The Young Gods
T.V. Sky |
Label :
Alfa |
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"Gazoline man"... Qui se souvient de ce boogie technoïde ? Il fallait être suisse pour oser relooker les Doors à la mode Ministry. Ces trois-là l'ont fait, et de fort belle manière.
Ils semblaient pourtant s'être "assagis" après trois réalisations pour le moins dépouillées et austères. Le son de ce quatrième album est plus dense mais plus accessible, comme si les carcasses fumantes que constituaient jusque là leurs morceaux avaient été "habillées" plus généreusement.
Certains n'entendent dans ce disque qu'une espèce de techno-métal à consonnance seventies. Mais ces riffs en boîte sont agencés avec une précision impressionnante, et rythmés par une batterie puissante et infatigable. Aucun son ne semble de trop, surtout pas cette terrible voix qui évoque Morrison resurgi du Père-Lachaise pour nous faire expier nos péchés.
Mais ce qui tranche avec les bruitistes de l'époque, c'est la capacité de nos Helvètes à retrouver la sérénité sur les deux dernières plages; ils clôturent ainsi l'album par une sorte de road trip hypnotique qui annonce la suite de leur carrière, plus atmosphérique.
Ce qu'on retiendra pourtant, c'est cette cathédrale de sons, dont "Skinflowers" constitue la voûte, et qui place cet album parmi les très bons moments du rock indus.
Ils semblaient pourtant s'être "assagis" après trois réalisations pour le moins dépouillées et austères. Le son de ce quatrième album est plus dense mais plus accessible, comme si les carcasses fumantes que constituaient jusque là leurs morceaux avaient été "habillées" plus généreusement.
Certains n'entendent dans ce disque qu'une espèce de techno-métal à consonnance seventies. Mais ces riffs en boîte sont agencés avec une précision impressionnante, et rythmés par une batterie puissante et infatigable. Aucun son ne semble de trop, surtout pas cette terrible voix qui évoque Morrison resurgi du Père-Lachaise pour nous faire expier nos péchés.
Mais ce qui tranche avec les bruitistes de l'époque, c'est la capacité de nos Helvètes à retrouver la sérénité sur les deux dernières plages; ils clôturent ainsi l'album par une sorte de road trip hypnotique qui annonce la suite de leur carrière, plus atmosphérique.
Ce qu'on retiendra pourtant, c'est cette cathédrale de sons, dont "Skinflowers" constitue la voûte, et qui place cet album parmi les très bons moments du rock indus.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
Posté le 16 janvier 2005 à 11 h 40 |
Disque intemporel, ce groupe avant-gardiste et créateur d'un style nouveau (batterie, sample et voix), nous surprend sur la totalité de leur carrière.
Cet album est sûrement le plus accessible et le plus efficace. Les samples de guitares sont d'une puissance à rendre jaloux plus d'un groupe ...
Admiré par beaucoup (dont Noir Désir et Trent Reznor !!) leurs disques sont tous des chefs-d'oeuvre complétement différents, de "L' Eau Rouge" à "Second Nature", 15 ans de carrière d'indus en passant par de l'éléctro... Bref, à découvrir au plus vite !
Cet album est sûrement le plus accessible et le plus efficace. Les samples de guitares sont d'une puissance à rendre jaloux plus d'un groupe ...
Admiré par beaucoup (dont Noir Désir et Trent Reznor !!) leurs disques sont tous des chefs-d'oeuvre complétement différents, de "L' Eau Rouge" à "Second Nature", 15 ans de carrière d'indus en passant par de l'éléctro... Bref, à découvrir au plus vite !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 08 octobre 2005 à 00 h 07 |
Ce "TV Sky" incandescent et froid à la fois, est placé sous le signe de la guitare. Cette dernière hante en effet tous les morceaux de cet album, habilement alliée à une batterie trépidante et à ces séquences technos si chères à nos Jeunes Dieux suisses.
"Our House" ouvre ce feu d'artifice, reposant d'abord sur ces synthès touts droits venus de la voûte céleste avant qu'une gratte au riff dur comme un silex ne vienne perforer cette sérénité. "Gasoline Man" enchaine furieusement, nous régalant de son pont techno à 1'30 de la fin, tandis que la voix de Franz Treichler, sorte de Morrisson indus, joue sur tous les registres avec la même réussite quasi insolente."TV Sky" déboule avec, une fois de plus, des grattes hurlantes, une batterie qui martèle talentueusement et surtout efficacement ... et Franz.
Bon, ces grattes dont on se régale, sachez tout de même qu'elles sortent du clavier magique d'Al Comet, tritureur de sons aussi halluciné que talentueux. "Skinflowers", single oh combien justifié, nous file une autre grosse baffe, énorme, martial, riffant comme on aimerait savoir le faire. Et toujours ces effets synthétiques hyper ingénieux, ces 12000 bonnes idées par titre, ce savoir faire, cette précision toute Suisse.
"Dame Chance" ne change absolument rien à la donne, imité par un "The Night Dance" lourd et puissant, avant que "She Rains", posé et reposant sur des claviers vous donnant l'impression de voguer dans les nuages, ne fasse retomber la pression.
On se dit alors que l'album va s'achever sereinement ... et c'est à ce moment qu'on se prend les 20 minutes de "Sumer Eyes" en pleine poire !
Doorsien à souhait, mais des Doors qui auraient été frappés par la foudre indus, ce morceau est un chef d'oeuvre. Un titre en montagnes russes jonché de fulgurances sonores, d'ambiances célestes, terrestres ou aquatiques, une fresque spirituelle et musicale au pouvoir évocateur et émotionnel proprement ahurissant.
Jeunes Dieux ?? Incontestablement !!
"Our House" ouvre ce feu d'artifice, reposant d'abord sur ces synthès touts droits venus de la voûte céleste avant qu'une gratte au riff dur comme un silex ne vienne perforer cette sérénité. "Gasoline Man" enchaine furieusement, nous régalant de son pont techno à 1'30 de la fin, tandis que la voix de Franz Treichler, sorte de Morrisson indus, joue sur tous les registres avec la même réussite quasi insolente."TV Sky" déboule avec, une fois de plus, des grattes hurlantes, une batterie qui martèle talentueusement et surtout efficacement ... et Franz.
Bon, ces grattes dont on se régale, sachez tout de même qu'elles sortent du clavier magique d'Al Comet, tritureur de sons aussi halluciné que talentueux. "Skinflowers", single oh combien justifié, nous file une autre grosse baffe, énorme, martial, riffant comme on aimerait savoir le faire. Et toujours ces effets synthétiques hyper ingénieux, ces 12000 bonnes idées par titre, ce savoir faire, cette précision toute Suisse.
"Dame Chance" ne change absolument rien à la donne, imité par un "The Night Dance" lourd et puissant, avant que "She Rains", posé et reposant sur des claviers vous donnant l'impression de voguer dans les nuages, ne fasse retomber la pression.
On se dit alors que l'album va s'achever sereinement ... et c'est à ce moment qu'on se prend les 20 minutes de "Sumer Eyes" en pleine poire !
Doorsien à souhait, mais des Doors qui auraient été frappés par la foudre indus, ce morceau est un chef d'oeuvre. Un titre en montagnes russes jonché de fulgurances sonores, d'ambiances célestes, terrestres ou aquatiques, une fresque spirituelle et musicale au pouvoir évocateur et émotionnel proprement ahurissant.
Jeunes Dieux ?? Incontestablement !!
Excellent ! 18/20
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