Nico
The Drama Of Exile |
Label :
Ades |
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Les années 80 voient naître deux albums sublimes de Nico mêlant les cordes aux boîtes à rythme, faisant se succéder des tonalités orientales à de purs morceaux pop, rock ou jazzy : The Drama Of Exile et Camera Obscura.
Petite présentation du premier : "One More Chance" ouvre l'opus avec un air très simple, aux notes découpées, portées par les cordes. L'accompagnement au synthé est discret, reprenant le rythme comme un écho ou un reflet brouillé. Suivent "The Sphinx" qui joue sur le contraste entre la musique saccadée et le chant s'échappant en volutes quasi-hypnotiques et "Saeta" qui annonce un peu le son de Camera Obscura, celui d'un calme mortel. "Genghis Khan" est une des meilleures chansons de The Drama... : la plus rock avec un accompagnement vocal hallucinant. La reprise de "Heroes" se montre vraiment excellente, d'ailleurs variation plutôt que simple reprise : Nico se l'approprie totalement et le résultat est à la hauteur de l'original. Celle de "I'm Waiting For The Man" peut sembler en revanche moins réussie. "Henry Hudson" vaut le détour pour son saxo façon 80's qui rappelle certains arrangements de Gainsbourg. Quant à "Sixty Forty", elle a un côté boléro (si! si!) avec un son au synthé qui monte lentement et revient par vagues successives.
Pour conclure : peut-être moins 'absolu' que Camera Obscura, Drama Of Exile n'en reste pas moins un très bon album que je conseille d'autant plus si on veut découvrir Nico.
Petite présentation du premier : "One More Chance" ouvre l'opus avec un air très simple, aux notes découpées, portées par les cordes. L'accompagnement au synthé est discret, reprenant le rythme comme un écho ou un reflet brouillé. Suivent "The Sphinx" qui joue sur le contraste entre la musique saccadée et le chant s'échappant en volutes quasi-hypnotiques et "Saeta" qui annonce un peu le son de Camera Obscura, celui d'un calme mortel. "Genghis Khan" est une des meilleures chansons de The Drama... : la plus rock avec un accompagnement vocal hallucinant. La reprise de "Heroes" se montre vraiment excellente, d'ailleurs variation plutôt que simple reprise : Nico se l'approprie totalement et le résultat est à la hauteur de l'original. Celle de "I'm Waiting For The Man" peut sembler en revanche moins réussie. "Henry Hudson" vaut le détour pour son saxo façon 80's qui rappelle certains arrangements de Gainsbourg. Quant à "Sixty Forty", elle a un côté boléro (si! si!) avec un son au synthé qui monte lentement et revient par vagues successives.
Pour conclure : peut-être moins 'absolu' que Camera Obscura, Drama Of Exile n'en reste pas moins un très bon album que je conseille d'autant plus si on veut découvrir Nico.
Parfait 17/20 | par Was ist das |
L'album a été remixé en 1983, avec une pochette et un ordre de chanson différent.
Posté le 30 juillet 2007 à 18 h 58 |
Après 7 ans d'absence, Nico revient en 1981 avec un nouvel album, The Drama Of Exile, dont le titre fait référence à son statut d'exilée, elle qui vécut entre Berlin, Rome, New-York, Manchester et Ibiza. Depuis The End, le paysage musical a bien changé. Le punk a tout bouleversé, puis le post-punk est venu remettre de l'ordre dans tout ça. The Drama Of Exile est en effet marqué par la cold-wave qui à cette époque était dominante, du moins dans l'underground.
Nico chante de manière très différente des albums précédents, de manière plus conventionnelle, plus rock. Elle ne chante d'ailleurs plus qu'en anglais, et non en allemand. Exit les mélopées mélancoliques et les envolées lyriques. Cependant, Nico parle plus qu'elle ne chante. L'instrumentation est également très différente : l'harmonium, agrémenté des instruments classiques de John Cale, laisse place à une configuration plus rock : guitares tranchantes et inventives, évoquant parfois Joy Division, rythmique (basse et batterie) implacables, le tout parfois rehaussé d'un saxo ("Gengis Khan") ou d'un synthé ("One More Chance").
On trouve sur cet album, après la reprise de "The End" des Doors, des hommages à des hommes que Nico a côtoyé : Lou Reed ("Waiting For The Man") et David Bowie ("Heroes"). Ces reprises sont d'ailleurs très fidèles aux versions originales. Mais les meilleurs morceaux me semblent être l'arabisant "The Sphinx" et le planant et mélancolique "Orly Flight" (qui fait référence aux voyages qu'elle faisait pour aller voir son fils Ari en région parisienne).
Certes, cet album ne fait pas le poids face à la trilogie de la fin des années 60-début des années 70, mais il s'agit tout de même d'un très bon album.
Nico chante de manière très différente des albums précédents, de manière plus conventionnelle, plus rock. Elle ne chante d'ailleurs plus qu'en anglais, et non en allemand. Exit les mélopées mélancoliques et les envolées lyriques. Cependant, Nico parle plus qu'elle ne chante. L'instrumentation est également très différente : l'harmonium, agrémenté des instruments classiques de John Cale, laisse place à une configuration plus rock : guitares tranchantes et inventives, évoquant parfois Joy Division, rythmique (basse et batterie) implacables, le tout parfois rehaussé d'un saxo ("Gengis Khan") ou d'un synthé ("One More Chance").
On trouve sur cet album, après la reprise de "The End" des Doors, des hommages à des hommes que Nico a côtoyé : Lou Reed ("Waiting For The Man") et David Bowie ("Heroes"). Ces reprises sont d'ailleurs très fidèles aux versions originales. Mais les meilleurs morceaux me semblent être l'arabisant "The Sphinx" et le planant et mélancolique "Orly Flight" (qui fait référence aux voyages qu'elle faisait pour aller voir son fils Ari en région parisienne).
Certes, cet album ne fait pas le poids face à la trilogie de la fin des années 60-début des années 70, mais il s'agit tout de même d'un très bon album.
Très bon 16/20
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