FACS
Present Tense |
Label :
Trouble In Mind |
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Il y a quelque chose pourri au royaume de FACS. Ils prennent des libertés, et se permettent d'attendre 14 mois avant de sortir ce nouvel album. Bon, je te l'accorde, c'est sans doute une décision de Trouble in Minds plus que de groupe lui-même, voire même le covid, sait-on jamais, il a toujours bon dos.
Remarque, on s'en fout un peu, ils restent sacrément réguliers, 4ème album en quatre ans, c'est fortiche, et remarquable. Cinq même, si on ajoute le live sorti en décembre 2020. Ils pourraient faire ça tranquillement, avec des titres issus des mêmes sessions et disséminer tout ça au long cours, en faisant autre chose à côté. Mais non, ils sont trop créatifs pour ça.
C'est vrai que sur leur premier album, on sentait bien qu'ils dansaient sur les cendres encore chaudes de Disappears. Et c'est loin d'être un reproche ! Mais là, avec ce Present Tense, on peut dire que FACS n'est plus le groupe des anciens membres de Disappears. C'est un groupe qui évolue, qui se construit, qui s'auto-influence, presque.
Un titre comme "XOUT" n'aurait jamais pu figurer sur Negative Houses par exemple. La matière était là, ils c'est grâce au chemin parcouru que ce titre nous explose en pleine face dès l'ouverture de l'abum. Même Brian Case et sa voix si reconnaissable lui donne une variation rarement entendu dans la suite de l'album, comme s'il osait quelque chose, laissant les effets aux instruments, et quels effets ! Tout au long du disques, ils s'appliquent à déformer, démembrer méticuleusement ce qui est à la base un power trio pour sonner comme quelque chose d'hybride, à tel point qu'on ne distingue plus ce qui émane des synthétiseurs ou des autres instruments. Car oui, il y a bien des synthés dans ce Present Tense, sur "Alone Without" par exemple, qui voit Alianna prêter sa basse à Brian et se glisser derrière la batterie. Ils parviennent à perturber nos sens, à nous pousser dans certaines directions assez inattendues, même si l'on est familier avec le groupe. Peut-on parler de palier franchi avec ce groupe ? Pas sûr, tant les limites, ou les bases, ne sont là que pour être maltraitées au fur et à mesure des propositions de FACS.
Faire oublier un précédent groupe n'est jamais simple, surtout quand le chanteur reste le même. N'importe qui pense à (ou regrette) Oasis quand il entend Liam en solo ou avec Beady Eye. FACS a réussi cet impossible pari, en quatre albums, a presque nous faire appréhender Disappears comme un terrain d'entraînement pour ce groupe. C'est évidemment trop facile de le dire avec le recul, mais voir comment ce groupe évolue, se nourrit, et propose une vision bien personnelle de ce qu'il veut dire, c'est comme si on avait entre les oreilles la matière sonore définitive voulue par ce groupe, par Brian Case.
Remarque, on s'en fout un peu, ils restent sacrément réguliers, 4ème album en quatre ans, c'est fortiche, et remarquable. Cinq même, si on ajoute le live sorti en décembre 2020. Ils pourraient faire ça tranquillement, avec des titres issus des mêmes sessions et disséminer tout ça au long cours, en faisant autre chose à côté. Mais non, ils sont trop créatifs pour ça.
C'est vrai que sur leur premier album, on sentait bien qu'ils dansaient sur les cendres encore chaudes de Disappears. Et c'est loin d'être un reproche ! Mais là, avec ce Present Tense, on peut dire que FACS n'est plus le groupe des anciens membres de Disappears. C'est un groupe qui évolue, qui se construit, qui s'auto-influence, presque.
Un titre comme "XOUT" n'aurait jamais pu figurer sur Negative Houses par exemple. La matière était là, ils c'est grâce au chemin parcouru que ce titre nous explose en pleine face dès l'ouverture de l'abum. Même Brian Case et sa voix si reconnaissable lui donne une variation rarement entendu dans la suite de l'album, comme s'il osait quelque chose, laissant les effets aux instruments, et quels effets ! Tout au long du disques, ils s'appliquent à déformer, démembrer méticuleusement ce qui est à la base un power trio pour sonner comme quelque chose d'hybride, à tel point qu'on ne distingue plus ce qui émane des synthétiseurs ou des autres instruments. Car oui, il y a bien des synthés dans ce Present Tense, sur "Alone Without" par exemple, qui voit Alianna prêter sa basse à Brian et se glisser derrière la batterie. Ils parviennent à perturber nos sens, à nous pousser dans certaines directions assez inattendues, même si l'on est familier avec le groupe. Peut-on parler de palier franchi avec ce groupe ? Pas sûr, tant les limites, ou les bases, ne sont là que pour être maltraitées au fur et à mesure des propositions de FACS.
Faire oublier un précédent groupe n'est jamais simple, surtout quand le chanteur reste le même. N'importe qui pense à (ou regrette) Oasis quand il entend Liam en solo ou avec Beady Eye. FACS a réussi cet impossible pari, en quatre albums, a presque nous faire appréhender Disappears comme un terrain d'entraînement pour ce groupe. C'est évidemment trop facile de le dire avec le recul, mais voir comment ce groupe évolue, se nourrit, et propose une vision bien personnelle de ce qu'il veut dire, c'est comme si on avait entre les oreilles la matière sonore définitive voulue par ce groupe, par Brian Case.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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