The Wannadies
Aquanautic |
Label :
Snap |
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On revient souvent aux fondamentaux quand il s'agit d'évoquer la pop indé des années 1990-2000. Si les Foo Fighters, Fountains of Wayne ou autres groupes pop-punk à la Green Day ou Blink 182 ont réussi à s'imposer dans le paysage musical aux USA, c'était grâce à l'influence énorme qu'avaient pu avoir des groupes comme Sugar, le Teenage Fanclub ou Weezer. Cependant, un de ces groupes séminaux a trop souvent été oublié, peut-être à cause de leur origine. Les Wannadies, trésor bien gardé, si ce n'est le hit "You and Me Song", est en effet à l'avant poste pour forger un son qui influencera aussi bien Weezer lui-même que les Charlatans ou Oasis. C'est en 1992 que sort leur second album, celui qui a définitivement installé ce son dans l'inconscient collectif : Aquanautic.
Ce serait exagérer que de dire que toute la musique pop des années 90 est contenue dans cet album, mais certaines évidences sautent aux yeux à l'écoute des 13 pistes de l'album. Ce son si caractéristique du futur Oasis trouve ses fondements dans le bruyant "Cherry Man", les chansons énergiques de la bande à Dave Grohl prennent déjà source dans le catchy "Something To Tell". Pourtant, aussi décisif que sera cet album, il n'avait pourtant aucune vocation à l'être.
Car ce qui fait tout le charme des Wannadies, c'est bien évidemment leur totale simplicité, parfois désarmante et toujours juste. On pourra en effet reprocher au groupe de produire des textes particulièrement simplistes dans une ambiance bubble gum qui fera s'arracher les cheveux au garçon bien couillu qui réside en nous. Cependant, ces chansons, loin de faire l'apologie des Car-en-sac ou autres fraises Tagada, portent en elle une mélancolie d'autant plus touchante qu'elle est enrobée dans des habillages sautillants et joyeux. Le guilleret "Suddenly I Missed Her" évoque ainsi un amoureux qui se rend compte de ses sentiments après le départ de l'être aimé, le tout sur une musique guillerette et des paroles directes, et sans fioritures.
Cette simplicité, plutôt que ce simplisme, sert les Wannadies dans leurs chroniques de l'amour ordinaire. 10 chansons sur 13 parlent directement d'amour, on soupçonne le somptueux "December Days" (beauté à cordes et en acoustique qui révèlent le talent d'orfèvre pop des Schönfelt) d'en parler aussi. Chagrin d'amour, déchirure, mensonge amoureux, confession ... Tous les thèmes sont abordés, d'une façon rafraîchissante et simple. Il en va de même pour l'ambiguité d'une relation avec un tubesque "So Happy Now" qui garde tout le mystère autour de son véritable sens.
Les Wannadies nous livrent une ribambelle de morceaux qui auront une influence déterminante tout au long de la décennie. En remettant au goût du jour une véritable orfèvrerie pop, simple et pertinente, les Wannadies vont à contre-courant au début des années 90. En avance de quelques années, ceux-ci n'accrocheront pas la wagon de la gloire.
Mais les suédois décrocheront au moins le titre de précurseur pour tout une lignée de groupes qui piocheront allègrement dans les idées du groupe.
Ce serait exagérer que de dire que toute la musique pop des années 90 est contenue dans cet album, mais certaines évidences sautent aux yeux à l'écoute des 13 pistes de l'album. Ce son si caractéristique du futur Oasis trouve ses fondements dans le bruyant "Cherry Man", les chansons énergiques de la bande à Dave Grohl prennent déjà source dans le catchy "Something To Tell". Pourtant, aussi décisif que sera cet album, il n'avait pourtant aucune vocation à l'être.
Car ce qui fait tout le charme des Wannadies, c'est bien évidemment leur totale simplicité, parfois désarmante et toujours juste. On pourra en effet reprocher au groupe de produire des textes particulièrement simplistes dans une ambiance bubble gum qui fera s'arracher les cheveux au garçon bien couillu qui réside en nous. Cependant, ces chansons, loin de faire l'apologie des Car-en-sac ou autres fraises Tagada, portent en elle une mélancolie d'autant plus touchante qu'elle est enrobée dans des habillages sautillants et joyeux. Le guilleret "Suddenly I Missed Her" évoque ainsi un amoureux qui se rend compte de ses sentiments après le départ de l'être aimé, le tout sur une musique guillerette et des paroles directes, et sans fioritures.
Cette simplicité, plutôt que ce simplisme, sert les Wannadies dans leurs chroniques de l'amour ordinaire. 10 chansons sur 13 parlent directement d'amour, on soupçonne le somptueux "December Days" (beauté à cordes et en acoustique qui révèlent le talent d'orfèvre pop des Schönfelt) d'en parler aussi. Chagrin d'amour, déchirure, mensonge amoureux, confession ... Tous les thèmes sont abordés, d'une façon rafraîchissante et simple. Il en va de même pour l'ambiguité d'une relation avec un tubesque "So Happy Now" qui garde tout le mystère autour de son véritable sens.
Les Wannadies nous livrent une ribambelle de morceaux qui auront une influence déterminante tout au long de la décennie. En remettant au goût du jour une véritable orfèvrerie pop, simple et pertinente, les Wannadies vont à contre-courant au début des années 90. En avance de quelques années, ceux-ci n'accrocheront pas la wagon de la gloire.
Mais les suédois décrocheront au moins le titre de précurseur pour tout une lignée de groupes qui piocheront allègrement dans les idées du groupe.
Parfait 17/20 | par Bona |
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