The Church
El Momento Descuidado |
Label :
Liberation |
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El Momento Descuidado est la traduction en espagnol du titre du premier single de The Church, "The Unguarded Moment", qui figure en première place sur le présent album. Album qui est composé uniquement de titres acoustiques. Une bonne idée de la part d'un groupe mythique, à la longue carrière et à la riche discographie : réinterpréter des titres plus ou moins anciens de son répertoire en acoustique, ainsi qu'une poignée de nouveaux morceaux. Et une vraie bonne idée, car on n'a pas ici affaire à un vulgaire unplugged, mais bien à une véritable réinterprétation. Le tout parfaitement maîtrisé, tout en sonnant très frais et très pur, de manière saisissante. Contrairement aux quatre albums précédents, El Momento Descuidado est évident et lumineux.
En outre, le groupe a pris le risque de reprendre non pas ses classiques, mais plutôt des titres rares. Même si on trouve "Almost With You" (1982), d'une beauté cristalline avec ses deux guitares folk qui appuient magnifiquement le chant de Steve Kilbey dont le timbre et la maîtrise sont encore supérieurs à ce qu'ils étaient à l'époque, "Metropolis" (1990), bien meilleur que la version originale, et, surtout, le tube "Under The Milky Way", rendu ici différent mais tout aussi magistral.
Les morceaux récents, des derniers albums du groupe, s'en sortent souvent mieux que dans leur version d'origine, comme le magnifique "Chromium" chanté par le guitariste Marty Willson-Piper, ou encore "Sealine". Ce dernier chante également l'excellent "Tristesse" (qui est en réalité plutôt enjoué), initialement interprété par Kilbey. La sobriété acoustique n'empêche pas la richesse et la complexité (mais pas gratuite), comme en témoignent ces superbes guitares chatoyantes. Mais il est vrai qu'on a affaire à des musiciens exceptionnels.
Parmi les nouveaux morceaux, "November" remporte la palme d'or. Une mystérieuse ballade, aux parfums orientaux d'encens et de myrrhe, où les percussions, la basse et les guitares acoustiques, au jeu unique et envoûtant, accompagnent le chant parlé légèrement inquiétant de Kilbey.
Les chansons prennent alors un vrai coup de jeune, font peau neuve. Et le groupe, qui tournait un peu en rond depuis quelques années, également. L'exercice du tout-acoustique est assez périlleux, les risques de redites étant réels. L'exercice de la reprise, y compris et surtout de chansons de son propre répertoire, ne l'est pas moins. Mais dans les deux cas, The Church s'en tire haut la main, sans jamais lasser, mais plutôt en émerveillant et faisant rêver. Alors qu'à ce jeu The Cure s'est à la même époque planté avec le deuxième CD de son Greatest Hits. Bien plus qu'à de simples versions acoustiques, on est en présence d'un véritable album. The Church s'offre avec El Momento Descuidado une seconde jeunesse, retrouvant une innocence et un enthousiasme perdus depuis une dizaine d'années.
En outre, le groupe a pris le risque de reprendre non pas ses classiques, mais plutôt des titres rares. Même si on trouve "Almost With You" (1982), d'une beauté cristalline avec ses deux guitares folk qui appuient magnifiquement le chant de Steve Kilbey dont le timbre et la maîtrise sont encore supérieurs à ce qu'ils étaient à l'époque, "Metropolis" (1990), bien meilleur que la version originale, et, surtout, le tube "Under The Milky Way", rendu ici différent mais tout aussi magistral.
Les morceaux récents, des derniers albums du groupe, s'en sortent souvent mieux que dans leur version d'origine, comme le magnifique "Chromium" chanté par le guitariste Marty Willson-Piper, ou encore "Sealine". Ce dernier chante également l'excellent "Tristesse" (qui est en réalité plutôt enjoué), initialement interprété par Kilbey. La sobriété acoustique n'empêche pas la richesse et la complexité (mais pas gratuite), comme en témoignent ces superbes guitares chatoyantes. Mais il est vrai qu'on a affaire à des musiciens exceptionnels.
Parmi les nouveaux morceaux, "November" remporte la palme d'or. Une mystérieuse ballade, aux parfums orientaux d'encens et de myrrhe, où les percussions, la basse et les guitares acoustiques, au jeu unique et envoûtant, accompagnent le chant parlé légèrement inquiétant de Kilbey.
Les chansons prennent alors un vrai coup de jeune, font peau neuve. Et le groupe, qui tournait un peu en rond depuis quelques années, également. L'exercice du tout-acoustique est assez périlleux, les risques de redites étant réels. L'exercice de la reprise, y compris et surtout de chansons de son propre répertoire, ne l'est pas moins. Mais dans les deux cas, The Church s'en tire haut la main, sans jamais lasser, mais plutôt en émerveillant et faisant rêver. Alors qu'à ce jeu The Cure s'est à la même époque planté avec le deuxième CD de son Greatest Hits. Bien plus qu'à de simples versions acoustiques, on est en présence d'un véritable album. The Church s'offre avec El Momento Descuidado une seconde jeunesse, retrouvant une innocence et un enthousiasme perdus depuis une dizaine d'années.
Parfait 17/20 | par Gaylord |
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