Chris Clark
Totems Flare |
Label :
Warp |
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Depuis bientôt 10 ans Chris Clark louvoie seul à bord de son voilier galactique. Il croise les étoiles, affronte les astéroïdes, bref il défie l'espace. Immenses chambres d'échos, mélodies déstructurées et beats puissants ont toujours composé la Sainte Trinité de sa musique. On le sait inspiré de certains grands noms de l'électronique, Aphex Twin en tête, mais cela fait désormais longtemps que Chris Clark s'est détaché avec brio de ces chaînes pesantes et un peu trop voyantes.
Comme une preuve de cette belle émancipation, le nom d'artiste de Chris Clark s'est muté en celui de Clark tout court il y a 3 ans. Et depuis le superbe Body Riddle (2006 donc), l'anglais semble être devenu intouchable...
Totems Flare ne viendra pas mettre un terme à cette immunité, même si, pour la première fois, le petit prince de l'électro ne nous surprend pas.
S'ensuit donc le rituel habituel, entre sons cristallins sur coulis d'ultra basses fréquences, rythmes enflammés et virements de bord mélodiques ahurissants. Le résultat est comme à son habitude assez insaisissable au premier abord, et ce n'est qu'une fois les compositions adoptées qu'on se laisse emporter par l'audace du compositeur.
Mais attention: les chansons de Chris Clark restent plus intellectuelles que viscérales. C'est d'ailleurs souvent le propre de la musique électronique mais c'est plus vrai que jamais sur ce Totems Flare, qui laisse peu de place aux émotions directes (si ce ne sont les superbes "Suns Of Temper" et "Absence" qui clôturent le disque). En ce sens, on pourrait même dire que les albums de l'anglais sont autant d'antithèses au rock'n roll tel qu'on l'imagine souvent: direct, imparfait, instinctif, sale...
La musique de l'anglais est donc assez ingrate: elle diffuse ses parcelles de bonheur avec parcimonie, au cœur de labyrinthes soniques déstabilisants. Ainsi, on parcourt le cerveau de Clark en voyageur actif; on absorbe les sons, on les digère, les analyse, et parfois on se surprend à vibrer quand on saisit. On apprivoise. Et quand on a compris, on trippe !
Comme une preuve de cette belle émancipation, le nom d'artiste de Chris Clark s'est muté en celui de Clark tout court il y a 3 ans. Et depuis le superbe Body Riddle (2006 donc), l'anglais semble être devenu intouchable...
Totems Flare ne viendra pas mettre un terme à cette immunité, même si, pour la première fois, le petit prince de l'électro ne nous surprend pas.
S'ensuit donc le rituel habituel, entre sons cristallins sur coulis d'ultra basses fréquences, rythmes enflammés et virements de bord mélodiques ahurissants. Le résultat est comme à son habitude assez insaisissable au premier abord, et ce n'est qu'une fois les compositions adoptées qu'on se laisse emporter par l'audace du compositeur.
Mais attention: les chansons de Chris Clark restent plus intellectuelles que viscérales. C'est d'ailleurs souvent le propre de la musique électronique mais c'est plus vrai que jamais sur ce Totems Flare, qui laisse peu de place aux émotions directes (si ce ne sont les superbes "Suns Of Temper" et "Absence" qui clôturent le disque). En ce sens, on pourrait même dire que les albums de l'anglais sont autant d'antithèses au rock'n roll tel qu'on l'imagine souvent: direct, imparfait, instinctif, sale...
La musique de l'anglais est donc assez ingrate: elle diffuse ses parcelles de bonheur avec parcimonie, au cœur de labyrinthes soniques déstabilisants. Ainsi, on parcourt le cerveau de Clark en voyageur actif; on absorbe les sons, on les digère, les analyse, et parfois on se surprend à vibrer quand on saisit. On apprivoise. Et quand on a compris, on trippe !
Très bon 16/20 | par Jekyll |
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