Maxïmo Park

Quicken The Heart

Quicken The Heart

 Label :     Warp 
 Sortie :    mardi 12 mai 2009 
 Format :  Album / CD   

Maxïmo Park, ou les intellos du rock à guitares : Paul Smith, le chanteur-leader gringalet, sautillant et cependant charismatique, a étudié les beaux arts, la linguistique et l'histoire sociale à l'université de Newcastle avant d'intégrer la formation (préexistante et moribonde à défaut, précisément, de leader charismatique).

Le groupe, qui sort quelques morceaux en format vinyle et tourne dans les clubs, finit par être repéré par le label Warp (beaucoup d'electro mais aussi Grizzly Bear ou Battles) et l'album A Certain Trigger sort en 2005.

Des tubes comme s'il en pleuvait ("Apply Some Pressure", "Graffiti", "Once A Glimpse" ou "The Night I Lost My Head") et le don de composer des morceaux à la fois énergiques et poignants. Succès, critique, commercial. Maxïmo Park apparaît – avec les Libertines – comme une réponse britannique convaincante au "revival" initié outre atlantique par les White Stripes et les Strokes.

En 2007 sort Our Earthly Pleasures qui propose, planqués parmi des titres sans doute plus dispensables ("Sandblasted"), les très beaux "Nosebleed" et "Books From Boxes" de même que l'imparable "Our Velocity".

Et puis ce printemps 2009, Maxïmo Park nous livre Quicken The Heart avec en exergue un court texte du poète autrichien Rainer Maria Rilke (dont on relira avec profit "Les Elégies de Duino"). Inégal, l'ouvrage n'en est pas moins globalement recommandable. On écoutera en boucle "Wraithlike", le titre d'ouverture, et "A Cloud Of Mystery", plage 4 poignante et planante, qui – bel et bien – "Accélèrent Le Cœur". Entre les deux, on savourera aussi les plus crâneurs "The Penultimate Clinch" et "The Kids Are Sick Again", pour glisser ensuite sur les ennuyeux "Calm" et "Tanned" et bénéficier de l'excellent "Questing, Not Coasting".

Maxïmo Park relève brillamment le défi du troisième album et demeure l'un des plus fréquentables représentants d'une nouvelle vague rock qui, vieille de dix ans, s'épuise et se trouvera bientôt balayée par une déferlante post-cold-wave et post-shoegaze dont les premiers représentants sont à nos portes...

Cependant, il reste à ce stade au quintette de Newcastle à démontrer une vraie faculté à se réinventer, à l'instar des Strokes ou, dans un certain sens (j'entends les dents grincer), des Libertines-Babyshambles-PeterDoherty. S'il y parvient, rien ne pourra l'arrêter.


Très bon   16/20
par Gef


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