Get Well Soon
Vexations |
Label :
Cooperative Music |
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J'ai découvert Get Well Soon complètement par hasard.
Invité par un de mes amis à découvrir ce que valait MGMT en live, j'avais décidé de me rendre à un concert organisé par les inrocks. Le duo coloré américain devait s'y produire en compagnie de Fleet Foxes, Alela Diane et She&Him : une affiche prometteuse.
Quelques semaines avant le concert, un type à l'accent bizarre de France-Billet m'appelle sur mon portable (je n'avais pas le souvenir d'avoir laissé mon numéro, mais soit, de nos jours, l'intimité...). Il m'indique que She&Him étant dans l'obligation d'annuler le concert, je pouvais me faire rembourser mon billet si c'était ce groupe que je voulais absolument voir (une proposition par ailleurs tout à fait honorable). Passé ma déception initiale de me voir privé du plaisir de constater par moi-même si la ravissante Zooey Deschanel est aussi canon en vrai que dans le film H2G2, je lui explique que telle n'est pas mon intention, ayant surtout envie de voir MGMT (et aussi Fleet Foxes, que j'avais découvert à l'occasion). Je lui demande toutefois si par hasard, il n'y avait un groupe en remplacement. Il me répond que oui, et m'indique le nom du groupe. C'est ici que l'accent entre en jeu, puisque je n'arrive à saisir clairement que le "Soon" final.
Armé de ma perception phonétique primaire, je me mets en quête de ce groupe. Et c'est à ce moment que je me retrouve sur la page myspace d'un obscur machin allemand (en fait un projet mené essentiellement par le musicien multi-instrumentiste Konstantin Gropper) : Get Well Soon. J'y jette une oreille discrète, et rapidement, l'évidence surgit. Merde, c'est vachement bien. Un truc un peu folk, original, avec du piano, du violon, du hautbois, un paquet d'arrangements bien foutu, dans la veine d'Arcade Fire. Je suis donc plutôt content d'aller voir ça en concert, d'autant plus que ça m'a l'air plus stimulant que la folk un peu fade de She&Him.
En définitive, j'ai eu droit à un concert du groupe anti-folk frenchy Coming Soon. Mais c'était sympa.
La machine était en marche, et c'est donc avec curiosité que j'attendais ce deuxième album, et même avec enthousiasme lors de la découverte du premier single : l'extraordinaire "Seneca's Silence". Une rythmique à base de marimba, des choeurs, des violons. Tout sert une mélodie épique et magistrale. Du tout bon.
Konstantin Gropper est aidé en cela par le fait qu'en tant qu'artiste solo, il ne subit aucune contrainte et n'est enfermé par aucun carcan. Cette grande liberté lui permet de faire ce qu'il veut. Et comme l'homme a de nombreuses et très bonnes idées, son album est une réussite. Les chansons alternent entre grandes kermesses un peu grandiloquentes et ballades folk.
On pourrait crier à l'originalité. Sauf qu'entre temps, Arcade Fire est passé par là. Et ce qui était perceptible à l'écoute du premier album devient évident lors de l'écoute de ce deuxième opus : le groupe montréalais est une influence énorme pour l'allemand, et des chansons telles que "A Voice In The Louvre" ou "Aureate!" pourraient avoir été écrites par Win Butler et Régine Chassagne. Et même la voix de Konstantin Gropper a des accents du premier cité, ce qui n'aide pas la dissociation. Une autre influence pourrait être le folk paysdel'estisant et foutraque de Beirut. Toutefois, les chansons, excellentes pour la plupart font que l'on pardonne très vite à Gropper. L'album est prenant de bout en bout, accessible sans être calibré, et offre de somptueux moments (ah, ce coeur d'opéra sur "Red Nose Day" !).
Vexations est donc un album frais et réjouissant à mettre dans toutes les oreilles, pour quiconque apprécie les arrangements baroques. Et il faudra qu'un jour je me décide à aller les voir en concert, pour de bon.
Invité par un de mes amis à découvrir ce que valait MGMT en live, j'avais décidé de me rendre à un concert organisé par les inrocks. Le duo coloré américain devait s'y produire en compagnie de Fleet Foxes, Alela Diane et She&Him : une affiche prometteuse.
Quelques semaines avant le concert, un type à l'accent bizarre de France-Billet m'appelle sur mon portable (je n'avais pas le souvenir d'avoir laissé mon numéro, mais soit, de nos jours, l'intimité...). Il m'indique que She&Him étant dans l'obligation d'annuler le concert, je pouvais me faire rembourser mon billet si c'était ce groupe que je voulais absolument voir (une proposition par ailleurs tout à fait honorable). Passé ma déception initiale de me voir privé du plaisir de constater par moi-même si la ravissante Zooey Deschanel est aussi canon en vrai que dans le film H2G2, je lui explique que telle n'est pas mon intention, ayant surtout envie de voir MGMT (et aussi Fleet Foxes, que j'avais découvert à l'occasion). Je lui demande toutefois si par hasard, il n'y avait un groupe en remplacement. Il me répond que oui, et m'indique le nom du groupe. C'est ici que l'accent entre en jeu, puisque je n'arrive à saisir clairement que le "Soon" final.
Armé de ma perception phonétique primaire, je me mets en quête de ce groupe. Et c'est à ce moment que je me retrouve sur la page myspace d'un obscur machin allemand (en fait un projet mené essentiellement par le musicien multi-instrumentiste Konstantin Gropper) : Get Well Soon. J'y jette une oreille discrète, et rapidement, l'évidence surgit. Merde, c'est vachement bien. Un truc un peu folk, original, avec du piano, du violon, du hautbois, un paquet d'arrangements bien foutu, dans la veine d'Arcade Fire. Je suis donc plutôt content d'aller voir ça en concert, d'autant plus que ça m'a l'air plus stimulant que la folk un peu fade de She&Him.
En définitive, j'ai eu droit à un concert du groupe anti-folk frenchy Coming Soon. Mais c'était sympa.
La machine était en marche, et c'est donc avec curiosité que j'attendais ce deuxième album, et même avec enthousiasme lors de la découverte du premier single : l'extraordinaire "Seneca's Silence". Une rythmique à base de marimba, des choeurs, des violons. Tout sert une mélodie épique et magistrale. Du tout bon.
Konstantin Gropper est aidé en cela par le fait qu'en tant qu'artiste solo, il ne subit aucune contrainte et n'est enfermé par aucun carcan. Cette grande liberté lui permet de faire ce qu'il veut. Et comme l'homme a de nombreuses et très bonnes idées, son album est une réussite. Les chansons alternent entre grandes kermesses un peu grandiloquentes et ballades folk.
On pourrait crier à l'originalité. Sauf qu'entre temps, Arcade Fire est passé par là. Et ce qui était perceptible à l'écoute du premier album devient évident lors de l'écoute de ce deuxième opus : le groupe montréalais est une influence énorme pour l'allemand, et des chansons telles que "A Voice In The Louvre" ou "Aureate!" pourraient avoir été écrites par Win Butler et Régine Chassagne. Et même la voix de Konstantin Gropper a des accents du premier cité, ce qui n'aide pas la dissociation. Une autre influence pourrait être le folk paysdel'estisant et foutraque de Beirut. Toutefois, les chansons, excellentes pour la plupart font que l'on pardonne très vite à Gropper. L'album est prenant de bout en bout, accessible sans être calibré, et offre de somptueux moments (ah, ce coeur d'opéra sur "Red Nose Day" !).
Vexations est donc un album frais et réjouissant à mettre dans toutes les oreilles, pour quiconque apprécie les arrangements baroques. Et il faudra qu'un jour je me décide à aller les voir en concert, pour de bon.
Très bon 16/20 | par Reen-Go!! |
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