Foreign Diplomats

[Chronique en aveugle #2] Le rédacteur ne savait rien de l'identité de l'artiste dont il a chroniqué le présent album.



Est-ce l'ère de l'électronique, l'étroitisation des esprits, un revival mal digéré ou autre chose qui a poussé le XXIe siècle vers une satisfaction de la binarité dans laquelle on entasse tout ce que l'on peut ? Attirant toute une nouvelle scène à ses pieds de musiciens arrangeurs à la grandiloquence électro-pop.
Force est de constater le talent présent ici dans ce domaine là et la richesse des sonorités qui échangent harmonieusement, peut-être même un peu trop, car c'est finalement ce qui manque : un peu d'à-côtés, de dissonances, de hasard et de liberté dans cette marche musicale au pas autant capable de surprendre agréablement que de frustrer quand on sent que ce disque pourrait offrir bien plus s'il se décoinçait.

Postures forcées, remplissages ooohèsques inutiles et lamentations autocentrées sur rythmes dansants binaires omniprésents ternissent des chansons pourtant pas inintéressantes et aux idées parfois ludiques. On a l'impression d'un avion qui essaie constamment de décoller sans succès, les pattes avant en l'air, le cul vissé au sol. C'est franchement dommage car il y a des choses vraiment bonnes par moment mais elles sont quasiment systématiquement gâchées par d'autres.