Mudhoney
Since We've Become Translucent |
Label :
Sub Pop |
||||
4 ans de silence pour le combo, 4 ans avant que les 4 puants de Seattle ne nous gratifient d'un nouvel album.
Au menu, experience, tempos lourds et trompettes !
Si "Baby You Can Dig The Light" se barre dans un sorte de prog vu et revu, "The Straight Life" rassure, l'énergie grunge est toujours là, mais elle a pris un sacré coup de vieux !!! "Where The Flavour Is" a tout pour séduire, rappelant les trompettes de "Mother's Milk" des Red Hot, elle envoie mais on est inquiet : c'est quand même super produit pour du Mudhoney...
C'est costaud, ça sent la testostérone, et pourtant on est surpris, c'est des tatas, Mudhoney, en fait!!
Expliquons-nous : ça arrache la tête mais on est loin des albums Mudhoney ou Tomorrow Hit Today... du moins c'est ce que l'on se dit pendant que défilent "In The Winner's Circle" et "Our Time Is Now" aux tempos lourds et certes bien foutus, mais déroutantes : l'album entier va-t-il être fait de ce grunge-stoner limite molasson ?
Le son est en tout cas magistral, vrombissant à souhait.
Vous n'aviez pas vu ces bombardiers survoler vos têtes ?? Parce qu'ils viennent de larguer leurs cargaisons !!!
"Dyin' For It" et sa basse rugissante surgit entre 2 nuages noirs et s'écrase violemment sur notre gueule, projettant des riffs de bûcherons dans l'air, ouvrant les festivités. "Inside A Job" sent bon les 70's, le groove en plus et avec cette touche grungy dégueulasse absolument jouissive.
"Take It Like A Man" sonne le retour des trompettes, et rappele le blues sudiste en plus méchant, sonne comme un coup de rangers dans la gueule d'un ZZ Top... parfaite !
"Crooked And Wide" allume un riff monumental, sombre sur un tempo lourd et écrasant... On ne s'étonne plus de ses baisses de rythme, l'album apparait, écoutes aprés écoutes, plutôt homogène, finalement...
une longue infusion sonique clôture l'album, rassurant définitivement l'auditeur, l'esprit du grunge est vivant, il a juste bientôt 15 ans, et il s'essoufle plus vite. Est-ce le signe d'une retraite proche ??
C'est possible, Mudhoney livre ici un album impressionnant, écrasant, malgré un début laborieux, mais qui enterre un peu plus le grunge, car on s'éloigne tout de même des racines...
Mudhoney, créateurs et fossoyeurs du grunge ?
Au menu, experience, tempos lourds et trompettes !
Si "Baby You Can Dig The Light" se barre dans un sorte de prog vu et revu, "The Straight Life" rassure, l'énergie grunge est toujours là, mais elle a pris un sacré coup de vieux !!! "Where The Flavour Is" a tout pour séduire, rappelant les trompettes de "Mother's Milk" des Red Hot, elle envoie mais on est inquiet : c'est quand même super produit pour du Mudhoney...
C'est costaud, ça sent la testostérone, et pourtant on est surpris, c'est des tatas, Mudhoney, en fait!!
Expliquons-nous : ça arrache la tête mais on est loin des albums Mudhoney ou Tomorrow Hit Today... du moins c'est ce que l'on se dit pendant que défilent "In The Winner's Circle" et "Our Time Is Now" aux tempos lourds et certes bien foutus, mais déroutantes : l'album entier va-t-il être fait de ce grunge-stoner limite molasson ?
Le son est en tout cas magistral, vrombissant à souhait.
Vous n'aviez pas vu ces bombardiers survoler vos têtes ?? Parce qu'ils viennent de larguer leurs cargaisons !!!
"Dyin' For It" et sa basse rugissante surgit entre 2 nuages noirs et s'écrase violemment sur notre gueule, projettant des riffs de bûcherons dans l'air, ouvrant les festivités. "Inside A Job" sent bon les 70's, le groove en plus et avec cette touche grungy dégueulasse absolument jouissive.
"Take It Like A Man" sonne le retour des trompettes, et rappele le blues sudiste en plus méchant, sonne comme un coup de rangers dans la gueule d'un ZZ Top... parfaite !
"Crooked And Wide" allume un riff monumental, sombre sur un tempo lourd et écrasant... On ne s'étonne plus de ses baisses de rythme, l'album apparait, écoutes aprés écoutes, plutôt homogène, finalement...
une longue infusion sonique clôture l'album, rassurant définitivement l'auditeur, l'esprit du grunge est vivant, il a juste bientôt 15 ans, et il s'essoufle plus vite. Est-ce le signe d'une retraite proche ??
C'est possible, Mudhoney livre ici un album impressionnant, écrasant, malgré un début laborieux, mais qui enterre un peu plus le grunge, car on s'éloigne tout de même des racines...
Mudhoney, créateurs et fossoyeurs du grunge ?
Bon 15/20 | par Boom |
Posté le 27 juin 2007 à 20 h 16 |
Après avoir atteint l'apogée de son style avec le chef d'oeuvre Tomorrow Hit Today, Mudhoney se remet en cause et signe avec Since We've Become Translucent un album que l'on pourrait qualifier de quasi-expérimental. Eh oui ! Expérimental. Ca reste toujours du Mudhoney pur jus mais le groupe veut partir sur de nouvelles bases. Le titre en dit long : malgré l'indéniable réussite de ses albums, le groupe reste dans l'ombre des ‘géants' de Seattle (lui ayant d'ailleurs volé la vedette). Le bassiste originel du groupe, Matt Lukin, lève d'ailleurs le camp. L'industrie musicale n'a plus rien à foutre de cette scène donc autant se lâcher...
Le groupe revient vers Sub Pop, son label initial, et décide de partir tous azimuts musicalement. Les sourds diront que c'est peine perdue pour ce groupe de tacherons mais, à part eux, qui peut se permettre de douter du talent de Steve Turner et ses potes ? Ils l'ont déjà prouvé à multiples reprises. Que les abrutis se paluchent sur la nouvelle vague de garage-rock et laissent les piliers du genre sortir leurs disques dans l'ombre. Eux n'ont rien demandé à personne et ne suivent aucune mode.
Mudhoney pose d'entrée ce constat de renouveau : à la première écoute de "Baby, Can You Dig The Light", le fan de base ne pourra s'empêcher de vérifier si c'est bien un disque du groupe. Claviers psychédéliques, feedback, saxo et rythmique lente et saccadée débutent le disque. De plus, ce morceau dure plus de 8 minutes. Sans la voix et le son caractéristique du groupe, on s'y tromperait. L'ambiance se fait plombée et complètement hallucinée.
A noter également la grosse production du disque. Le groupe abandonne le son crade et lo-fi pour une production plus percutante et 'propre'. Les guitares en sortent grandies et les riffs prennent une ampleur jamais vue chez le groupe.
Dès "The Straight Life", le deuxième morceau, on retrouve les gimmicks du groupe : riffs tranchants, batterie groovy et voix désabusée. La suite de l'album ne sera plus barrée comme le premier morceau mais un parfait mélange du Mudhoney old-school à ces nouveaux éléments. Les cuivres et le clavier donnent un ton vraiment novateur à leur musique. On navigue vraiment en plein trip sixties et les atmosphères propres à cette époque remontent à la surface. Ca suinte le rock'n'roll par tous les pores et cette ambiance d'insouciance et de naïveté fait plus que jamais plaisir à entendre.
Assez déroutant à sa sortie, Since We've Become Translucent s'avère avec le temps un album complètement incontournable de Mudhoney. Ces morceaux, plus travaillés, prennent de la valeur à chaque écoute.
Le groupe revient vers Sub Pop, son label initial, et décide de partir tous azimuts musicalement. Les sourds diront que c'est peine perdue pour ce groupe de tacherons mais, à part eux, qui peut se permettre de douter du talent de Steve Turner et ses potes ? Ils l'ont déjà prouvé à multiples reprises. Que les abrutis se paluchent sur la nouvelle vague de garage-rock et laissent les piliers du genre sortir leurs disques dans l'ombre. Eux n'ont rien demandé à personne et ne suivent aucune mode.
Mudhoney pose d'entrée ce constat de renouveau : à la première écoute de "Baby, Can You Dig The Light", le fan de base ne pourra s'empêcher de vérifier si c'est bien un disque du groupe. Claviers psychédéliques, feedback, saxo et rythmique lente et saccadée débutent le disque. De plus, ce morceau dure plus de 8 minutes. Sans la voix et le son caractéristique du groupe, on s'y tromperait. L'ambiance se fait plombée et complètement hallucinée.
A noter également la grosse production du disque. Le groupe abandonne le son crade et lo-fi pour une production plus percutante et 'propre'. Les guitares en sortent grandies et les riffs prennent une ampleur jamais vue chez le groupe.
Dès "The Straight Life", le deuxième morceau, on retrouve les gimmicks du groupe : riffs tranchants, batterie groovy et voix désabusée. La suite de l'album ne sera plus barrée comme le premier morceau mais un parfait mélange du Mudhoney old-school à ces nouveaux éléments. Les cuivres et le clavier donnent un ton vraiment novateur à leur musique. On navigue vraiment en plein trip sixties et les atmosphères propres à cette époque remontent à la surface. Ca suinte le rock'n'roll par tous les pores et cette ambiance d'insouciance et de naïveté fait plus que jamais plaisir à entendre.
Assez déroutant à sa sortie, Since We've Become Translucent s'avère avec le temps un album complètement incontournable de Mudhoney. Ces morceaux, plus travaillés, prennent de la valeur à chaque écoute.
Très bon 16/20
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