Mogwai
Bordeaux [Krakatoa] - mardi 03 octobre 2006 |
Après une première partie dont je tairai le nom (un irlandais aux compositions lassantes qui se résument à sex, drug and rock'n'roll mais sans aucune énergie ni conviction), Mogwai investit la salle du Krakatoa. Bien que je les connaisse depuis peu de temps, je mettais jurer d'aller les voir et ce même contre des retours plutôt déçus de leur tournée française.
Voici donc ces (mauvais) génies du son qui se dévoilent à moi. Une entrée des plus belles - "Yes! I Am A Long Way From Home" et sa basse ronde, suivi du petit dernier "Friend Of The Night"- leste tout le monde sur place. Avec deux morceaux les Ecossais s'emparent des âmes qui sont subjugués non pas par leur charisme mais par les déluges soniques qu'ils exécutent d'une manière si détachée. Intouchables, placides, stoïques, rien ne semble les atteindre et pourtant chaque mélodie transpire d'émotions. Stuart Braithwaite, en est l'exemple même: il dévisage qui peut bien croiser son regard glacial et terrifiant ou regarde au loin comme perdu dans une méditation qui nous est inaccessible. Cette attitude mystérieuse générale n'est pas décevante car elle est en accord avec leur style où ils nous dispensent de textes car finalement tout est suggéré par leurs mélodies. Des titres comme "Travel Is Dangerous" et "Acid Food" humanisent l'instant de quelques minutes le concert mais sont vite rattrapés par "I Know You Are But What Am I" et son piano à la fois désespéré et obsédant, que j'affectionne particulièrement; rares sont les moments où confusion et apaisement s'entrelacent autant.
Mogwai poursuit leur set avec la même rage musicale traversant les époques. De Young Team à Mr. Beast, on découvre que derrière les voix vocodées de "Hunted By A Freak" (séparant les deux magnifiques "Helicon") se cache Barry Burns, mais aussi on frémit sur les harmoniques de "Ithica 27 o 9". S'ajoute à cela une interprétation puissante et envenimée de "Glasgow Mega-Snake", que tout le public attendait certainement et qui démontre une fois de plus que la violence des idées véhiculées ne provient pas des leur attitudes physique mais de quelque chose d'autre impalpable et volatile. Une certaine essence qui vole peut-être au dessus des musiciens que Stuart aurait invoqué en mettant un tee-shirt de Slint qui sait ?
Le concert durera une heure et demie et enchaînera les moments intenses aussi bien musicalement que visuellement (le jeu de lumières est très agressif au moindre décibel un peu plus élevé). Après "Ratts Of The Capital" et son riff slidé et "We're No Here" endiablé, le groupe revient pour un rappel de deux titres : celui du moment "Black Spider" et celui d'il fut un temps mais que personne n'a oublié, l'interminable "Mogwai Fear Satan".
Voici donc ces (mauvais) génies du son qui se dévoilent à moi. Une entrée des plus belles - "Yes! I Am A Long Way From Home" et sa basse ronde, suivi du petit dernier "Friend Of The Night"- leste tout le monde sur place. Avec deux morceaux les Ecossais s'emparent des âmes qui sont subjugués non pas par leur charisme mais par les déluges soniques qu'ils exécutent d'une manière si détachée. Intouchables, placides, stoïques, rien ne semble les atteindre et pourtant chaque mélodie transpire d'émotions. Stuart Braithwaite, en est l'exemple même: il dévisage qui peut bien croiser son regard glacial et terrifiant ou regarde au loin comme perdu dans une méditation qui nous est inaccessible. Cette attitude mystérieuse générale n'est pas décevante car elle est en accord avec leur style où ils nous dispensent de textes car finalement tout est suggéré par leurs mélodies. Des titres comme "Travel Is Dangerous" et "Acid Food" humanisent l'instant de quelques minutes le concert mais sont vite rattrapés par "I Know You Are But What Am I" et son piano à la fois désespéré et obsédant, que j'affectionne particulièrement; rares sont les moments où confusion et apaisement s'entrelacent autant.
Mogwai poursuit leur set avec la même rage musicale traversant les époques. De Young Team à Mr. Beast, on découvre que derrière les voix vocodées de "Hunted By A Freak" (séparant les deux magnifiques "Helicon") se cache Barry Burns, mais aussi on frémit sur les harmoniques de "Ithica 27 o 9". S'ajoute à cela une interprétation puissante et envenimée de "Glasgow Mega-Snake", que tout le public attendait certainement et qui démontre une fois de plus que la violence des idées véhiculées ne provient pas des leur attitudes physique mais de quelque chose d'autre impalpable et volatile. Une certaine essence qui vole peut-être au dessus des musiciens que Stuart aurait invoqué en mettant un tee-shirt de Slint qui sait ?
Le concert durera une heure et demie et enchaînera les moments intenses aussi bien musicalement que visuellement (le jeu de lumières est très agressif au moindre décibel un peu plus élevé). Après "Ratts Of The Capital" et son riff slidé et "We're No Here" endiablé, le groupe revient pour un rappel de deux titres : celui du moment "Black Spider" et celui d'il fut un temps mais que personne n'a oublié, l'interminable "Mogwai Fear Satan".
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
Yes! I Am A Long Way From Home
Friend Of The Night
Travel Is Dangerous
Ithica 27 o 9
I Know You Are But What Am I
Acid Food
Helicon 2
Hunted By A Freak
Helicon 1
Glasgow Mega-Snake
Ratts Of The Capital
We're No Here
>>>
Black Spider
Mogwai Fear Satan
Friend Of The Night
Travel Is Dangerous
Ithica 27 o 9
I Know You Are But What Am I
Acid Food
Helicon 2
Hunted By A Freak
Helicon 1
Glasgow Mega-Snake
Ratts Of The Capital
We're No Here
>>>
Black Spider
Mogwai Fear Satan
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