The Dead Weather
Sea Of Cowards |
Label :
Third Man |
||||
On a présenté cet album comme plus lourd, plus blues, plus noir. Après nous avoir dégueulassé l'été dernier avec leur premier album, voilà que les Dead Weather reviennent à peu près la même période pour, a priori, recommencer. Je suis encore fragile. Mais docteur White, les corbeaux, ça s'épanouit en hiver non? Les hommes sont-ils condamnés à être des lâches?
Il s'en fout le bougre, il est sur tous les fronts lui. A peine un live des White Stripes dans les bacs, il fallait selon lui répondre "à l'urgence", "à la dynamique". Il prend tout de même trop de place, trop présent, trop talentueux sans doute. C'est presque indécent pour les gens qui n'ont pas d'activité. Le problème, c'est que l'été, j'écoute Weezer moi, voire Sébastien Tellier. L'apéro avec les Dead Weather, c'est pas possible. Le matin non plus d'ailleurs, ça me plombe une journée. Je suis trop fragile (je l'ai déjà dit?).
Il y a quelques jours je disais (c'était moi ou Vivaldi?) : "la musique, c'est une histoire de saison". Réflexion tout à fait pertinente s'il en est, The Dead Weather ne s'écoute pas l'été, comme un Woody Allen ne sort pas en plein mois d'Avril. Il y a des règles. Il me faudra donc attendre le mois de septembre pour apprécier (et encore je trouve ça limite tôt) le nouvel album de Dead Weather, Sea Of Cowards.
Outre le fait que le groupe se compose de quelques noms éminents, il semble qu'Alison Mosshart a souhaité décoller avec rage l'étiquette "chanteuse sexy complètement inaccessible" qui lui collait à la peau avec The Kills pour la remplacer par celle de "chanteuse sexy sadique et dominatrice". Histoires de schizophrénie. Toujours énervée, Mosshart, aussi bien que White (qui squatte le micro malgré le fait qu'il soit à la batterie ; non pas que ce soit une chose impossible à faire en studio, mais en live, c'est comme être témoin lors d'un match de football d'un gardien de but tirant un coup-franc direct), ne laisse pas une minute de répit à l'auditeur pour reprendre son souffle. Du blues, du crade, des rythmiques saccadées. Mais en fait, suis-je témoin d'une engueulade qui ne me concerne pas? Subis-je une noirceur (qui heureusement ne m'a pas pourri mon été) à laquelle je ne sois pas prêt? Peut être docteur. Dès "Blue Blood Blues" on le sent ; "Crack a bone" disent-ils. Une histoire d'amour toutes guitares dehors qui va mal finir, puis Mosshart qui fait de drôles bruits d'oiseau.... "Noir c'est noir" vous disais-je il y a quelques jours (c'était moi ou Hallyday?). "The Difference Between Us" est la musique du grand méchant loup ou du punk de la fin des 70's, "no hope", "no future". J'suis pas prêt pour ça, pas maintenant. Je suis encore un jeune innocent docteur, j'ai encore un peu d'espoir, je manifeste, je mange bio... Bon, force est de constater que toute cette folie (pour le moins explicite sur le très mauvais "I'm Mad") n'est pas déployée en vain. On peut se laisser prendre au jeu sur "Die By the Drop" avec ses jolis claviers et sa délicate distorsion. Le filtre sur la douce voix d'Alison Mosshart peut avoir son charme (jusqu'à ce que son usage devienne presque systématique et donc lourdingue). Le texte? Oui docteur, les mots ont leur importance. Des histoires d'amour disais-je au début (j'espère vraiment DES histoires, parce que si ça concerne qu'un seul gugusse, il est peut être temps d'appeler les secours pour libérer un type dans une sombre cave du Tennessee), des choses charmantes : "I love you the most i do when you're so close to me, i can smell the gasoline". Des lapsus? Non, je crois pas.
Ça fait déjà 30 minutes??
Il s'en fout le bougre, il est sur tous les fronts lui. A peine un live des White Stripes dans les bacs, il fallait selon lui répondre "à l'urgence", "à la dynamique". Il prend tout de même trop de place, trop présent, trop talentueux sans doute. C'est presque indécent pour les gens qui n'ont pas d'activité. Le problème, c'est que l'été, j'écoute Weezer moi, voire Sébastien Tellier. L'apéro avec les Dead Weather, c'est pas possible. Le matin non plus d'ailleurs, ça me plombe une journée. Je suis trop fragile (je l'ai déjà dit?).
Il y a quelques jours je disais (c'était moi ou Vivaldi?) : "la musique, c'est une histoire de saison". Réflexion tout à fait pertinente s'il en est, The Dead Weather ne s'écoute pas l'été, comme un Woody Allen ne sort pas en plein mois d'Avril. Il y a des règles. Il me faudra donc attendre le mois de septembre pour apprécier (et encore je trouve ça limite tôt) le nouvel album de Dead Weather, Sea Of Cowards.
Outre le fait que le groupe se compose de quelques noms éminents, il semble qu'Alison Mosshart a souhaité décoller avec rage l'étiquette "chanteuse sexy complètement inaccessible" qui lui collait à la peau avec The Kills pour la remplacer par celle de "chanteuse sexy sadique et dominatrice". Histoires de schizophrénie. Toujours énervée, Mosshart, aussi bien que White (qui squatte le micro malgré le fait qu'il soit à la batterie ; non pas que ce soit une chose impossible à faire en studio, mais en live, c'est comme être témoin lors d'un match de football d'un gardien de but tirant un coup-franc direct), ne laisse pas une minute de répit à l'auditeur pour reprendre son souffle. Du blues, du crade, des rythmiques saccadées. Mais en fait, suis-je témoin d'une engueulade qui ne me concerne pas? Subis-je une noirceur (qui heureusement ne m'a pas pourri mon été) à laquelle je ne sois pas prêt? Peut être docteur. Dès "Blue Blood Blues" on le sent ; "Crack a bone" disent-ils. Une histoire d'amour toutes guitares dehors qui va mal finir, puis Mosshart qui fait de drôles bruits d'oiseau.... "Noir c'est noir" vous disais-je il y a quelques jours (c'était moi ou Hallyday?). "The Difference Between Us" est la musique du grand méchant loup ou du punk de la fin des 70's, "no hope", "no future". J'suis pas prêt pour ça, pas maintenant. Je suis encore un jeune innocent docteur, j'ai encore un peu d'espoir, je manifeste, je mange bio... Bon, force est de constater que toute cette folie (pour le moins explicite sur le très mauvais "I'm Mad") n'est pas déployée en vain. On peut se laisser prendre au jeu sur "Die By the Drop" avec ses jolis claviers et sa délicate distorsion. Le filtre sur la douce voix d'Alison Mosshart peut avoir son charme (jusqu'à ce que son usage devienne presque systématique et donc lourdingue). Le texte? Oui docteur, les mots ont leur importance. Des histoires d'amour disais-je au début (j'espère vraiment DES histoires, parce que si ça concerne qu'un seul gugusse, il est peut être temps d'appeler les secours pour libérer un type dans une sombre cave du Tennessee), des choses charmantes : "I love you the most i do when you're so close to me, i can smell the gasoline". Des lapsus? Non, je crois pas.
Ça fait déjà 30 minutes??
Correct 12/20 | par Reznor |
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