Ulan Bator
OK:KO |
Label :
Audioglobe |
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Ce disque d'Ulan Bator n'est pas un véritable album du groupe. Il rassemble des prises live faites en studio ainsi que des morceaux tirés de concerts.
8 chansons qui créent un ensemble homogène et qui donnent un apercu de ce que le groupe donne en concert.
Le son est donc très live, les instruments semblent loin, la réverberation est immense. La noirceur comme issue d'un haut fourneau est toute palpable. Une sensation de malaise va nous saisir la gorge, et nous crisper les intestins durant toute l'écoute.
"Let Go Ego !" est progressive à souhait, un beau décollage de 13 minutes. Oui, Ulan Bator construit sagemment ses morceaux sans se presser, instaurant l'ambiance pas à pas pour mieux nous fracasser à l'arrivée.
"Ruobmat Ed Esueuoj Al" est tressautante pour s'aténuer sur certains passages où les mélodies transpirent une sorte de tristesse étouffante, un drôle de moment où l'on ressent comme une boule dans la gorge scellant la porte à nos sanglots. "Hiver" est splendide. Des arpèges post rock, les émotions sont déversées à la pelle, s'en est presque trop. On pense à la beauté des morceaux de Mogwai sur Come On Die Young. La chanson n'est pas une montée détonnante, juste un passage calme et pur, ou chaque note nous fait chanceler. Comme Vivaldi, Ulan Bator nous donne sa version de l'hiver. "Attack" contraste violemment avec celle-ci. Elle est rapide, en ligne droite entrecoupée de montées en escalier.
"Hemisphère" est un live avec public (ainsi que celles qui vont suivre) et pour la première fois depuis le début du disque on peut entendre des paroles. Le piano prouve une fois de plus qu'il est un des instruments les plus nobles capable a lui seul de captiver tout un auditoire.
"Hair Ov Dog" rappelle incontestablement Bastard. Les sonorités des cymbales nous projettent en Asie et l'utilisation des machines prodigue le côté industriel. Il est difficile de faire plus noir et plus glauque. Le résultat est scotchant, démoniaque, dérangeant. "La Joueuse De Tambour" monte par paliers successifs pour enfin éclater en rock noise pleine vitesse. "OK : KO" termine l'opus. Cette chanson est un grand moment. Indus et décalée, pétrifiante ; les nappes de claviers, les sons loin derrière. On tressaille doucement. Non, en fait on ne tressaille pas, on panique, on transpire, on a peur.
Oui le rock peut faire vraiment peur. Ulan Bator a réussi cet exploit. Tout en restant accessible a l'auditeur, le groupe crée une musique apocalyptique qui épouvante. Toutes les pistes de cet album ont été jouées live avec ou sans public, et prouvent d'elles mêmes que le groupe est hautement fréquentable en concert. Une invitation pour un voyage mémorable.
8 chansons qui créent un ensemble homogène et qui donnent un apercu de ce que le groupe donne en concert.
Le son est donc très live, les instruments semblent loin, la réverberation est immense. La noirceur comme issue d'un haut fourneau est toute palpable. Une sensation de malaise va nous saisir la gorge, et nous crisper les intestins durant toute l'écoute.
"Let Go Ego !" est progressive à souhait, un beau décollage de 13 minutes. Oui, Ulan Bator construit sagemment ses morceaux sans se presser, instaurant l'ambiance pas à pas pour mieux nous fracasser à l'arrivée.
"Ruobmat Ed Esueuoj Al" est tressautante pour s'aténuer sur certains passages où les mélodies transpirent une sorte de tristesse étouffante, un drôle de moment où l'on ressent comme une boule dans la gorge scellant la porte à nos sanglots. "Hiver" est splendide. Des arpèges post rock, les émotions sont déversées à la pelle, s'en est presque trop. On pense à la beauté des morceaux de Mogwai sur Come On Die Young. La chanson n'est pas une montée détonnante, juste un passage calme et pur, ou chaque note nous fait chanceler. Comme Vivaldi, Ulan Bator nous donne sa version de l'hiver. "Attack" contraste violemment avec celle-ci. Elle est rapide, en ligne droite entrecoupée de montées en escalier.
"Hemisphère" est un live avec public (ainsi que celles qui vont suivre) et pour la première fois depuis le début du disque on peut entendre des paroles. Le piano prouve une fois de plus qu'il est un des instruments les plus nobles capable a lui seul de captiver tout un auditoire.
"Hair Ov Dog" rappelle incontestablement Bastard. Les sonorités des cymbales nous projettent en Asie et l'utilisation des machines prodigue le côté industriel. Il est difficile de faire plus noir et plus glauque. Le résultat est scotchant, démoniaque, dérangeant. "La Joueuse De Tambour" monte par paliers successifs pour enfin éclater en rock noise pleine vitesse. "OK : KO" termine l'opus. Cette chanson est un grand moment. Indus et décalée, pétrifiante ; les nappes de claviers, les sons loin derrière. On tressaille doucement. Non, en fait on ne tressaille pas, on panique, on transpire, on a peur.
Oui le rock peut faire vraiment peur. Ulan Bator a réussi cet exploit. Tout en restant accessible a l'auditeur, le groupe crée une musique apocalyptique qui épouvante. Toutes les pistes de cet album ont été jouées live avec ou sans public, et prouvent d'elles mêmes que le groupe est hautement fréquentable en concert. Une invitation pour un voyage mémorable.
Très bon 16/20 | par Oneair |
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