Nostromo
Argue |
Label :
Snuff |
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Ce n'est pas pour faire le blasé, mais côté grosse musique qui tâche, je commence à avoir de la bouteille. Pas du genre à me laisser émoustiller par le dernier groupe à la mode, ni impressionner par des faciès grimaçants et des accordages en ré. Aussi, lorsque mon pote m'a glissé dans le sac ce premier album de Nostromo, accompagné de mots qui devaient ressembler à "tu vas voir, ce sont des tueurs, ça maste ! Ca démaste même ! Y a pas un seul temps mort !", j'ai pensé qu'on ne me l'a faisait pas et qu'il avait encore sûrement abusé de ces petites substances qui pullulent dans son village. Mais bon, avec un nom pareil j'ai envers le groupe un a priori très positif (Conrad, Alien, que du bon), sans compter que le digipack a bien de la gueule et que les goûts de mon poto tiennent généralement la route.
Peut-être que vous vous dites, amis lecteurs, que je suis bien trop bavard et bien long à en venir au fait, qu'il y a un truc à cacher. Ce n'est pas le cas de Nostromo. Argue c'est le cri que j'ai dû pousser en me prenant "Delight" pleine gueule. En 1998, je n'avais très honnêtement jamais entendu une musique aussi brutale, technique, compacte, saccadée et vengeresse. La demi-heure qui suit est un déferlement, que dis-je un véritable séisme ! Chacun des neuf titres est gorgé de riffs surpuissants taillés au scalpel dans du plomb, la technicité des musiciens étant tout simplement hallucinante. La guitare envoie des plans monstrueux à une vitesse d'exécution vertigineuse, le batteur joue sur tous les registres avec une dextérité de jazzman, la basse, sourde et saturée, concasse les derniers espaces à peu près vierges, la voix est un hurlement sans fin, un poumon jamais en manque d'air.
Empruntant au screamo, au grind voire au death mais en évitant systématiquement les clichés et les plans mille fois entendus, Argue est un passage à tabac, une nuit d'émeute urbaine, le tout réglé avec la précision d'une horlogerie suisse. Tous les musiciens jouent ensemble, frappent au même endroit, au même moment, décuplant l'impact de chaque assaut. Je suis sorti de cet album meurtri, avec la certitude d'avoir découvert l'une des meilleures choses qui soit arrivé à la musique extrême de ces dernières années.
Si vous biberonnez du Brutal Truth, Converge, Daughters ou les premiers T.D.E.P., ce groupe d'enragés est pour vous, il ne vous laissera pas indemne.
Peut-être que vous vous dites, amis lecteurs, que je suis bien trop bavard et bien long à en venir au fait, qu'il y a un truc à cacher. Ce n'est pas le cas de Nostromo. Argue c'est le cri que j'ai dû pousser en me prenant "Delight" pleine gueule. En 1998, je n'avais très honnêtement jamais entendu une musique aussi brutale, technique, compacte, saccadée et vengeresse. La demi-heure qui suit est un déferlement, que dis-je un véritable séisme ! Chacun des neuf titres est gorgé de riffs surpuissants taillés au scalpel dans du plomb, la technicité des musiciens étant tout simplement hallucinante. La guitare envoie des plans monstrueux à une vitesse d'exécution vertigineuse, le batteur joue sur tous les registres avec une dextérité de jazzman, la basse, sourde et saturée, concasse les derniers espaces à peu près vierges, la voix est un hurlement sans fin, un poumon jamais en manque d'air.
Empruntant au screamo, au grind voire au death mais en évitant systématiquement les clichés et les plans mille fois entendus, Argue est un passage à tabac, une nuit d'émeute urbaine, le tout réglé avec la précision d'une horlogerie suisse. Tous les musiciens jouent ensemble, frappent au même endroit, au même moment, décuplant l'impact de chaque assaut. Je suis sorti de cet album meurtri, avec la certitude d'avoir découvert l'une des meilleures choses qui soit arrivé à la musique extrême de ces dernières années.
Si vous biberonnez du Brutal Truth, Converge, Daughters ou les premiers T.D.E.P., ce groupe d'enragés est pour vous, il ne vous laissera pas indemne.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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