Nostromo
Ecce Lex |
Label :
Overcome |
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Ecce Lex est à la fois l'album le plus long, le plus varié et le plus violent de Nostromo. Enregistré dans le même studio que les grands malades de Nasum, les Suisses semblent vouloir, avec cet album pousser leur extrémisme musical vers le grind et imposer leur loi.
Il est inquiétant ce larsen qui ouvre l'album et introduit "Rude Awakening." On a comme une appréhension, la certitude de se faire happer par un truc que l'on n'est pas vraiment sûr de pouvoir maîtriser...
Nostromo confirme dans cet album la tendance initiée dans Eyesore. Des rythmiques couperets, sèches, un maelström sonore duquel surnage à peine la voix effrénée d'un dément en crise. Les compositions prennent ici une dimension incroyable, portées par une production monstrueuse, même si la voix est un peu trop en retrait. En revanche, la basse arrache tout sur son passage, en parfaite alchimie avec une batterie métronomique.
Douze titres en forme d'uppercut saignant. Pourtant, les Suisses évitent l'écueil de s'auto plagier. En effet, ils arrivent à hisser leur style vers de nouvelles contrées plus mélodiques qui ne se départissent jamais d'une incroyable tension. Il en est ainsi de l'interlude guitaristique "End's Eve", dont l'enchaînement avec la furie grind core "Lab Of Their Will" est un modèle du genre. Toujours au bord du précipice, "Ecce Lex" est une débauche orgiaque de riffs marteaux pilons, de syncopes, d'une technicité à toute épreuve. Et même quand les Suisses se tournent vers davantage de mélodie au cours des magnifiques "Sunset Motel" et "Turn Black" (où l'on entend même des guitares acoustiques), les vocaux sont tellement phénoménaux de fureur lâchée qu'on se fait retourner comme des merdes, ahuris et prostrés.
Cet album est celui des oxymores. On y trouve donc les morceaux les plus "mélodieux" (bon, on ne peut admettre cela que si l'on a déjà pratiqué à haute dose le grind core) du groupe, mais également les plus démentiels, "Pull The Pin" et les dix-sept secondes de "Ecce Lex" qui identifient plus que jamais Nostromo comme un groupe de grind. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que l'on retrouve des membres dans Mumakil, groupe estampillé 100% grind death et que le CD se termine sur une reprise des Français de Blockheads, "Unwillingly And Slow", avec qui ils ont réalisé un split.
Je ne peux que regretter la disparition de ce groupe qui avait encore sûrement énormément à proposer et qui, surtout, a su bonifier son style et l'enrichir d'influences nouvelles sans y perdre son identité, son intégrité et sa virulence première. En la matière, Nostromo est sans contexte l'un de mes groupes fétiches...
Il est inquiétant ce larsen qui ouvre l'album et introduit "Rude Awakening." On a comme une appréhension, la certitude de se faire happer par un truc que l'on n'est pas vraiment sûr de pouvoir maîtriser...
Nostromo confirme dans cet album la tendance initiée dans Eyesore. Des rythmiques couperets, sèches, un maelström sonore duquel surnage à peine la voix effrénée d'un dément en crise. Les compositions prennent ici une dimension incroyable, portées par une production monstrueuse, même si la voix est un peu trop en retrait. En revanche, la basse arrache tout sur son passage, en parfaite alchimie avec une batterie métronomique.
Douze titres en forme d'uppercut saignant. Pourtant, les Suisses évitent l'écueil de s'auto plagier. En effet, ils arrivent à hisser leur style vers de nouvelles contrées plus mélodiques qui ne se départissent jamais d'une incroyable tension. Il en est ainsi de l'interlude guitaristique "End's Eve", dont l'enchaînement avec la furie grind core "Lab Of Their Will" est un modèle du genre. Toujours au bord du précipice, "Ecce Lex" est une débauche orgiaque de riffs marteaux pilons, de syncopes, d'une technicité à toute épreuve. Et même quand les Suisses se tournent vers davantage de mélodie au cours des magnifiques "Sunset Motel" et "Turn Black" (où l'on entend même des guitares acoustiques), les vocaux sont tellement phénoménaux de fureur lâchée qu'on se fait retourner comme des merdes, ahuris et prostrés.
Cet album est celui des oxymores. On y trouve donc les morceaux les plus "mélodieux" (bon, on ne peut admettre cela que si l'on a déjà pratiqué à haute dose le grind core) du groupe, mais également les plus démentiels, "Pull The Pin" et les dix-sept secondes de "Ecce Lex" qui identifient plus que jamais Nostromo comme un groupe de grind. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que l'on retrouve des membres dans Mumakil, groupe estampillé 100% grind death et que le CD se termine sur une reprise des Français de Blockheads, "Unwillingly And Slow", avec qui ils ont réalisé un split.
Je ne peux que regretter la disparition de ce groupe qui avait encore sûrement énormément à proposer et qui, surtout, a su bonifier son style et l'enrichir d'influences nouvelles sans y perdre son identité, son intégrité et sa virulence première. En la matière, Nostromo est sans contexte l'un de mes groupes fétiches...
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
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