The Smashing Pumpkins
Lille [Zenith Arena] - jeudi 04 juillet 2013 |
Difficile de savoir si Billy Corgan voit son groupe plus gros qu'il ne l'est ou si c'est uniquement pour pouvoir amener tout son matos que les Smashing Pumpkins ont programmé une tournée uniquement composée de grosses salles et lieux en plein air.
Toujours est-il que malgré un Oceania accueilli tièdement par la presse et les fans l'année dernière, les Citrouilles se sont lancées dans une vaste tournée française, peut-être la plus importante qu'elles n'aient jamais fait dans l'hexagone, tournée qui s'arrêtait à Lille pour la première fois.
On pouvait craindre le pire et se dire que l'Aéronef et ses 2000 places suffisaient mais finalement le Zénith Arena s'avère correctement rempli. La fosse est au trois quart pleine et les gradins remplis au tiers environ. On se rend compte que les Pumpkins ne sont pas nés de la dernière pluie puisque la moyenne d'âge des spectateurs est plutôt élevée, autour de la quarantaine globalement.
C'est d'abord Beware The Darkness qui ouvre. Un jeune groupe californien dont le chanteur arbore un débardeur duquel dépasse une touffe de poils. Pas franchement classe, le trio envoie un rock garage énergique et finalement pas désagréable si tant est que l'on supporte la voix nasillarde du frontman. En tout cas le public leur fait un bel accueil. Malheureusement pour le groupe, le set se terminera en eau de boudin. Alors que le chanteur nous annonce un titre au sujet dramatique et qu'il démarre le morceau avec conviction, le son est coupé au milieu de la chanson. Les trois américains attendront quelques instants un retour du son en essayant de combler, avant de comprendre qu'ils pouvaient aller se faire voir et qu'ils n'avaient pas d'autre alternative que de remballer. La dure réalité des premières parties...
A 21 heures, Corgan et ses jeunes acolytes débarquent sobrement sur scène. Billy tire la gueule, normal. "Quasar" ouvre accompagné par un son trop volumineux et surtout, trop brouillon. On n'entend pas grand-chose, heureusement que ce n'est que le dispensable titre d'ouverture d'"Oceania" qui est joué. Le constat est à peu près le même pour les déjà meilleurs "Panopticon" et "Starz". Mais la qualité sonore va heureusement s'améliorer progressivement même si ce ne sera jamais cristallin.
"Rocket" est le premier vrai moment sympa de la soirée, celui qui réveille aussi un public assez endormi. Mais c'est surtout "Bullet With Butterfly Wings" qui va mettre le feu à la fosse. Alors bien sur, on ne va pas cracher dans la soupe, surtout que le titre n'a pas été massacré cette fois, mais il est assez énervant de constater qu'autant de personnes ne vont réagir que sur ce morceau et pioncer le reste du concert. Le problème est que Billy Corgan nourrit ce type de comportement en jouant les morceaux qui semblent lui tenir à cœur tout en balançant en pâture quelques tubes que le public réclame en les jouant sans grande conviction, à l'instar de "Today" effectué en pilotage automatique.
Comme souvent donc, on reprochera au set des Pumpkins de jouer aux montagnes russes, néanmoins, ils ont au moins compris que les longs jams de quinze minutes avaient plus tendance à perdre le public qu'à le passionner, on en aura donc très nettement moins que par le passé.
La setlist, bien que manquant un peu de cohérence, aura le mérite d'en proposer pour tous les goûts et réservera quelques surprises comme "Eye" ou "I Am One". S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut donc pas reprocher au groupe, et ça a toujours été vrai, c'est de jouer tout le temps la même chose. En revanche, on peut s'interroger sur l'intérêt d'avoir fait le voyage avec cette espèce de pyramide qui trônait au milieu de la scène et dont les écrans se sont tout compte fait contentés de diffuser des images dignes des écrans de veille Windows.
Difficile de dire vraiment du bien de ce concert, la faute à un son décevant, à un public plutôt beauf et à un groupe qui a incontestablement perdu de son identité. Corgan a fait le boulot, mais semble aujourd'hui vieillissant (il fallait le voir peiner à monter sur son tabouret pour interpréter un morceau au clavier, essayant de caler son bide quelque part) et on se demande toujours s'il prend vraiment du plaisir à jouer. De leur côté, les autres membres n'ont pas grand-chose à se reprocher mais il faut bien avouer que malgré toute sa bonne volonté, le jeune batteur qui officie désormais n'est pas Jimmy Chamberlain et le touché si particulier de ce dernier fait réellement défaut au son du groupe aujourd'hui.
Néanmoins, le set fut généreux et les morceaux d'"Oceania" franchissent plutôt bien le cap de la scène (quel dommage de ne pas avoir joué le titre éponyme par contre !). Quant aux plus anciens, la plupart demeurent intemporels et on continue de vibrer en entendant "Rhinoceros", "Rocket" ou "Ava Adore".
Quoi qu'on en pense, les Pumpkins existent toujours. Difficile de croire que quelqu'un puisse encore réellement être comblé tant par leurs dernières productions studio que par leurs concerts, néanmoins, on peut y trouver certaines satisfactions.
On gardera tout de même un sentiment mitigé de cette soirée.
Toujours est-il que malgré un Oceania accueilli tièdement par la presse et les fans l'année dernière, les Citrouilles se sont lancées dans une vaste tournée française, peut-être la plus importante qu'elles n'aient jamais fait dans l'hexagone, tournée qui s'arrêtait à Lille pour la première fois.
On pouvait craindre le pire et se dire que l'Aéronef et ses 2000 places suffisaient mais finalement le Zénith Arena s'avère correctement rempli. La fosse est au trois quart pleine et les gradins remplis au tiers environ. On se rend compte que les Pumpkins ne sont pas nés de la dernière pluie puisque la moyenne d'âge des spectateurs est plutôt élevée, autour de la quarantaine globalement.
C'est d'abord Beware The Darkness qui ouvre. Un jeune groupe californien dont le chanteur arbore un débardeur duquel dépasse une touffe de poils. Pas franchement classe, le trio envoie un rock garage énergique et finalement pas désagréable si tant est que l'on supporte la voix nasillarde du frontman. En tout cas le public leur fait un bel accueil. Malheureusement pour le groupe, le set se terminera en eau de boudin. Alors que le chanteur nous annonce un titre au sujet dramatique et qu'il démarre le morceau avec conviction, le son est coupé au milieu de la chanson. Les trois américains attendront quelques instants un retour du son en essayant de combler, avant de comprendre qu'ils pouvaient aller se faire voir et qu'ils n'avaient pas d'autre alternative que de remballer. La dure réalité des premières parties...
A 21 heures, Corgan et ses jeunes acolytes débarquent sobrement sur scène. Billy tire la gueule, normal. "Quasar" ouvre accompagné par un son trop volumineux et surtout, trop brouillon. On n'entend pas grand-chose, heureusement que ce n'est que le dispensable titre d'ouverture d'"Oceania" qui est joué. Le constat est à peu près le même pour les déjà meilleurs "Panopticon" et "Starz". Mais la qualité sonore va heureusement s'améliorer progressivement même si ce ne sera jamais cristallin.
"Rocket" est le premier vrai moment sympa de la soirée, celui qui réveille aussi un public assez endormi. Mais c'est surtout "Bullet With Butterfly Wings" qui va mettre le feu à la fosse. Alors bien sur, on ne va pas cracher dans la soupe, surtout que le titre n'a pas été massacré cette fois, mais il est assez énervant de constater qu'autant de personnes ne vont réagir que sur ce morceau et pioncer le reste du concert. Le problème est que Billy Corgan nourrit ce type de comportement en jouant les morceaux qui semblent lui tenir à cœur tout en balançant en pâture quelques tubes que le public réclame en les jouant sans grande conviction, à l'instar de "Today" effectué en pilotage automatique.
Comme souvent donc, on reprochera au set des Pumpkins de jouer aux montagnes russes, néanmoins, ils ont au moins compris que les longs jams de quinze minutes avaient plus tendance à perdre le public qu'à le passionner, on en aura donc très nettement moins que par le passé.
La setlist, bien que manquant un peu de cohérence, aura le mérite d'en proposer pour tous les goûts et réservera quelques surprises comme "Eye" ou "I Am One". S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut donc pas reprocher au groupe, et ça a toujours été vrai, c'est de jouer tout le temps la même chose. En revanche, on peut s'interroger sur l'intérêt d'avoir fait le voyage avec cette espèce de pyramide qui trônait au milieu de la scène et dont les écrans se sont tout compte fait contentés de diffuser des images dignes des écrans de veille Windows.
Difficile de dire vraiment du bien de ce concert, la faute à un son décevant, à un public plutôt beauf et à un groupe qui a incontestablement perdu de son identité. Corgan a fait le boulot, mais semble aujourd'hui vieillissant (il fallait le voir peiner à monter sur son tabouret pour interpréter un morceau au clavier, essayant de caler son bide quelque part) et on se demande toujours s'il prend vraiment du plaisir à jouer. De leur côté, les autres membres n'ont pas grand-chose à se reprocher mais il faut bien avouer que malgré toute sa bonne volonté, le jeune batteur qui officie désormais n'est pas Jimmy Chamberlain et le touché si particulier de ce dernier fait réellement défaut au son du groupe aujourd'hui.
Néanmoins, le set fut généreux et les morceaux d'"Oceania" franchissent plutôt bien le cap de la scène (quel dommage de ne pas avoir joué le titre éponyme par contre !). Quant aux plus anciens, la plupart demeurent intemporels et on continue de vibrer en entendant "Rhinoceros", "Rocket" ou "Ava Adore".
Quoi qu'on en pense, les Pumpkins existent toujours. Difficile de croire que quelqu'un puisse encore réellement être comblé tant par leurs dernières productions studio que par leurs concerts, néanmoins, on peut y trouver certaines satisfactions.
On gardera tout de même un sentiment mitigé de cette soirée.
Pas mal 13/20 | par Billyjoe |
Setlist :
Quasar
Panopticon
Starz
Rocket
Space Oddity
Bullet with Butterfly Wings
Disarm
Pinwheels
Blank Page
Ava Adore
Eye
Tonite Reprise
Tonight, Tonight
One Diamond, One Heart
Pale Horse
Today
Zero
Stand Inside Your Love
United States
>>>>
I Am One
Siva
Rhinoceros
>>>>
Immigrant Song
Cherub Rock
Quasar
Panopticon
Starz
Rocket
Space Oddity
Bullet with Butterfly Wings
Disarm
Pinwheels
Blank Page
Ava Adore
Eye
Tonite Reprise
Tonight, Tonight
One Diamond, One Heart
Pale Horse
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