John Zorn
Book Of Angels Volume 12 : Stolas - Masada Quintet Plays Masada Book Two |
Label :
Tzadik |
||||
L'information a fait saliver dès sa publication : on allait retrouver une formation proche du Masada original! Cependant, deux énormes changements : le remplacement de John Zorn au saxo par Joe Lovano, dont la réputation n'est plus à faire, et l'ajout dans la section rythmique d'un pianiste! Pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Uri Caine, déjà responsable du Volume 6 de cette série.
L'intégration du piano est vraiment très réussie, un vrai plus pour la formation : avec ses impros au toucher très bebop ("Rigal") et ses accompagnements efficaces (l'homme est un arrangeur hors pair), Caine s'impose dès la première écoute. D'ailleurs la suite le prouve : lors de ses concerts de juillet, la formation originale Masada jouait encore avec lui. On en ré-entendra parler donc, et c'est une excellente chose. Il s'ajoute à une rythmique sur lequel tout le monde a déjà été dithyrambique : Greg Cohen le bassiste omniprésent dans l'univers Zornien, et Joey Baron qui reste l'un des batteurs contemporains les plus appréciés (vous comprendrez pourquoi en écoutant "Serakel").
Revenons sur l'idée de faire jouer Lovano ; elle paraît logique dans un contexte où Zorn prend beaucoup moins le saxophone que lors de la décennie précédente (du moins sur CD). Et il est vrai que le but de cette série d'album est de modifier les habitudes et de faire jouer des formations en 'one shot' ou moins reconnus. D'autant que Lovano s'acquitte fort bien de son travail, le must étant quand même atteint lors de "Rahtiel" en sextet où Zorn vient rejoindre la formation : l'interprétation du thème devient assez fourni avec les 3 cuivres qui improvise en même temps, mais le résultat est exceptionnel. Sinon, on a parfois l'impression que le ton général est un peu moins échevelé que lors des sessions du milieu des années 90, avec une production plus lisse, mais là aussi c'est l'esprit de la série. Le seul bémol est que les dialogues improvisés avec la trompettiste Dave Douglas sont moins développés, moins fusionnel qu'auparavant, ce qu'on pardonne facilement vu la qualités des solos.
Pas de problèmes, Stolas est une nouvelle réussite. Mais après, que se passe-t-il? Cet opus est-il la conclusion des Book of Angels? C'est fort possible, vu le choix de la formation (idéal pour clôturer)et le numéro '12' qui prend souvent une signification dans cette œuvre. C'est aussi la première fois qu'un prochain opus n'est pas annoncé.
Dans une interview, l'homme qui a composé les 12 magnifiques albums qui nous ont été fournis en seulement 4 ans révèle qu'un troisième songbook serait déjà composé!
L'aventure Masada continue, et je suis sûr que beaucoup d'entre nous sont toujours partants.
L'intégration du piano est vraiment très réussie, un vrai plus pour la formation : avec ses impros au toucher très bebop ("Rigal") et ses accompagnements efficaces (l'homme est un arrangeur hors pair), Caine s'impose dès la première écoute. D'ailleurs la suite le prouve : lors de ses concerts de juillet, la formation originale Masada jouait encore avec lui. On en ré-entendra parler donc, et c'est une excellente chose. Il s'ajoute à une rythmique sur lequel tout le monde a déjà été dithyrambique : Greg Cohen le bassiste omniprésent dans l'univers Zornien, et Joey Baron qui reste l'un des batteurs contemporains les plus appréciés (vous comprendrez pourquoi en écoutant "Serakel").
Revenons sur l'idée de faire jouer Lovano ; elle paraît logique dans un contexte où Zorn prend beaucoup moins le saxophone que lors de la décennie précédente (du moins sur CD). Et il est vrai que le but de cette série d'album est de modifier les habitudes et de faire jouer des formations en 'one shot' ou moins reconnus. D'autant que Lovano s'acquitte fort bien de son travail, le must étant quand même atteint lors de "Rahtiel" en sextet où Zorn vient rejoindre la formation : l'interprétation du thème devient assez fourni avec les 3 cuivres qui improvise en même temps, mais le résultat est exceptionnel. Sinon, on a parfois l'impression que le ton général est un peu moins échevelé que lors des sessions du milieu des années 90, avec une production plus lisse, mais là aussi c'est l'esprit de la série. Le seul bémol est que les dialogues improvisés avec la trompettiste Dave Douglas sont moins développés, moins fusionnel qu'auparavant, ce qu'on pardonne facilement vu la qualités des solos.
Pas de problèmes, Stolas est une nouvelle réussite. Mais après, que se passe-t-il? Cet opus est-il la conclusion des Book of Angels? C'est fort possible, vu le choix de la formation (idéal pour clôturer)et le numéro '12' qui prend souvent une signification dans cette œuvre. C'est aussi la première fois qu'un prochain opus n'est pas annoncé.
Dans une interview, l'homme qui a composé les 12 magnifiques albums qui nous ont été fournis en seulement 4 ans révèle qu'un troisième songbook serait déjà composé!
L'aventure Masada continue, et je suis sûr que beaucoup d'entre nous sont toujours partants.
Excellent ! 18/20 | par Sytizen |
En ligne
613 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages