Marilyn Manson
Portrait Of An American Family |
Label :
Nothing And Interscope |
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En juillet 1994, je devais certainement glander à la plage, heureux d'avoir eu mon bac du premier coup et savourant la perspective d'une rentrée scolaire plus tardive que d'habitude, premiers pas à la Faculté oblige. Je lisais également le magasine Rage et, à l'époque, il était difficile de ne pas être visuellement matraqué par le nouvel enfant terrible chié par l'Amérique : Marilyn Manson et sa clique de partenaires déviants : Berkowitz, Gacy, Lucas, Gein et Ramirez, tous empruntant leurs pseudos à des tueurs en série.
C'est vrai que, question look, les mecs savaient y faire. Mais, d'une, j'avais plutôt tendance à préférer les maquillages noir et blanc du Black Métal aux bas résilles et, de deux, le fait que l'album commence à tourner dans toutes les soirées où je mettais les pieds me rendait cet engouement soudain hautement suspect. Parce que l'éternel problème de Manson, c'est que la musique, une fois coupée du visuel, ne tient pas vraiment la distance et ce même si, avec le recul des années, Portrait of an American Family est bien plus authentique et intéressant que les productions récentes.
Le vrai problème des compositions, c'est que j'en connaissais déjà les tenants : KMFDM, Front Line Assembly, Skinny Puppy, Nine Inch Nails bien sûr mais surtout que, la même année, le premier album de Korn sortait et que là on avait quelque chose de réellement novateur et perturbant. Des mecs qui n'avaient pas besoin de montrer combien ils étaient weird et qui te claquaient la gueule en survêtement Adidas. Là, la seule chose que l'on puisse dire, c'est que c'est malin. Mais malin, ça ne veut dire ni génial, ni durable. Ce portrait, il sonne creux, portant plus sur la forme que le fond mais sans doute est-ce là la force de la formation : savoir jouer des codes, de la subversion grand public et des goûts de la middle class américaine.
Alors je ne dis pas que ce ne fut pas une occasion de mettre le nez dans la merde et de touiller les ordures, tout ce qu'il reste c'est le côté grand guignol et la plongée dans le show biz, les couvertures de magasines de mode, les belles femmes et les grosses voitures. Dommage, il y avait le potentiel pour faire du sale...
C'est vrai que, question look, les mecs savaient y faire. Mais, d'une, j'avais plutôt tendance à préférer les maquillages noir et blanc du Black Métal aux bas résilles et, de deux, le fait que l'album commence à tourner dans toutes les soirées où je mettais les pieds me rendait cet engouement soudain hautement suspect. Parce que l'éternel problème de Manson, c'est que la musique, une fois coupée du visuel, ne tient pas vraiment la distance et ce même si, avec le recul des années, Portrait of an American Family est bien plus authentique et intéressant que les productions récentes.
Le vrai problème des compositions, c'est que j'en connaissais déjà les tenants : KMFDM, Front Line Assembly, Skinny Puppy, Nine Inch Nails bien sûr mais surtout que, la même année, le premier album de Korn sortait et que là on avait quelque chose de réellement novateur et perturbant. Des mecs qui n'avaient pas besoin de montrer combien ils étaient weird et qui te claquaient la gueule en survêtement Adidas. Là, la seule chose que l'on puisse dire, c'est que c'est malin. Mais malin, ça ne veut dire ni génial, ni durable. Ce portrait, il sonne creux, portant plus sur la forme que le fond mais sans doute est-ce là la force de la formation : savoir jouer des codes, de la subversion grand public et des goûts de la middle class américaine.
Alors je ne dis pas que ce ne fut pas une occasion de mettre le nez dans la merde et de touiller les ordures, tout ce qu'il reste c'est le côté grand guignol et la plongée dans le show biz, les couvertures de magasines de mode, les belles femmes et les grosses voitures. Dommage, il y avait le potentiel pour faire du sale...
Pas mal 13/20 | par Arno Vice |
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