Low
The Curtain Hits The Cast |
Label :
Vernon Yard |
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On a souvent vite fait de regrouper les trois premiers albums de Low dans le même sac. Certes le changement s'effectue de manière plus visible à partir de Secret Name (parfois même de façon radicale, coucou The Great Destroyer et Drums & Guns), mais les différences entre les trois premiers sont tout de même assez évidentes pour peu qu'on leur accorde chacun quelques écoutes patientes.
The Curtain Hits the Cast est l'album de la pureté, Low à son plus ineffable. J'essaierai quand même d'en dire brièvement quelque chose. Je ne sais pas vraiment à quoi c'est dû, y a certes un changement de producteur, qui n'est donc plus celui des deux premiers albums, mais ça n'est sans doute pas dû à ça (même si on tient ici leur disque le mieux enregistré à mon humble avis). Ici, Low soigne, panse, apaise. Si le désespoir résonnait sur I Could Live in Hope, s'il déchirait parfois sur Long Division, ici je ne sens plus d'angoisse. Juste un baume sur mes plaies, que l'on m'étale avec un petit sourire. De l'angoisse il y en a certainement plein chez les membres de Low, mais ici ils la subliment tout à fait, par de simples arpèges, des cymbales caressées doucement, des voix simples qui chatouillent l'absolu sans effort (la manière dont la voix de Parker émerge d'une façon presque surnaturelle sur "Coattails"). Peut-être le groupe apprend il aussi de mieux en mieux à jouer ensemble ; chaque plan est soigné et apparaît de plus en plus comme le fruit d'une seule entité qui se déploie en harmonie avec elle-même. On dirait qu le trio était au courant de cette alchimie, de cet alignement des astres, car ils en profitent pour étirer leurs chanson bien plus qu'ils ne le faisaient sur Long Division... "Coattails", "Laugh", "Standby", "Mom Says" passent la barre des 5 minutes, l'une frise même les 10. Et puis bien sûr il y a Do You Know How to Waltz, 15 minutes rien que ça, où le groupe chatouille la quintessence de sa musique ; partant d'éléments minimaux pour créer une substance intense et poignante. Ici c'est presque un morceau drone...*
Ceci est mon album préféré de Low à ce jour, et il a de grandes chances de le rester. Il a ce "truc" en plus, et le fait que je ne sache pas pointer précisément du doigt ce que c'est en témoigne, c'est bon signe. Ineffable, je vous avais bien prévenu. "You're gonna laugh..."
The Curtain Hits the Cast est l'album de la pureté, Low à son plus ineffable. J'essaierai quand même d'en dire brièvement quelque chose. Je ne sais pas vraiment à quoi c'est dû, y a certes un changement de producteur, qui n'est donc plus celui des deux premiers albums, mais ça n'est sans doute pas dû à ça (même si on tient ici leur disque le mieux enregistré à mon humble avis). Ici, Low soigne, panse, apaise. Si le désespoir résonnait sur I Could Live in Hope, s'il déchirait parfois sur Long Division, ici je ne sens plus d'angoisse. Juste un baume sur mes plaies, que l'on m'étale avec un petit sourire. De l'angoisse il y en a certainement plein chez les membres de Low, mais ici ils la subliment tout à fait, par de simples arpèges, des cymbales caressées doucement, des voix simples qui chatouillent l'absolu sans effort (la manière dont la voix de Parker émerge d'une façon presque surnaturelle sur "Coattails"). Peut-être le groupe apprend il aussi de mieux en mieux à jouer ensemble ; chaque plan est soigné et apparaît de plus en plus comme le fruit d'une seule entité qui se déploie en harmonie avec elle-même. On dirait qu le trio était au courant de cette alchimie, de cet alignement des astres, car ils en profitent pour étirer leurs chanson bien plus qu'ils ne le faisaient sur Long Division... "Coattails", "Laugh", "Standby", "Mom Says" passent la barre des 5 minutes, l'une frise même les 10. Et puis bien sûr il y a Do You Know How to Waltz, 15 minutes rien que ça, où le groupe chatouille la quintessence de sa musique ; partant d'éléments minimaux pour créer une substance intense et poignante. Ici c'est presque un morceau drone...*
Ceci est mon album préféré de Low à ce jour, et il a de grandes chances de le rester. Il a ce "truc" en plus, et le fait que je ne sache pas pointer précisément du doigt ce que c'est en témoigne, c'est bon signe. Ineffable, je vous avais bien prévenu. "You're gonna laugh..."
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_Wazoo |
*si vous voulez voir une version live de 30 minutes devenue célèbre, regardez ceci et, vous aussi, criez "DRONE, NOT DRONES !" le poing levé : https://www.youtube.com/watch?v=zI5-MuV5NSo
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