Pere Ubu
Why I Hate Women |
Label :
Smog Veil |
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Je ne connaissais que les deux premiers albums de Pere Ubu (The Modern Dance, et Dub Housing).
Et 28 ans d'écart entre le premier album et celui-ci, ça inquiète le modeste auditeur que je suis, rempli de préjugés sur les méfaits de la vieillesse dans la créativité des musiciens, préjugés assez fondés il faut le dire. Le line-up ayant en plus complètement changé, cela n'était pas pour me rassurer, le seul point commun avec le Pere Ubu que j'apprécie étant le chanteur David Thomas.
Mais dés les premières secondes, pas de doute, c'est bien lui l'âme du groupe, ce qu'on entend, ça ne peut être que du Pere Ubu. Et quel Pere Ubu ! Ca part sur les chapeaux de roues, complètement dissonant, complètement barré, complètement génial... et cette voix ! Je suis enthousiaste, mais bon, faut pas s'enflammer, attendons la suite. Et bien, c'est pareil : n'y allons pas par quatre chemins, c'est génialissime de bout en bout... Cet album a aussi la particularité d'avoir parmi les instruments principaux un theremin avec pleins d'effets bizarres, ce qui donne des résultats psychédélico-noisy hallucinants ! Première fois que j'entends cet instrument utilisé autrement que comme un simple gadget...
Franchement, 30 ans après sa création, sortir des disques comme ça, c'est pas donné à tout le monde. Les coups de génies arrivent toujours là où on ne les attend pas !
Et 28 ans d'écart entre le premier album et celui-ci, ça inquiète le modeste auditeur que je suis, rempli de préjugés sur les méfaits de la vieillesse dans la créativité des musiciens, préjugés assez fondés il faut le dire. Le line-up ayant en plus complètement changé, cela n'était pas pour me rassurer, le seul point commun avec le Pere Ubu que j'apprécie étant le chanteur David Thomas.
Mais dés les premières secondes, pas de doute, c'est bien lui l'âme du groupe, ce qu'on entend, ça ne peut être que du Pere Ubu. Et quel Pere Ubu ! Ca part sur les chapeaux de roues, complètement dissonant, complètement barré, complètement génial... et cette voix ! Je suis enthousiaste, mais bon, faut pas s'enflammer, attendons la suite. Et bien, c'est pareil : n'y allons pas par quatre chemins, c'est génialissime de bout en bout... Cet album a aussi la particularité d'avoir parmi les instruments principaux un theremin avec pleins d'effets bizarres, ce qui donne des résultats psychédélico-noisy hallucinants ! Première fois que j'entends cet instrument utilisé autrement que comme un simple gadget...
Franchement, 30 ans après sa création, sortir des disques comme ça, c'est pas donné à tout le monde. Les coups de génies arrivent toujours là où on ne les attend pas !
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Zedioud |
Posté le 23 juin 2007 à 00 h 44 |
'On a qu'une seule vie : c'est pour cela que l'on doit tenter toutes les expériences.', nous signale la célèbre chanteuse Björk. Ainsi, en suivant ses conseils, on peut entreprendre de se lancer à l'assaut de ce Why I Hate Women de Pere Ubu, qui se présente comme une super expérimentation à part entière, surtout pour tous les fans de pop/rock légère ou de musiques faciles d'accès.
Quelle allure, ce disque ! Un véritable dépaysement ! Dès les premières secondes, deux éléments terriblement marquants : tout d'abord, le son bien gras et authentique des basses, et puis surtout, la voix déroutante de David Thomas. Déroutante, mais très captivante par son audace; un chant de petit vieux agonisant, tantôt torturé, tantôt apaisé, un chant à la Jim James version extenuée, délabrée. Et c'est cette particularité vocale qui donne un réel intérêt à Pere Ubu. Car le reste, n'est pas vraiment extraordinaire, même si Pere Ubu innove ici et là grâce à quelques idées bien trouvées et même si David Thomas arrive toujours à écrire de très belles chansons originales sur des thèmes usés jusqu'à la moelle (relations avec les femmes, amour...). Le reste est en effet, un espèce de gros mélange de 'post-noise-rock' assez baroque et extrêmement brouillon, orné de longues plages electros, ce qui lui donne un effet super original, mais également super inaudible. Les solos de guitare sont bien saturés et bien sales, et la rythmique plutôt débridé à souhait, mais il manque pourtant quasiment toujours quelque chose pour tenir en haleine. Car en effet, la plupart des morceaux tourne très rapidement au foutraque, et ce, surtout quand la formation décide d'y mêler une multitude d'effets fatigants dont on se serait bien passé. Bref, il semblerait qu'on décrète le statut de génie un peu trop vite, de temps en temps. Car ici, rien de transcendant.
Why I Hate Women, et plus généralement Pere Ubu reste plutôt une expérience à partager, qui a véritablement de grandes chances d'ennuyer certains, mais qui ravira beaucoup d'inconditionnels du genre. Car Pere Ubu, c'est avant tout un style de musique très confidentiel et très réservé, ne l'oublions pas.
Quelle allure, ce disque ! Un véritable dépaysement ! Dès les premières secondes, deux éléments terriblement marquants : tout d'abord, le son bien gras et authentique des basses, et puis surtout, la voix déroutante de David Thomas. Déroutante, mais très captivante par son audace; un chant de petit vieux agonisant, tantôt torturé, tantôt apaisé, un chant à la Jim James version extenuée, délabrée. Et c'est cette particularité vocale qui donne un réel intérêt à Pere Ubu. Car le reste, n'est pas vraiment extraordinaire, même si Pere Ubu innove ici et là grâce à quelques idées bien trouvées et même si David Thomas arrive toujours à écrire de très belles chansons originales sur des thèmes usés jusqu'à la moelle (relations avec les femmes, amour...). Le reste est en effet, un espèce de gros mélange de 'post-noise-rock' assez baroque et extrêmement brouillon, orné de longues plages electros, ce qui lui donne un effet super original, mais également super inaudible. Les solos de guitare sont bien saturés et bien sales, et la rythmique plutôt débridé à souhait, mais il manque pourtant quasiment toujours quelque chose pour tenir en haleine. Car en effet, la plupart des morceaux tourne très rapidement au foutraque, et ce, surtout quand la formation décide d'y mêler une multitude d'effets fatigants dont on se serait bien passé. Bref, il semblerait qu'on décrète le statut de génie un peu trop vite, de temps en temps. Car ici, rien de transcendant.
Why I Hate Women, et plus généralement Pere Ubu reste plutôt une expérience à partager, qui a véritablement de grandes chances d'ennuyer certains, mais qui ravira beaucoup d'inconditionnels du genre. Car Pere Ubu, c'est avant tout un style de musique très confidentiel et très réservé, ne l'oublions pas.
Passable 11/20
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