Johnny Thunders

Copy Cats

Copy Cats

 Label :     Restless 
 Sortie :    1988 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

L'album jukebox, pour se faire plaisir. La reprise comme bac à sable du musicien. Avec Patti Palladin comme camarade de jeux. Et la Patti c'est du luxe, du 36 carats, parce qu'au micro des Flying Lizards, la damoiselle en a tâté et retâté de la reprise. Une spécialiste qui là en plus, sans les forfanteries expérimentales de son groupe, apparaît net comme une diva de la vocale.
Presque une révélation. Il faut l'entendre sur "He Cried". Cette voix d'une pureté insolente qui racle nos âmes romantiques, c'est quelque chose quand même. Et puis ces cordes impudentes, ces chœurs sortis d'une Eglise sans Dieu. 'He criiiied, he criiiied, he criiiied'. Non mais quelle chanson... Cette puissance, ce crescendo implacable, cette dramaturgie adolescente absolument inouïe... Ah on en fait plus des comme ça ma bonne dame. Les Shangri-Las. Quelle idée couillue et faramineuse d'avoir repris ce morceau.
On est gâté. Et mis à part le "Can't Seem To Make You Mine" des Seeds (qui soit dit en passant, vaut bien deux "Pushin' Too Hard") on est loin, si loin, de l'idiome punk qui a fait la gloire et déchéance de Johnny Thunders. Ici c'est John Anthony Genzale Jr, le jeune italo-américain qui se gavait en ces temps sixties, de soul, doo-wop, de rhythm and blues et bien sûr, de girls group. Noms connus : Screamin' Jay Hawkins, Dion & The Belmonts, Shirelles et même le King, enfin le King Creole ("Crawfish", kitscherie sublime). Et noms beaucoup moins connus : The Chanters ? Roy Head & The Traits ? Tarheel Slim & Little Ann ? Allo ? Wikipédia ? Y a quelqu'un ?
C'est tour à tour drôle, touchant, intense. C'est impeccablement produit. C'est chanté par un Thunders si capable que s'en est troublant. C'est son dernier album et franchement, c'est pas très loin de son premier.


Parfait   17/20
par Sirius


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