Hubert-felix Thiefaine

Dernières balises définitivement mutées pour le Thiefaine. 34 ans et un cinquième album c'est plus le moment de faire le mariole, les conneries folks du début ça va un moment, alors on passe aux choses sérieuses et il se met à faire du rock.

Ça commence sur un "713705 cherche futur" qui donne (presque) son nom à l'album et on note immédiatement le changement d'ambiance. La franche-comté s'éloigne pour laisser place à un univers magnétique pré-apocalyptique. La ligne de guitare est d'une fluidité et d'une efficacité indéniable. C'est le rock français dans son angle le plus bandant. Les textes de HFT toujours dingue "dieu Gary Cooper adieu Che Guevara On se fait des idoles pour planquer nos moignons" accompagné de l'influence de l'inévitable Mairet. Inévitable quand on parle des premiers et des meilleurs albums de Thiefaine. On enchaîne sur un Lorelei et son ambiance musique des îles en version glauque qui constitue le seul véritable tube de sa carrière. Ça sent les hôtels minables, les pipes à cinquante francs, la vie quoi. . "Ad Orgasmum Æternum" c'est une de mes chansons préférées, un titre lyrique tendu tout en crescendo. On n'est pas loin d'"Alligator 427", la folie évocatrice en moins. Encore un autre titre culte de chez culte avec "les dingues et les paumés", un inévitable des concerts, bardé de référence à toutes sortes d'auteur, à la prise de drogue, la solitude et la folie. Une allégorie que tout le monde se devrait d'écouter au moins une fois. Si la suite est moins culte elle en reste d'excellente facture. Au final on a un album avec des succès, des titres cultes, une grande cohérence ce qui en fait sans doute la meilleure porte d'entrée dans la disco de HFT. Peut-être pas le plus passionnant mais l'un des plus culte.

N'est-ce pas merveilleux de se sentir piégés ?