Yo La Tengo
Paris [Le Cabaret Sauvage] - samedi 19 mai 2018 |
Ça faisait cinq ans que je n'avais pas vu les potes de Yo La Tengo. Ne vous y méprenez pas : je ne les connais pas personnellement. Mais ce groupe dégage sur scène une telle aisance et une telle convivialité qu'on a l'impression qu'ils jouent devant des potes dans une soirée privée. Du coup, quand ils ont débarqué ce samedi soir sur la scène du Cabaret Sauvage, je me suis dit "cool, voilà Georgia, Ira et James, je vais passer une bonne soirée".
Pourtant, je déchante rapidement : avec le cumul de la fatigue, de la chaleur, de la foule, et surtout des morceaux évanescents tirés de leur dernier album There's A Riot Going On, je n'arrive pas à rentrer dedans. Mais, me direz-vous, les premières parties, c'est pas fait pour les chiens ? Oui mais voilà : depuis 2013, Yo La Tengo assure lui-même ses premières parties. Un set cool, un entracte, un set plus énervé. Et ce set cool-là, je ne m'y fais pas. Il y a bien quelques-unes de leurs (plus ou moins) vieilles ballades country-pop pour me raccrocher ("The Summer", "When It's Dark", "I'll Be Around") mais ça ne tient pas. Je n'y suis pas. Je prends mon mal en patience, je sais que ça ira mieux après l'entracte, qui arrive au bout d'une bonne heure.
Et effectivement, après avoir changé de place pour être moins serré et dans l'axe de la clim', ça va mieux. Certes, le second set commence à nouveau par un morceau brumeux du dernier album, mais derrière, ça envoie du lourd : "Sudden Organ", avec ses percus samplées, son orgue et sa basse ultra-saturés. L'utilisation des samples et des boîtes à rythme révèle le talent de ces musiciens : les sons en boîte se calent naturellement parmi les instruments. Les solos de guitare rageurs de Ira font merveille, notamment lorsqu'il descend sa guitare dans la fosse en plein larsen pour faire participer le public. Yo La Tengo est un des rares groupes à pouvoir tenir un solo de guitare de dix minutes sur deux notes de basse sans que l'on s'ennuie. La preuve : quand au bout d'à peine trois-quarts d'heure, ils quittent déjà la scène, je regarde ma montre : 22h40. Ils ont en fait joué une heure et quart depuis la reprise, et on a encore droit à un rappel : un hommage appuyé à Skydog Records pour introduire une reprise bien garage-punk des Flamin' Groovies, une très jolie version country du monumental "Big Day Coming" dédiée "au gars qui l'a réclamée", et une superbe ballade du néo-zélandais Chris Knox. Yo La Tengo sait tout faire, et avec talent et générosité.
Dans le métro du retour, j'accorde une troisième chance à leur dernier album. Peut-être bien qu'il va finir par me plaire aussi, celui-là.
Pourtant, je déchante rapidement : avec le cumul de la fatigue, de la chaleur, de la foule, et surtout des morceaux évanescents tirés de leur dernier album There's A Riot Going On, je n'arrive pas à rentrer dedans. Mais, me direz-vous, les premières parties, c'est pas fait pour les chiens ? Oui mais voilà : depuis 2013, Yo La Tengo assure lui-même ses premières parties. Un set cool, un entracte, un set plus énervé. Et ce set cool-là, je ne m'y fais pas. Il y a bien quelques-unes de leurs (plus ou moins) vieilles ballades country-pop pour me raccrocher ("The Summer", "When It's Dark", "I'll Be Around") mais ça ne tient pas. Je n'y suis pas. Je prends mon mal en patience, je sais que ça ira mieux après l'entracte, qui arrive au bout d'une bonne heure.
Et effectivement, après avoir changé de place pour être moins serré et dans l'axe de la clim', ça va mieux. Certes, le second set commence à nouveau par un morceau brumeux du dernier album, mais derrière, ça envoie du lourd : "Sudden Organ", avec ses percus samplées, son orgue et sa basse ultra-saturés. L'utilisation des samples et des boîtes à rythme révèle le talent de ces musiciens : les sons en boîte se calent naturellement parmi les instruments. Les solos de guitare rageurs de Ira font merveille, notamment lorsqu'il descend sa guitare dans la fosse en plein larsen pour faire participer le public. Yo La Tengo est un des rares groupes à pouvoir tenir un solo de guitare de dix minutes sur deux notes de basse sans que l'on s'ennuie. La preuve : quand au bout d'à peine trois-quarts d'heure, ils quittent déjà la scène, je regarde ma montre : 22h40. Ils ont en fait joué une heure et quart depuis la reprise, et on a encore droit à un rappel : un hommage appuyé à Skydog Records pour introduire une reprise bien garage-punk des Flamin' Groovies, une très jolie version country du monumental "Big Day Coming" dédiée "au gars qui l'a réclamée", et une superbe ballade du néo-zélandais Chris Knox. Yo La Tengo sait tout faire, et avec talent et générosité.
Dans le métro du retour, j'accorde une troisième chance à leur dernier album. Peut-être bien qu'il va finir par me plaire aussi, celui-là.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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