Sunny Day Real Estate
How It Feel To Be Something On |
Label :
Sub Pop |
||||
Sunny Day Real Estate est un groupe emo de Seattle. En 1998, ils sortent leur troisième album How It Feel To Be Something On.
L'aventure commença pour eux en 1993 avec la sortie de deux singles chez le mythique label Sub Pop, avant de publier l'année suivante un premier album surprenant Diary, et d'enchaîner deux ans plus tard avec un second album éponyme.
Après ce départ plus que prometteur, Dave Grohl décide du destin du groupe en invitant William Goldsmith et Nate Mendel, respectivement batteur et bassiste, à se joindre aux Foo Fighters. Premier coup dur du destin qui se répercutera sur l'ensemble de la carrière du groupe. D'autant qu'entre temps, Jeremy Enigk sombre dans les abîmes d'une foi chrétienne qui sera déterminante pour sa vie, et plus ou moins tragique pour son art.
Alors voilà, on pourrait dire que Sunny Day Real Estate est un groupe quasi mort-né, s'il n'était le soudain éclair de lucidité de William Goldsmith, qui fut le premier des déserteurs à rejoindre le droit chemin.
Après trois années de repos forcé, voici donc ce How It Feel To Be Something On dans lequel cohabite la magie, la classe, le génie, ... et aussi le ridicule, l'insupportable et le pathétique.
Dès le début, "Pillar" nous enchante et nous charme, la mélodie est angoissante au possible et la voix de Jeremy Enigk nous caresse autant qu'elle nous poignarde. Dommage qu'elle soit suivie par une "Roses In Water" qui sans être totalement mauvaise, n'apporte rien de bien transcendant et reste trop classique pour être vraiment appréciable. Rien à voir avec la sublime "Every Shinning Time You Arrive" qui atteint des sommets pop, et justifie à elle seule l'acquisition de ce disque.
Là se trouve tout le problème et tout le paradoxe de Sunny Day Real Estate : capable d'éclairs fulgurants et irrésistibles, comme de la plus sombre merde musicale.
La chanson "The Prophet", que l'on peut supposer directement influencée par l'épiphanie christique de Enigk, reste la pire chanson subsistant dans notre discothèque. La longue intro habitée par des espèces de mantras africains est tout simplement insupportable. Il y a comme une envie de chaos malsain, comme une envie de tout voir partir en flamme !!! Insupportable !
Heureusement qu'une chanson comme "How It Feel To Be Something On" permet d'oublier un temps cette attaque en règle du bon goût.
Plus que jamais la comparaison avec les montagnes russes est de mise pour parler de ce disque ... On est enchanté autant qu'ennuyé.
Il serait dommage de passer à côté de certains morceaux ; mais cet album aurait du être un EP. On l'écoute toujours avec la télécommande de la chaîne dans la main, et une chanson sur deux trouve grâce à nos oreilles.
Magnifique et pathétique.
L'aventure commença pour eux en 1993 avec la sortie de deux singles chez le mythique label Sub Pop, avant de publier l'année suivante un premier album surprenant Diary, et d'enchaîner deux ans plus tard avec un second album éponyme.
Après ce départ plus que prometteur, Dave Grohl décide du destin du groupe en invitant William Goldsmith et Nate Mendel, respectivement batteur et bassiste, à se joindre aux Foo Fighters. Premier coup dur du destin qui se répercutera sur l'ensemble de la carrière du groupe. D'autant qu'entre temps, Jeremy Enigk sombre dans les abîmes d'une foi chrétienne qui sera déterminante pour sa vie, et plus ou moins tragique pour son art.
Alors voilà, on pourrait dire que Sunny Day Real Estate est un groupe quasi mort-né, s'il n'était le soudain éclair de lucidité de William Goldsmith, qui fut le premier des déserteurs à rejoindre le droit chemin.
Après trois années de repos forcé, voici donc ce How It Feel To Be Something On dans lequel cohabite la magie, la classe, le génie, ... et aussi le ridicule, l'insupportable et le pathétique.
Dès le début, "Pillar" nous enchante et nous charme, la mélodie est angoissante au possible et la voix de Jeremy Enigk nous caresse autant qu'elle nous poignarde. Dommage qu'elle soit suivie par une "Roses In Water" qui sans être totalement mauvaise, n'apporte rien de bien transcendant et reste trop classique pour être vraiment appréciable. Rien à voir avec la sublime "Every Shinning Time You Arrive" qui atteint des sommets pop, et justifie à elle seule l'acquisition de ce disque.
Là se trouve tout le problème et tout le paradoxe de Sunny Day Real Estate : capable d'éclairs fulgurants et irrésistibles, comme de la plus sombre merde musicale.
La chanson "The Prophet", que l'on peut supposer directement influencée par l'épiphanie christique de Enigk, reste la pire chanson subsistant dans notre discothèque. La longue intro habitée par des espèces de mantras africains est tout simplement insupportable. Il y a comme une envie de chaos malsain, comme une envie de tout voir partir en flamme !!! Insupportable !
Heureusement qu'une chanson comme "How It Feel To Be Something On" permet d'oublier un temps cette attaque en règle du bon goût.
Plus que jamais la comparaison avec les montagnes russes est de mise pour parler de ce disque ... On est enchanté autant qu'ennuyé.
Il serait dommage de passer à côté de certains morceaux ; mais cet album aurait du être un EP. On l'écoute toujours avec la télécommande de la chaîne dans la main, et une chanson sur deux trouve grâce à nos oreilles.
Magnifique et pathétique.
Correct 12/20 | par Max |
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