Pere Ubu
Cloudland |
Label :
Fontana |
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Ah le voilà le vrai disque pop de Pere Ubu. Celui honni par les fans de la première heure. Entendons-nous bien, c'est un disque pop au sens XTC du terme, au sens le plus commun. Ce n'est plus la pop maquillée (comme un clown) de The Tenement Year. Bien qu'il reste par ci par là quelques traces infimes de rouges à lèvres, de fard à paupières, le visage pop que nous dévoile Pere Ubu est totalement inédit. On a beaucoup de mal à le reconnaître ce visage.
Et c'était le souhait le plus cher de David Thomas et les siens. Qu'on ne les reconnaisse pas. Qu'on ne se dise pas en visite chez un ami qui met Cloudland sur la platine, 'tiens c'est le nouveau Pere Ubu ?' mais plutôt 'tiens c'est pas mal ça ? C'est quoi ?' Pari gagné... enfin David Thomas n'a pas non plus échangé sa voix de castra contre celle d'un fumeur de Gitanes alcoolique. Tout n'a pas disparu du jour au lendemain. Mais c'est sûr, on n'était pas habitué à ces refrains repris en coeur qui suivent de 'vrais' couplets... David Thomas s'applique lorsqu'il chante dorénavant. Plus de bruitages, cris ou autres délires vocaux. C'est du tout propre.
On évite de faire tâche devant cette pop new-wave, léchée, enjouée le plus souvent qui rappelle ainsi XTC et Talking Heads: "Race The Sun", "Waiting For Mary", "Pushin'", "Love Love Love" et son riff piqué au Clash... Oui de la pop années 80. Et c'est là où le bât blesse. Pere Ubu voulait faire quelque chose de différent. Différent de tout ce qu'ils avaient bien pu faire auparavant. Et ils l'ont fait. Mais pas différent de leurs contemporains. Si bien que Cloudland souffre de la comparaison avec les groupes pré-cités. Un album qui ne fait pas le poids face à un Skylarking, cela va sans dire... Néanmoins, il y a de très belles choses sur Cloudland. Ces choses bien moins sautillantes, presque inquiétante : "Cry" et surtout "The Waltz", le diamant noir de cet album. Ou encore ces morceaux faits pour passer une soirée d'été allongé dans l'herbe ("Ice Cream Truck") ou encore mieux sur la plage ("Monday Night").
Avec Cloudland, Pere Ubu passe sur le billard pour subir une opération de chirurgie esthétique qui ne l'embellit pas c'est vrai, mais reste tout de même attirant.
Et c'était le souhait le plus cher de David Thomas et les siens. Qu'on ne les reconnaisse pas. Qu'on ne se dise pas en visite chez un ami qui met Cloudland sur la platine, 'tiens c'est le nouveau Pere Ubu ?' mais plutôt 'tiens c'est pas mal ça ? C'est quoi ?' Pari gagné... enfin David Thomas n'a pas non plus échangé sa voix de castra contre celle d'un fumeur de Gitanes alcoolique. Tout n'a pas disparu du jour au lendemain. Mais c'est sûr, on n'était pas habitué à ces refrains repris en coeur qui suivent de 'vrais' couplets... David Thomas s'applique lorsqu'il chante dorénavant. Plus de bruitages, cris ou autres délires vocaux. C'est du tout propre.
On évite de faire tâche devant cette pop new-wave, léchée, enjouée le plus souvent qui rappelle ainsi XTC et Talking Heads: "Race The Sun", "Waiting For Mary", "Pushin'", "Love Love Love" et son riff piqué au Clash... Oui de la pop années 80. Et c'est là où le bât blesse. Pere Ubu voulait faire quelque chose de différent. Différent de tout ce qu'ils avaient bien pu faire auparavant. Et ils l'ont fait. Mais pas différent de leurs contemporains. Si bien que Cloudland souffre de la comparaison avec les groupes pré-cités. Un album qui ne fait pas le poids face à un Skylarking, cela va sans dire... Néanmoins, il y a de très belles choses sur Cloudland. Ces choses bien moins sautillantes, presque inquiétante : "Cry" et surtout "The Waltz", le diamant noir de cet album. Ou encore ces morceaux faits pour passer une soirée d'été allongé dans l'herbe ("Ice Cream Truck") ou encore mieux sur la plage ("Monday Night").
Avec Cloudland, Pere Ubu passe sur le billard pour subir une opération de chirurgie esthétique qui ne l'embellit pas c'est vrai, mais reste tout de même attirant.
Sympa 14/20 | par Sirius |
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