Mark Lanegan
Scraps At Midnight |
Label :
Sub Pop |
||||
Scraps At Midnight est le troisième album de Mark Lanegan. Après un premier album (The Winding Sheet) un peu brouillon, et le chef d'œuvre Whiskey For The Holy Ghost, Mark nous offre un album plus léché et plus sombre. Restant fidèle à ses racines folk et rock, il affirme une fois encore qu'il est malheureux, que l'amour fait mal, et que la disparition d'amis chers n'arrange en rien les choses ... (disparition coup sur coup de deux de ses meilleurs amis, Kurt Cobain et Jeffrey Lee Pierce).
L'album s'ouvre sur "Hospital Roll Call" au rythme entêtant, et où la voix inimitable de Mark répète inlassablement un "Sixteen" crépusculaire. Ensuite, nous avons droit à un enchaînement absolument sublime de balades folks imparables. "Hotel" est une merveille de douceur et de mélancolie. On s'imagine facilement dans cet hôtel le cœur lourd, seul, cigarette au bec. La suivante "Stay" ouvre, quant à elle, les portes de l'ouest américain. Le pouvoir d'évocation de la voix de Mark est tel, qu'on à l'impression de suivre Jack Kerouac dans ses pérégrinations à travers les Etats-Unis des 40's. Ensuite, "Bell Black Ocean", certainement la plus belle chanson de l'album : d'une incroyable simplicité, elle est d'une beauté à couper le souffle ! Le genre de chanson que l'on garde en tête comme un trésor et qui nous donne envie de faire des belles choses, avec une belle fille ...
"Last One In The World" nous montre un Mark Lanegan terrassé par la perte de ses amis, et pour longtemps la phrase <<Good bye my friend ! Thank you for the dream>> hantera notre esprit.
La suite de l'album est un peu en dessous de ces quelques merveilles, à l'exception bien évidemment du dernier morceau "Because Of This". Pendant près de 8 min, la voix de Mark se fait épique sur une nappe musicale vaguement orientale. Un tour de maître pour celui qui autrefois officiait chez les très pop Screaming Trees. Il nous montre qu'il a plusieurs cordes à son arc et qu'il sait, s' il le faut, expérimenter de nouvelles manières de faire et de concevoir la musique.
Pour beaucoup aujourd'hui, Mark Lanegan n'est qu'un pion dans l'immense échiquier des Queens Of the Stone Age.
Il faut écouter Scraps At Midnight pour se rendre compte de la force du garçon. Il faut l'écouter pour voir que nous avons là un songwriter hors pair... hors du temps... et bien éloigné de tout ce qui peut se faire aujourd'hui comme musique romantique et romanesque. Scraps At Midnight est un album qu'on aimerait garder pour soi, mais qu'on ne peut s'empêcher de prêter à tout le monde... comme pour ce dire qu'on n'a pas rêvé et qu'il est bien réel...
L'album s'ouvre sur "Hospital Roll Call" au rythme entêtant, et où la voix inimitable de Mark répète inlassablement un "Sixteen" crépusculaire. Ensuite, nous avons droit à un enchaînement absolument sublime de balades folks imparables. "Hotel" est une merveille de douceur et de mélancolie. On s'imagine facilement dans cet hôtel le cœur lourd, seul, cigarette au bec. La suivante "Stay" ouvre, quant à elle, les portes de l'ouest américain. Le pouvoir d'évocation de la voix de Mark est tel, qu'on à l'impression de suivre Jack Kerouac dans ses pérégrinations à travers les Etats-Unis des 40's. Ensuite, "Bell Black Ocean", certainement la plus belle chanson de l'album : d'une incroyable simplicité, elle est d'une beauté à couper le souffle ! Le genre de chanson que l'on garde en tête comme un trésor et qui nous donne envie de faire des belles choses, avec une belle fille ...
"Last One In The World" nous montre un Mark Lanegan terrassé par la perte de ses amis, et pour longtemps la phrase <<Good bye my friend ! Thank you for the dream>> hantera notre esprit.
La suite de l'album est un peu en dessous de ces quelques merveilles, à l'exception bien évidemment du dernier morceau "Because Of This". Pendant près de 8 min, la voix de Mark se fait épique sur une nappe musicale vaguement orientale. Un tour de maître pour celui qui autrefois officiait chez les très pop Screaming Trees. Il nous montre qu'il a plusieurs cordes à son arc et qu'il sait, s' il le faut, expérimenter de nouvelles manières de faire et de concevoir la musique.
Pour beaucoup aujourd'hui, Mark Lanegan n'est qu'un pion dans l'immense échiquier des Queens Of the Stone Age.
Il faut écouter Scraps At Midnight pour se rendre compte de la force du garçon. Il faut l'écouter pour voir que nous avons là un songwriter hors pair... hors du temps... et bien éloigné de tout ce qui peut se faire aujourd'hui comme musique romantique et romanesque. Scraps At Midnight est un album qu'on aimerait garder pour soi, mais qu'on ne peut s'empêcher de prêter à tout le monde... comme pour ce dire qu'on n'a pas rêvé et qu'il est bien réel...
Excellent ! 18/20 | par Max |
Posté le 26 juin 2007 à 20 h 25 |
Scraps At Midnight représente une pierre angulaire dans la discographie de Mark Lanegan. C'est par cet album qu'il dit définitivement adieu aux Screaming Trees. Le groupe s'est séparé quelque temps plus tôt et, musicalement désormais, le chanteur empreinte sa propre voie.
Il amorce ici sa carrière de chanteur ‘folk'. Les guitares acoustiques, les instruments traditionnels (accordéon, harmonica...) et les arrangements typiques du rock yankee font leur apparition. Sur cette toile plus posée, calme et chaude vient se greffer la voix inimitable de Mark Lanegan. Et là aussi l'évolution est notable ; il abandonne ses tics rock et s'essaie aux mélopées douces et feutrées. Et ce changement de style lui sied à merveille ! Epaulé par Mike Johnson, Mark Lanegan parvient d'entrée à un album d'une qualité remarquable.
Ce disque pose une ambiance envoutante magnifique. Les morceaux empruntent à plusieurs styles purement américains : blues, country, rock... Mais l'ensemble sonne à l'unisson et, du début à la fin, Mark Lanegan parvient à nous faire voyager à travers des paysages divers et ensoleillés. Le premier morceau, "Hospital Roll Call" donne le ton : une guitare gorgée de reverb et un rythme tribal pose l'ambiance champêtre du disque. Les arrangements rendent également certains morceaux complètement habités. Des choeurs ou des nappes de clavier font de "Hotel" ou "Waiting On A Train" des morceaux planants et hantés. Le blues du chanteur se transforme alors en musique mystique. On a vraiment l'impression de partir vers des contrées reculées où la magie dicte encore ses lois. Pour finir, Mark Lanegan nous abandonne au milieu de ces paysages poussiéreux et hors du temps. On atteint une plénitude confiante grâce à la magnifique ballade "Praying Ground" avant que le dernier morceau, "Because Of This" achève ce disque exemplaire par une montée d'instruments irrésistible nous laissant sur le carreau, vidés mais apaisés.
Grâce à Scraps At Midnight, une nouvelle carrière s'ouvre devant Mark Lanegan. Les bases posées permettront enfin au chanteur de recevoir la reconnaissance qui lui revient. Dès lors, ayant trouvé le style de sa maturité, il n'aura de cesse de sortir des albums addictifs et envoûtants.
Il amorce ici sa carrière de chanteur ‘folk'. Les guitares acoustiques, les instruments traditionnels (accordéon, harmonica...) et les arrangements typiques du rock yankee font leur apparition. Sur cette toile plus posée, calme et chaude vient se greffer la voix inimitable de Mark Lanegan. Et là aussi l'évolution est notable ; il abandonne ses tics rock et s'essaie aux mélopées douces et feutrées. Et ce changement de style lui sied à merveille ! Epaulé par Mike Johnson, Mark Lanegan parvient d'entrée à un album d'une qualité remarquable.
Ce disque pose une ambiance envoutante magnifique. Les morceaux empruntent à plusieurs styles purement américains : blues, country, rock... Mais l'ensemble sonne à l'unisson et, du début à la fin, Mark Lanegan parvient à nous faire voyager à travers des paysages divers et ensoleillés. Le premier morceau, "Hospital Roll Call" donne le ton : une guitare gorgée de reverb et un rythme tribal pose l'ambiance champêtre du disque. Les arrangements rendent également certains morceaux complètement habités. Des choeurs ou des nappes de clavier font de "Hotel" ou "Waiting On A Train" des morceaux planants et hantés. Le blues du chanteur se transforme alors en musique mystique. On a vraiment l'impression de partir vers des contrées reculées où la magie dicte encore ses lois. Pour finir, Mark Lanegan nous abandonne au milieu de ces paysages poussiéreux et hors du temps. On atteint une plénitude confiante grâce à la magnifique ballade "Praying Ground" avant que le dernier morceau, "Because Of This" achève ce disque exemplaire par une montée d'instruments irrésistible nous laissant sur le carreau, vidés mais apaisés.
Grâce à Scraps At Midnight, une nouvelle carrière s'ouvre devant Mark Lanegan. Les bases posées permettront enfin au chanteur de recevoir la reconnaissance qui lui revient. Dès lors, ayant trouvé le style de sa maturité, il n'aura de cesse de sortir des albums addictifs et envoûtants.
Excellent ! 18/20
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