Antipop Consortium
Fluorescent Black |
Label :
Big Dada |
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On l'aura attendu celui-là. Et voilà qu'il se pointe sans qu'on l'attende vraiment, Beans, M. Sayyid et High Priest multipliant les projets solos comme le premier WuTang Clan venu.
Tiens ils ne sont plus chez Warp ? Et non mec, ils sont chez Big Dada, la nouvelle pointure "hip hop pointu". Preuve en est le featuring de Roots Manuva.
Ah ouais donc ça va envoyer grave ? Pas si évident.
D'entrée de jeu l'album s'ouvre sur "Lay Me Down"... avec batterie et... guitare éléctrique saturée ?? Mais mais mais, Antipop Consortium c'est pas les mecs qui rappent à l'envers sur des samples de tournois de ping pong ? Une intro qui semble en dire long sur la volonté affirmée des trois MC's de marquer leur retour. Le morceau se déroule ensuite de manière plus conventionnelle. Peut-être un poil trop. Les flows sont toujours là, sautillants et hargneux, et force est de reconnaître que la musicalité des rappeurs est toujours aussi affûtée, même pour le plus endurci des anglophobes.
A première vue l'album semble beaucoup moins efficace que le fantabuleux Arrythmia. Nulle trace ici de morceaux aussi aboutis que "Mega", "Dead In Motion" ou "We Kill Soap Scum" sur ce Fluorescent Black.
L'album avance tranquillement, balançant de paisibles fulgurances au fil des pistes, à l'image de "New Jack Exterminator". "Reflections" sonne un poil bling-bling et dénote un peu, tout comme "SHINE" et ces morceaux restent les plus faibles de l'album, sans grande originalité, et pour tout dire, faisant montre d'un sérieux manque de consistance.
A l'inverse "C Thru U" joue la carte des destructurations chères à APC, mais ça sent un peu le réchauffé, l'instrumentale ne brillant pas par son efficacité.
Les affaires reprennent avec un "Volcano" qui, clairement, a été taillé pour tuer tout ce qui bouge, même si, une fois encore, l'effet de surprise reste engourdi par la fessée administrée avec le précédent opus. La faute aussi sûrement à ce fond de Cubase un peu trop présent sur le son global de l'album.
Pardon, oui Monsieur au fond ? Ah oui le featuring de Roots Manuva ? Ca fait saliver n'est-ce pas ? Et ben range ta langue mon grand. L'anglais le plus cool de l'île (après Hugh Grant) se contente de backing vocals saturés et d'un couplet qui est loin de figurer sur la liste de ses meilleurs performances.
Comme la plupart des albums attendus avec ferveur et impatience, l'écoute de ce Fluorescent Black est clairement décevante. L'album est loin d'être mauvais, et s'affine écoute après écoute. La seconde partie du disque est redoutable d'efficacité, "Apparently" et surtout les géniales "End Game" et "Capricorn One" renouant avec les folies d'Arrythmia aussi bien sur le traitement des voix, les rythmiques que les instrus.
"Dragunov" et le titre éponyme concluent l'album en administrant les derniers crochets finissant par laisser l'auditeur KO.
Mais l'effet de montée en puissance certainement recherché tombe un peu à plat pour qui attendait un deuxième Arrythmia, les premiers morceaux manquant vraiment de consistance, ou jouant sur un calibrage trop évident.
Même si cet album reste une des sorties majeures de 2009, il n'en reste pas moins une petite pointe de déception vis-à-vis des New-Yorkais qui, il est vrai, ont mis la barre très haut un certain 8 avril 2002.
Tiens ils ne sont plus chez Warp ? Et non mec, ils sont chez Big Dada, la nouvelle pointure "hip hop pointu". Preuve en est le featuring de Roots Manuva.
Ah ouais donc ça va envoyer grave ? Pas si évident.
D'entrée de jeu l'album s'ouvre sur "Lay Me Down"... avec batterie et... guitare éléctrique saturée ?? Mais mais mais, Antipop Consortium c'est pas les mecs qui rappent à l'envers sur des samples de tournois de ping pong ? Une intro qui semble en dire long sur la volonté affirmée des trois MC's de marquer leur retour. Le morceau se déroule ensuite de manière plus conventionnelle. Peut-être un poil trop. Les flows sont toujours là, sautillants et hargneux, et force est de reconnaître que la musicalité des rappeurs est toujours aussi affûtée, même pour le plus endurci des anglophobes.
A première vue l'album semble beaucoup moins efficace que le fantabuleux Arrythmia. Nulle trace ici de morceaux aussi aboutis que "Mega", "Dead In Motion" ou "We Kill Soap Scum" sur ce Fluorescent Black.
L'album avance tranquillement, balançant de paisibles fulgurances au fil des pistes, à l'image de "New Jack Exterminator". "Reflections" sonne un poil bling-bling et dénote un peu, tout comme "SHINE" et ces morceaux restent les plus faibles de l'album, sans grande originalité, et pour tout dire, faisant montre d'un sérieux manque de consistance.
A l'inverse "C Thru U" joue la carte des destructurations chères à APC, mais ça sent un peu le réchauffé, l'instrumentale ne brillant pas par son efficacité.
Les affaires reprennent avec un "Volcano" qui, clairement, a été taillé pour tuer tout ce qui bouge, même si, une fois encore, l'effet de surprise reste engourdi par la fessée administrée avec le précédent opus. La faute aussi sûrement à ce fond de Cubase un peu trop présent sur le son global de l'album.
Pardon, oui Monsieur au fond ? Ah oui le featuring de Roots Manuva ? Ca fait saliver n'est-ce pas ? Et ben range ta langue mon grand. L'anglais le plus cool de l'île (après Hugh Grant) se contente de backing vocals saturés et d'un couplet qui est loin de figurer sur la liste de ses meilleurs performances.
Comme la plupart des albums attendus avec ferveur et impatience, l'écoute de ce Fluorescent Black est clairement décevante. L'album est loin d'être mauvais, et s'affine écoute après écoute. La seconde partie du disque est redoutable d'efficacité, "Apparently" et surtout les géniales "End Game" et "Capricorn One" renouant avec les folies d'Arrythmia aussi bien sur le traitement des voix, les rythmiques que les instrus.
"Dragunov" et le titre éponyme concluent l'album en administrant les derniers crochets finissant par laisser l'auditeur KO.
Mais l'effet de montée en puissance certainement recherché tombe un peu à plat pour qui attendait un deuxième Arrythmia, les premiers morceaux manquant vraiment de consistance, ou jouant sur un calibrage trop évident.
Même si cet album reste une des sorties majeures de 2009, il n'en reste pas moins une petite pointe de déception vis-à-vis des New-Yorkais qui, il est vrai, ont mis la barre très haut un certain 8 avril 2002.
Bon 15/20 | par Gérard Cousin |
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