Maudits
Maudits |
Label :
Klonosphere |
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Ceux qui ont eu le déplaisir de tomber sur mes chroniques ont sans doute entendu parler de The Last Embrace, dont je ne tarissais pas d'éloges en ces pages et que l'on retrouve d'ailleurs sur la fameuse compilation X-Silence Vol.5. Mais, hélas, la formation n'est plus. Sandy, la chanteuse, donne des concerts de harpe, Coco (clavier) compose du progressif dans son antre obscure, seuls Olivier et l'ancienne section rythmique basse - batterie donnent donc des signes de vie. D'abord Olivier que l'on retrouve à la guitare chez Throane et Ovtrenoir, deux formations montantes, voire confirmées, de la scène post black métal française, puis et surtout tous les trois dans Maudits.
Pour signer directement chez Klonosphere, il faut des arguments et le trio n'en manque assurément pas. Il est vrai que la musique proposée est dans l'air du temps : très post, un peu doom, un peu prog, un peu atmo, totalement instrumentale. Cependant, suivre la vague n'est pas suffisant pour justifier une aussi prestigieuse signature et Maudits ne doit sa réussite qu'à son inspiration. Je suis d'ailleurs le premier surpris, non pas par la qualité de l'enregistrement et des compositions, mais par l'aboutissement total de ce premier album, étrangement apaisant, et que j'ai réellement découvert en sirotant une excellent prune artisanale. Faut-il être dans les vapeurs de l'alcool pour pleinement apprécier ce disque ? Non, c'est certain, mais l'ébriété m'a procuré d'autres plaisirs.
Le premier truc qui marque, c'est le fait de respecter la formule trio. Nous ne sommes pas dans la superposition de couches d'instruments, ce qui donne la certitude d'écouter la même chose sur scène et ce dont j'espère avoir rapidement l'opportunité. Côté basse - batterie, c'est puissant, varié, technique juste ce qu'il faut, le groupe étant d'avantage focalisé sur les ambiances et la progression des structures que sur la technicité pure. Et par-dessus cela, le jeu de guitare d'Olivier me semble avoir pleinement profité de ses expériences black métal, les oxymores étant plus marquées : à la fois plus subtiles et plus agressives.
Loin d'être une rupture totale, je retrouve chez Maudits un peu de The Last Embrace : quelques cordes subtiles, des arpèges évanescents sur lesquels j'aurais aimé entendre l'orgue de Coco, la voix cristalline de Sandy, on est clairement dans la continuité d'un style, les compositeurs n'ayant pas cherché à faire autre chose que ce qu'il maîtrise le mieux tout en devant se réinventer, passage de 5 à 3 oblige.
Je n'ai absolument aucun doute sur la réussite de cette formation, tous les amateurs de post et de musique instrumentale devraient y trouver leur compte : c'est riche, les titres jamais répétitifs (chose rare dans le genre), les mecs ont tourné la page de la plus belle des manières.
Pour signer directement chez Klonosphere, il faut des arguments et le trio n'en manque assurément pas. Il est vrai que la musique proposée est dans l'air du temps : très post, un peu doom, un peu prog, un peu atmo, totalement instrumentale. Cependant, suivre la vague n'est pas suffisant pour justifier une aussi prestigieuse signature et Maudits ne doit sa réussite qu'à son inspiration. Je suis d'ailleurs le premier surpris, non pas par la qualité de l'enregistrement et des compositions, mais par l'aboutissement total de ce premier album, étrangement apaisant, et que j'ai réellement découvert en sirotant une excellent prune artisanale. Faut-il être dans les vapeurs de l'alcool pour pleinement apprécier ce disque ? Non, c'est certain, mais l'ébriété m'a procuré d'autres plaisirs.
Le premier truc qui marque, c'est le fait de respecter la formule trio. Nous ne sommes pas dans la superposition de couches d'instruments, ce qui donne la certitude d'écouter la même chose sur scène et ce dont j'espère avoir rapidement l'opportunité. Côté basse - batterie, c'est puissant, varié, technique juste ce qu'il faut, le groupe étant d'avantage focalisé sur les ambiances et la progression des structures que sur la technicité pure. Et par-dessus cela, le jeu de guitare d'Olivier me semble avoir pleinement profité de ses expériences black métal, les oxymores étant plus marquées : à la fois plus subtiles et plus agressives.
Loin d'être une rupture totale, je retrouve chez Maudits un peu de The Last Embrace : quelques cordes subtiles, des arpèges évanescents sur lesquels j'aurais aimé entendre l'orgue de Coco, la voix cristalline de Sandy, on est clairement dans la continuité d'un style, les compositeurs n'ayant pas cherché à faire autre chose que ce qu'il maîtrise le mieux tout en devant se réinventer, passage de 5 à 3 oblige.
Je n'ai absolument aucun doute sur la réussite de cette formation, tous les amateurs de post et de musique instrumentale devraient y trouver leur compte : c'est riche, les titres jamais répétitifs (chose rare dans le genre), les mecs ont tourné la page de la plus belle des manières.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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