Bill Callahan
Apocalypse |
Label :
Drag City |
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J'ai mis du temps à appivoiser Bill Callahan, mais du jour où j'ai découvert Apocalypse c'était fait. Ce disque est instantanément devenu un inséparable compagnon.
"Drover" pour commencer, c'est une chevauchée dans le paysage de la pochette. Parfaite entrée dans cet album, on avance, on progresse sur des chemins raids vers on ne sait où. Mais on y va assurément, guidé par cette country underground enregistrée en peu de temps, et surtout en peu de prises pour garder intactes les émotions premières. On entend parfaitement cette intimité, ces solitudes. Penser à De Si Jolis Chevaux de Cormac MacCarthy est un évidence, c'est la même claque ! Le même magnétisme.
Pivot du disque, "America !" semble costaud entre patriotisme et contestation, une structure mécanique, binaire, avec un anachronique riff funky, qui égrène l'histoire des Etats-Unis, une longue récitation de noms de personnes, de lieux, d'événements, etc. Le titre navigue entre perfection et inachèvement, une marche au pas, ponctuée de parties de guitares aussi furieuses que rugueuses.
On change de face : "Riding For The Feeling", plus introspectif que le reste du disque, ce morceau offre une inestimable sensation de liberté, l'écouter c'est partir.
Immanquablement "Free's" me remémore le Carnaval Des Animaux, avec Bill Callahan en récitant de l'histoire. La musique grouille de vie, d'images, d'oiseaux, de lumière. Si tout semble en équilibre précaire, un peu brinquebalant, ça tient et avance jusqu'au bout du fil. Ce "Free's" est l'illustration musicale du tableau de Paul Ryan utilisé comme pochette, "Apocalypse At Mule Ears Peak", inspiré au peintre par l'écoute régulière des précédents disques de... Smog et Bill Callahan. Un bel échange.
Apocalypse s'éteint avec "One Fine Morning", plus long titre de l'album avec ses presque 9 minutes. Bill Callahan chante, parle, susurre dans le même vers, les mots s'étirent, il me raconte une histoire, il est proche. La musique greffée ressemble à une longue improvisation, un voyage parmi les montagnes, les arbres qui émergent à l'écoute ce titre aux légers accents jazzy.
Apocalypse est plus modeste que son prédécesseur Sometimes I Wish We Were An Eagle, il est surtout plus léger, plus contemplatif et rappelle "Sycamore" sur Woke On A Whaleheart, la même finesse. Apocalypse est une contrée sans cartographie, j'aime m'y balader, et surtout me perdre dans ses paysages, me laisser happer par la musique, suivre une guitare, une flûte, un piano, que sais-je encore et par dessus tout j'aime suivre la profonde voix de Bill Callahan.
"Drover" pour commencer, c'est une chevauchée dans le paysage de la pochette. Parfaite entrée dans cet album, on avance, on progresse sur des chemins raids vers on ne sait où. Mais on y va assurément, guidé par cette country underground enregistrée en peu de temps, et surtout en peu de prises pour garder intactes les émotions premières. On entend parfaitement cette intimité, ces solitudes. Penser à De Si Jolis Chevaux de Cormac MacCarthy est un évidence, c'est la même claque ! Le même magnétisme.
Pivot du disque, "America !" semble costaud entre patriotisme et contestation, une structure mécanique, binaire, avec un anachronique riff funky, qui égrène l'histoire des Etats-Unis, une longue récitation de noms de personnes, de lieux, d'événements, etc. Le titre navigue entre perfection et inachèvement, une marche au pas, ponctuée de parties de guitares aussi furieuses que rugueuses.
On change de face : "Riding For The Feeling", plus introspectif que le reste du disque, ce morceau offre une inestimable sensation de liberté, l'écouter c'est partir.
Immanquablement "Free's" me remémore le Carnaval Des Animaux, avec Bill Callahan en récitant de l'histoire. La musique grouille de vie, d'images, d'oiseaux, de lumière. Si tout semble en équilibre précaire, un peu brinquebalant, ça tient et avance jusqu'au bout du fil. Ce "Free's" est l'illustration musicale du tableau de Paul Ryan utilisé comme pochette, "Apocalypse At Mule Ears Peak", inspiré au peintre par l'écoute régulière des précédents disques de... Smog et Bill Callahan. Un bel échange.
Apocalypse s'éteint avec "One Fine Morning", plus long titre de l'album avec ses presque 9 minutes. Bill Callahan chante, parle, susurre dans le même vers, les mots s'étirent, il me raconte une histoire, il est proche. La musique greffée ressemble à une longue improvisation, un voyage parmi les montagnes, les arbres qui émergent à l'écoute ce titre aux légers accents jazzy.
Apocalypse est plus modeste que son prédécesseur Sometimes I Wish We Were An Eagle, il est surtout plus léger, plus contemplatif et rappelle "Sycamore" sur Woke On A Whaleheart, la même finesse. Apocalypse est une contrée sans cartographie, j'aime m'y balader, et surtout me perdre dans ses paysages, me laisser happer par la musique, suivre une guitare, une flûte, un piano, que sais-je encore et par dessus tout j'aime suivre la profonde voix de Bill Callahan.
Excellent ! 18/20 | par NicoTag |
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