Radiohead
Arras [Main Square Festival] - dimanche 06 juillet 2008 |
Après un acharnement de plusieurs années de France Leduc Production pour faire venir Radiohead sur la Grand'place d'Arras, et surtout après un beau chèque de 500 000€, le quintette d'Oxford aura finalement joué au Main Square, seul festival français à les avoir obtenu cette année.
Le cachet du groupe est certes colossal, mais en contre partie, il a décidé de ne pas faire les choses à moitié, amenant avec lui l'ensemble de son décor scénique, il a également exigé de pouvoir jouer un set de 2h, comme en salle.
Quand à 22h, Thom Yorke et sa bande débarquent sur "15 Steps", il n'y a plus personne dans la foule pour aller chercher des bières ou des frites, les 27 000 spectateurs du jour (plus grosse affluence du festival) sont venus quasi exclusivement pour Radiohead et ça se sent.
Niveau son, il n'y a pas de quoi se plaindre, ça aurait pu être bien pire (dommage que la batterie soit tant en retrait, surtout sur les titres rock), quant au light show, il est plutôt réussi. Les écrans géants sont divisés en 6 et projettent des images des instruments dans différentes teintes de couleurs. Un choix qui ne plaira pas à tout le monde puisque beaucoup ne voyant rien de la scène, aurait préféré une retransmission plus classique, histoire de pouvoir voir ce qu'il se passait.
Côté set-list, In Rainbows est, comme prévu, largement défendu, de manière assez convaincante il est vrai, bien que quelques titres ont été un peu décevants, notamment "All I Need" dont la montée piano, si intense sur cd, a fait ici office de pétard mouillé (je ne parlerai pas de "House Of Cards" qui m'agaçait déjà habituellement). Quelques autres titres déçoivent un peu comme "Airbag" dont la mélodie semble noyée ou encore "Wolf At The Door" un peu pour les mêmes raisons (dommage c'est un morceau assez rare). On notera également quelques enchaînements mal pensés, comme lorsque l'enthousiasme de la foule sur "Paranoïd Android" est stoppé net par un "Dollars And Cents" mou du genou, alors que placer "Idioteque" directement après eut été bien plus judicieux. Ceci étant, je ne leur en tient pas trop rigueur, car eux au moins, font l'effort de changer leur set-list tout les soirs.
D'ailleurs rayon surprise, nous auront droit à un magnifique "No Surprises" (qui portait bien mal son nom pour le coup) qui fut peut être le titre qui aura reçu l'accueil le plus chaleureux. Autre moment fort du concert: l'interprétation du fameux "Exit Music" dans un impressionnant silence de cathédrale (jamais je n'avais vu un public si attentif dans un festival). Les excellents et remuants "Idioteque" et "The National Anthem" seront d'autres "Highlights" du concert, tout comme le final "Street Spirit", unique morceau de "The Bends" joué ce soir.
Pour mon premier concert de Radiohead, je dois bien admettre que la claque attendue n'a pas été au rendez-vous. La prestation fut loin d'être mauvaise, il y a même eu quelques vrais bons moments, mais également quelques couacs relatifs sur lesquels je ne reviendrai pas. D'une manière générale, je ne peux nier également que les conditions précaires proposées par un festival (éloignement de la scène, foule très compacte, son bon mais pas excellent...) n'auront vraiment pas aidé, d'ailleurs je ne suis pas franchement convaincu que Radiohead soit réellement un groupe taillé pour ce genre d'événement, et j'espère vraiment les revoir en salle un peu plus tard, histoire de me faire un deuxième avis...
Le cachet du groupe est certes colossal, mais en contre partie, il a décidé de ne pas faire les choses à moitié, amenant avec lui l'ensemble de son décor scénique, il a également exigé de pouvoir jouer un set de 2h, comme en salle.
Quand à 22h, Thom Yorke et sa bande débarquent sur "15 Steps", il n'y a plus personne dans la foule pour aller chercher des bières ou des frites, les 27 000 spectateurs du jour (plus grosse affluence du festival) sont venus quasi exclusivement pour Radiohead et ça se sent.
Niveau son, il n'y a pas de quoi se plaindre, ça aurait pu être bien pire (dommage que la batterie soit tant en retrait, surtout sur les titres rock), quant au light show, il est plutôt réussi. Les écrans géants sont divisés en 6 et projettent des images des instruments dans différentes teintes de couleurs. Un choix qui ne plaira pas à tout le monde puisque beaucoup ne voyant rien de la scène, aurait préféré une retransmission plus classique, histoire de pouvoir voir ce qu'il se passait.
Côté set-list, In Rainbows est, comme prévu, largement défendu, de manière assez convaincante il est vrai, bien que quelques titres ont été un peu décevants, notamment "All I Need" dont la montée piano, si intense sur cd, a fait ici office de pétard mouillé (je ne parlerai pas de "House Of Cards" qui m'agaçait déjà habituellement). Quelques autres titres déçoivent un peu comme "Airbag" dont la mélodie semble noyée ou encore "Wolf At The Door" un peu pour les mêmes raisons (dommage c'est un morceau assez rare). On notera également quelques enchaînements mal pensés, comme lorsque l'enthousiasme de la foule sur "Paranoïd Android" est stoppé net par un "Dollars And Cents" mou du genou, alors que placer "Idioteque" directement après eut été bien plus judicieux. Ceci étant, je ne leur en tient pas trop rigueur, car eux au moins, font l'effort de changer leur set-list tout les soirs.
D'ailleurs rayon surprise, nous auront droit à un magnifique "No Surprises" (qui portait bien mal son nom pour le coup) qui fut peut être le titre qui aura reçu l'accueil le plus chaleureux. Autre moment fort du concert: l'interprétation du fameux "Exit Music" dans un impressionnant silence de cathédrale (jamais je n'avais vu un public si attentif dans un festival). Les excellents et remuants "Idioteque" et "The National Anthem" seront d'autres "Highlights" du concert, tout comme le final "Street Spirit", unique morceau de "The Bends" joué ce soir.
Pour mon premier concert de Radiohead, je dois bien admettre que la claque attendue n'a pas été au rendez-vous. La prestation fut loin d'être mauvaise, il y a même eu quelques vrais bons moments, mais également quelques couacs relatifs sur lesquels je ne reviendrai pas. D'une manière générale, je ne peux nier également que les conditions précaires proposées par un festival (éloignement de la scène, foule très compacte, son bon mais pas excellent...) n'auront vraiment pas aidé, d'ailleurs je ne suis pas franchement convaincu que Radiohead soit réellement un groupe taillé pour ce genre d'événement, et j'espère vraiment les revoir en salle un peu plus tard, histoire de me faire un deuxième avis...
Bon 15/20 | par Billyjoe |
Set-list:
15 Steps
Airbag
There There
All I need
Where I End And You Begin
A Wolf At The Door
Nude
Pyramid song
Weird fishes / Arpeggi
Climbing Up The Walls
The Gloaming
Faust Arp
No Surprises
Jigsaw Falling Into Place
Reckoner
Exit music
Bodysnatchers
---------------------
Cymbal Rush (Thom Yorke album solo)
Videotape
Paranoïd Android
Dollars And Cents
Idioteque
--------------------
House Of Cards
The National Anthem
Street Spirit
15 Steps
Airbag
There There
All I need
Where I End And You Begin
A Wolf At The Door
Nude
Pyramid song
Weird fishes / Arpeggi
Climbing Up The Walls
The Gloaming
Faust Arp
No Surprises
Jigsaw Falling Into Place
Reckoner
Exit music
Bodysnatchers
---------------------
Cymbal Rush (Thom Yorke album solo)
Videotape
Paranoïd Android
Dollars And Cents
Idioteque
--------------------
House Of Cards
The National Anthem
Street Spirit
Posté le 31 mai 2009 à 19 h 24 |
En attendant l'arrivée de Radiohead, je me dis qu'ils vont devoir faire très fort, tant Sigur Ros a placé la barre très haut ! Ils ont du se dire la même chose... Ils arrivent sur scène tranquillement, Thom Yorke semble décontracté, souriant. D'entrée, ils nous collent la claque avec "15 Steps". Une claque qui durera 2h10 (de 22h à 00h10) !
Le son est nickel, pas un instrument sur ou sous mixé. Les voix d'Ed et de Thom sont impeccables, magnifiques. Pas une fausse note ! Thom est en grande forme. Alors qu'il peut lui arriver parfois de chanter "pas très juste" (comme en 2006 à St Cloud où il devait être fatigué), il nous sert ici une prestation époustouflante. Il fait ce qu'il veut, quand il veut, avec sa voix. Mais là où il nous a sidéré, c'est par la qualité de son jeu de guitare. Sur presque tous les morceaux (à part quelques uns au piano) il a fait preuve d'une efficacité redoutable. Du coup, Jonny Greenwood n'a que peu pris sa guitare. Il est la plupart du temps courbé sur ses claviers et ses consoles. Il semble un peu en retrait mais il est bien présent. Tout l'habillage sonore de Radiohead, c'est bien lui !
Ed O'Brian est égal à lui-même, concentré, virtuose des ambiances noisy, formidable seconde voix. Complément indispensable de Thom. Phil Selway, la colonne vertébrale du groupe, est plus subtil, "jazzy", de moins en moins "boîte à rythme". Colin Greenwood est de plus en plus en avant, dansant, sautant. Ses lignes de basse sont d'un équilibre parfait entre rythmique et mélodie. Bref, ils sont tous excellents, on les sent tous bien, impliqués à 200%, heureux d'être là.
Le choix des morceaux est formidable ! Outre l'intégrale de In Rainbows, ils ont joué certains que je n'aurai même pas espérer entendre ce soir : "Where I End And You Begin", "A Wolf At The Door", "Climbing Up The Walls", un morceau de Thom Torke "Cymbal Rush" ou "Street Spirit"... J'ai eu à plusieurs moments l'impression qu'ils ne jouaient que pour moi ! Le visuel est superbe également, avec ces rideaux de néons plastiques sur lesquels sont projetés des images et des jeux de lumières. Un effet moderne et cheap.
Ce fut un concert intense, subtil, puissant... C'est vraiment le groupe parfait sur scène, toujours sur le fil, fort et fragile !
Encore un bon festival, à l'organisation et la programmation de qualité ! A suivre...
Le son est nickel, pas un instrument sur ou sous mixé. Les voix d'Ed et de Thom sont impeccables, magnifiques. Pas une fausse note ! Thom est en grande forme. Alors qu'il peut lui arriver parfois de chanter "pas très juste" (comme en 2006 à St Cloud où il devait être fatigué), il nous sert ici une prestation époustouflante. Il fait ce qu'il veut, quand il veut, avec sa voix. Mais là où il nous a sidéré, c'est par la qualité de son jeu de guitare. Sur presque tous les morceaux (à part quelques uns au piano) il a fait preuve d'une efficacité redoutable. Du coup, Jonny Greenwood n'a que peu pris sa guitare. Il est la plupart du temps courbé sur ses claviers et ses consoles. Il semble un peu en retrait mais il est bien présent. Tout l'habillage sonore de Radiohead, c'est bien lui !
Ed O'Brian est égal à lui-même, concentré, virtuose des ambiances noisy, formidable seconde voix. Complément indispensable de Thom. Phil Selway, la colonne vertébrale du groupe, est plus subtil, "jazzy", de moins en moins "boîte à rythme". Colin Greenwood est de plus en plus en avant, dansant, sautant. Ses lignes de basse sont d'un équilibre parfait entre rythmique et mélodie. Bref, ils sont tous excellents, on les sent tous bien, impliqués à 200%, heureux d'être là.
Le choix des morceaux est formidable ! Outre l'intégrale de In Rainbows, ils ont joué certains que je n'aurai même pas espérer entendre ce soir : "Where I End And You Begin", "A Wolf At The Door", "Climbing Up The Walls", un morceau de Thom Torke "Cymbal Rush" ou "Street Spirit"... J'ai eu à plusieurs moments l'impression qu'ils ne jouaient que pour moi ! Le visuel est superbe également, avec ces rideaux de néons plastiques sur lesquels sont projetés des images et des jeux de lumières. Un effet moderne et cheap.
Ce fut un concert intense, subtil, puissant... C'est vraiment le groupe parfait sur scène, toujours sur le fil, fort et fragile !
Encore un bon festival, à l'organisation et la programmation de qualité ! A suivre...
Intemporel ! ! ! 20/20
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