Magma

Üdü Wüdü

Üdü Wüdü

 Label :     Seventh 
 Sortie :    dimanche 01 août 1976 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Pourquoi moi qui suis un Magma-addict j'ai zappé le célèbre Üdü Wüdü ?
Peut-être parce qu'à l'époque je ne me suis pas accroché à ce wagon-là. Peut-être qu'à l'époque je n'ai pas considéré cette rondelle comme du Magma (certainement). "Un grand nombre de morceaux sur cet angoissant "Üdü Wüdü" sont presqu'exclusivement un prétexte au dialogue entre les deux hommes" nous dit-on... Les 2 hommes : Vander le batteur ET Jannick Top le bassiste, 2 sphères musicales qui se heurtent et se rejoignent ici. Le temps a passé et au fil de mes crises j'ai refait le plein de ces choses sombres qui avaient hantées ma jeunesse
Donc Üdü Wüdü :
Alors que le Christian Vander's Würdah Ïtah est totalement un disque du groupe qui pour des questions contractuelles ne pourra porter le nom, l'œuvre s'arrête après le Magma Live Hhaï (je prépare la chro.), "Theusz Hamtaahk", le morceau, ne verra jamais le jour en studio. Vander range le gros joujou Magma et sortira donc ce Vander-Top, puis Attahk qui est plus un Vander Solo et le peu ragoutant Merci.
Les affaires reprendront à l'aube des années 2000 avec Theusz Hamtaahk, la trilogie sur scène puis K.A. et Ëmehntëhtt-Ré, la boucle est bouclée.
En 1976, Vander pousse au cul Jannik Top à reprendre du service et le convie à partager l'affiche, ce dernier placera "Soleil d'Ork" et "De Futura" sur le disque, Vander se faisant tout petit et ne signant que "Üdü Wüdü", "Troller Tanz" et "Zombies" (le tout une douzaine de minutes).
Ce sont bien sûr les 17'38 du "De Futura", la seconde face du vinyle, qui focalise l'intérêt de la rondelle à l'époque. Titre bien malade, inentendu, où le bassiste nous dérange les neurones avec ce son saturé qui se permet des placements indécents. Dès le démarrage du titre, grandiose, on est de plein pied dans un monde à part, celui de Top, grand musicien au demeurant, qui doit avoir des araignées sous sa tête d'ampoule.
Pour ma part après la 8ème minute je goûtais peu à l'accélération proposée mais, le compositeur a toujours raisons, le temps a fait son office et je me prends à siffloter tout ça en préparant en cuisine quelques escargots maléfiques.
Mais le grand-œuvre au noir du bassiste ne doit pas occulter les autres pépites de ce disque car Vander ne sait être meilleur que lorsqu'il est concis. Ainsi le Troller Tanz est à ne manquer sous aucun prétexte, à noter que le titre "Weidorje", superbe d'ailleurs, est du Paganotti-Blasquiz sur le départ.
Donc malgré tous ses petits défauts cette chose mérite bien le titre d'intemporelle car vraiment en dehors des modes et du temps.


Intemporel ! ! !   20/20
par Raoul vigil


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