Pere Ubu
The Tenement Year |
Label :
Fontana |
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Difficile de cerner aujourd'hui l'impact d'une reformation d'un groupe tel que Pere Ubu. Groupe qui n'a jamais dépassé le statut valorisant mais forcément décevant au final, de 'culte'. En 1988, 6 ans après une séparation synonyme d'oubli, on imagine aisément que les critic-rock avertis étaient presque aussi nombreux que les amateurs lambdas à se réjouir d'une nouvelle comme celle-ci. A noter que le nouveau line-up comprend deux batteurs : Chris Cutler et Scott Krauss (qui fait donc son retour après un départ soudain et un remplacement assuré par Anton Fier).
The Tenement Year inaugure la période Fontana du groupe de Cleveland qui prendra fin en 1993 avec Story Of My Life. Une période qui fera fuir les ayatollahs de la formule première ubuesque pour cause de 'popéisation'. Oui monsieur, de la pop et des clips sur MTV ! Trahison crieront certains... évolution répondront les plus avisés. Une évolution pas si obscure que ça et que l'on déchiffre à l'écoute de The Tenement Year, album de transition s'il en est.
Car la pop au sens ubuesque n'a que très peu à voir avec celle de ses contemporains, XTC ou autres. Comme le Captain Beefheart en son temps avec le blues, Pere Ubu s'applique à déformer cette pop que l'on dit immédiate. Eux prennent un malin plaisir à la rendre complexe, à la maquiller sous des tonnes d'effets bidouillés: "Talk To Me", "Miss You", "The Hollow Earth", "We Have Technology"... Et en plus de ça, il reste des vestiges de l'ancien temps ubuesque. Ces rock furibonds ("Something's Gotta Give", "Say Goodbye"), une fanfare sous speed ("George Had A Hat") et une valse musette concassée ("Bushman's Honeymoon"). Rupture tranquille donc..
Inaudible pour un fan de productions mainstream, The Tenement Year ravira les amateurs de musique bornée et différente, pour peu qu'ils supportent la voix de dindon étranglée de David Thomas. Ca c'est pour les nouveaux. Ceux qui ont commencé par The Modern Dance ou Dub Housing (et ils ont bien raison) devraient s'intéresser également à la période Fontana, trop souvent sous-estimée. Et The Tenement Year est pour eux un passe-droit idéal.
The Tenement Year inaugure la période Fontana du groupe de Cleveland qui prendra fin en 1993 avec Story Of My Life. Une période qui fera fuir les ayatollahs de la formule première ubuesque pour cause de 'popéisation'. Oui monsieur, de la pop et des clips sur MTV ! Trahison crieront certains... évolution répondront les plus avisés. Une évolution pas si obscure que ça et que l'on déchiffre à l'écoute de The Tenement Year, album de transition s'il en est.
Car la pop au sens ubuesque n'a que très peu à voir avec celle de ses contemporains, XTC ou autres. Comme le Captain Beefheart en son temps avec le blues, Pere Ubu s'applique à déformer cette pop que l'on dit immédiate. Eux prennent un malin plaisir à la rendre complexe, à la maquiller sous des tonnes d'effets bidouillés: "Talk To Me", "Miss You", "The Hollow Earth", "We Have Technology"... Et en plus de ça, il reste des vestiges de l'ancien temps ubuesque. Ces rock furibonds ("Something's Gotta Give", "Say Goodbye"), une fanfare sous speed ("George Had A Hat") et une valse musette concassée ("Bushman's Honeymoon"). Rupture tranquille donc..
Inaudible pour un fan de productions mainstream, The Tenement Year ravira les amateurs de musique bornée et différente, pour peu qu'ils supportent la voix de dindon étranglée de David Thomas. Ca c'est pour les nouveaux. Ceux qui ont commencé par The Modern Dance ou Dub Housing (et ils ont bien raison) devraient s'intéresser également à la période Fontana, trop souvent sous-estimée. Et The Tenement Year est pour eux un passe-droit idéal.
Bon 15/20 | par Sirius |
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