c'est chez ce dernier que l'influence du new-yorkais reste la plus palpable. Bâtissant ses oeuvres comme des symphonies classiques, Branca construit ses thèmes sur l'arrythmie, l'atonalité, la dissonance, les micro-intervalles et la théorie de Partch. Loin de moi l'idée de tenir une conférence sur la musique concrète et le minimalisme musical ( Wikipédia le fera pour moi...), mais il paraît ardu d'aborder une oeuvre aussi riche et hermétique que celle du compositeur américain en omettant ces influences.
Pourtant The Ascension reste certainement l'oeuvre la plus abordable, un bijou de noise rock élaboré comme une symphonie bruitiste. A ce titre, les morceaux "The spectacular Commodity", "Structure", "Light Field" et "Ascension" sont suffisamment "concrets", au sens premier, pour pénétrer dans un confort relatif le travail étoffé du prolixe musicien. "Lesson n°2" quant à lui, est une réponse à l'opus "Lesson n°1 for electric Guitar" et amorce le travail véritablement symphonique de Branca.
Comme toute recherche artistique, le travail de Branca aura ses fans inconditionnels et ses détracteurs acharnés. Les amateurs de la profondeur des oeuvres de Sonic Youth (la période Confusion Is Sex Daydream Nation notamment, ainsi que les morceaux de Lee Ranaldo, donc...) y trouveront leur compte. Ceux qui estiment que ce n'est que "de la branlette sur des manches de guitare" (dixit Tricky) resteront de marbre devant l'onanisme forcené de l'auteur. Sans compter que la dimension punk rock, voire pop que Sonic Youth a insufflé dans sa musique permet de faire réellement décoller un travail éprouvant pour l'auditeur.
Profonde, hermétique, fluctuante, parfois malsaine et sombre, violemment urbaine, l'oeuvre de Branca est aussi difficile à faire partager qu'elle l'est à écouter. Elle n'en reste pas moins emprunte d'une beauté mystérieuse et hypnotique qui mérite que l'on s'y attarde, pour peu que l'on aime emprunter les chemins de traverse.
Compositeur avant-gardiste et mentor des jeunes années de Thurston Moore et Lee Ranaldo, c'est chez ce dernier que l'influence du new-yorkais reste la plus palpable. Bâtissant ses oeuvres comme des symphonies classiques, Branca construit ses thèmes sur l'arrythmie, l'atonalité, la dissonance, les micro-intervalles et la théorie de Partch. Loin de moi l'idée de tenir une conférence sur la musique concrète et le minimalisme musical ( Wikipédia le fera pour moi...), mais il paraît ardu d'aborder une oeuvre aussi riche et hermétique que celle du compositeur américain en omettant ces influences.
Pourtant The Ascension reste certainement l'oeuvre la plus abordable, un bijou de noise rock élaboré comme une symphonie bruitiste. A ce titre, les morceaux "The spectacular Commodity", "Structure", "Light Field" et "Ascension" sont suffisamment "concrets", au sens premier, pour pénétrer dans un confort relatif le travail étoffé du prolixe musicien. "Lesson n°2" quant à lui, est une réponse à l'opus "Lesson n°1 for electric Guitar" et amorce le travail véritablement symphonique de Branca.
Comme toute recherche artistique, le travail de Branca aura ses fans inconditionnels et ses détracteurs acharnés. Les amateurs de la profondeur des oeuvres de Sonic Youth (la période Confusion Is Sex Daydream Nation notamment, ainsi que les morceaux de Lee Ranaldo, donc...) y trouveront leur compte. Ceux qui estiment que ce n'est que "de la branlette sur des manches de guitare" (dixit Tricky) resteront de marbre devant l'onanisme forcené de l'auteur. Sans compter que la dimension punk rock, voire pop que Sonic Youth a insufflé dans sa musique permet de faire réellement décoller un travail éprouvant pour l'auditeur.
Profonde, hermétique, fluctuante, parfois malsaine et sombre, violemment urbaine, l'oeuvre de Branca est aussi difficile à faire partager qu'elle l'est à écouter. Elle n'en reste pas moins emprunte d'une beauté mystérieuse et hypnotique qui mérite que l'on s'y attarde, pour peu que l'on aime emprunter les chemins de traverse.
Excellent ! 18/20 | par Gérard Cousin |
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