Fetish 69
Antibody |
Label :
Nuclear Blast |
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Rien qu'en contemplant la pochette d'Antibody, on se doute que les Allemands de Fetish 69 ne vont pas nous gratifier de chants tyroliens ni d'hymnes à la saucisse de Francfort arrosée de bière. Parce que oui, l'Allemagne sait jouer autre chose que du Thrash Métal bedonnant ou du Heavy Métal à kolossal ballades et ce pays peut se vanter d'avoir donner naissance à autre chose qu'au combo "sandales – chaussettes". En effet, au début des années 90, si l'on voulait écouter du réellement maladif et qui n'était pas du Métal, il y avait certes les débuts du Sludge en Amérique mais surtout le brouet Industriel SM de Fetish 69 (bon, il y avait aussi les grands malades de Skin Chamber mais là n'est pas le propos).
Particulièrement éprouvant, Antibody est une immersion complète dans la folie d'une musique empruntant à différents genres pour expectorer un truc plombé qui fait sérieusement passer l'envie de fêter quoi que ce soit. Nous retrouvons donc la pesanteur du Doom le plus infâme ("Antibody"), les rythmes enlevés du Métal Industriel ("Pigs Blood", "Being Boiled" qui sonne comme du pré Rammstein s'accouplant avec Pitchshifter) ainsi que des éléments plus proches du Rock expérimental, notamment dans le traitement des guitares tout en distorsion.
À ces éléments saillants s'ajoutent deux atouts clés dans la musique de Fetish 69 : un chant dénué d'empathie qui ne cherche qu'à provoquer l'effroi et la répulsion et surtout une basse de Serial Killer qui incarne l'âme même du groupe. C'est cette dernière qui retourne le bide et éclate la cage thoracique sur "Hyperventilator" et "Stomachturner" le bien nommé.
Aujourd'hui, le groupe est malheureusement tombé en désuétude mais une chose est sûre, la noirceur de Fetish 69 est encore d'actualité. Il n'est jamais trop tard pour mettre ses connaissances à jour.
Particulièrement éprouvant, Antibody est une immersion complète dans la folie d'une musique empruntant à différents genres pour expectorer un truc plombé qui fait sérieusement passer l'envie de fêter quoi que ce soit. Nous retrouvons donc la pesanteur du Doom le plus infâme ("Antibody"), les rythmes enlevés du Métal Industriel ("Pigs Blood", "Being Boiled" qui sonne comme du pré Rammstein s'accouplant avec Pitchshifter) ainsi que des éléments plus proches du Rock expérimental, notamment dans le traitement des guitares tout en distorsion.
À ces éléments saillants s'ajoutent deux atouts clés dans la musique de Fetish 69 : un chant dénué d'empathie qui ne cherche qu'à provoquer l'effroi et la répulsion et surtout une basse de Serial Killer qui incarne l'âme même du groupe. C'est cette dernière qui retourne le bide et éclate la cage thoracique sur "Hyperventilator" et "Stomachturner" le bien nommé.
Aujourd'hui, le groupe est malheureusement tombé en désuétude mais une chose est sûre, la noirceur de Fetish 69 est encore d'actualité. Il n'est jamais trop tard pour mettre ses connaissances à jour.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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