Mark Lanegan
The Winding Sheet |
Label :
Sub Pop |
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En 1990, Mark Lanegan a déjà publié quatre albums avec les Screaming Trees et une foultitude de EP divers. Parallèlement à son rôle de chanteur au sein de ce groupe, il compose quelques chansons folks seul à la guitare acoustique.
Malheureusement, son piètre niveau à la six cordes et sa timidité, font qu'il ne veut pas les publier, et encore moins les jouer sur scène. C'est le travail de persuasion du batteur des Screaming Trees, Mark Pickerel qui fait qu'aujourd'hui nous avons droit à The Winding Sheet, le premier album solo de Mark Lanegan.
Jouissants alors d'une notoriété, certes locale (Seattle), mais néanmoins forte, il s'entoure de musiciens chevronnés comme Jack Endino, Steve Fisk, Mike Johnson (ex Dinosaur Jr), Chris Novoselic et un certain Kurt Cobain. Ce dernier étant son meilleur ami, ils avaient l'idée à l'époque de fonder un groupe de reprise du bluesman Leadbelly appelé The Jury. Les choses ont fait que le projet n'a jamais été plus loin que la reprise de "Where did you sleep last night" présente sur ce disque.
Celui-ci commence fort avec l'époustouflante "Mockingbird" qui ouvre le bal on ne peut mieux. Il est dommage de constater que malheureusement le reste de l'album souffre d'un manque d'expérience et d'une production fébrile, et "Mockingbird" se révèlera être le meilleur morceau du disque, et le seul qu'il joue encore en concert. Après tout ce n'était qu'un premier album, qui ne devait pas avoir de suite dans l'esprit de son auteur. Bien sûr des chansons comme "Ugly Sunday", "Down in the Dark" (avec les chœurs de Cobain) ou encore "I love you little girl" sont charmantes et ont leur propre univers qu'il est bon de visiter. "Wild Flowers" est également sublime et représente parfaitement le désir de Lanegan de s'affranchir des Screaming Trees. Car déjà à l'époque on sent que Mark étouffe dans son groupe, et ce Winding Sheet pourrait être un bras d'honneur adressé aux frères Conner.
Le fait est, toutefois, que dès son second disque, le remarquable Whiskey for the Holy ghost, le niveau s'élève considérablement, et on se prend à voir Winding Sheet comme un recueil de démos enregistrées dans une chambre d'hôtel. Alors le curieux se jettera sur cet album pour écouter "Where did you sleep last night", mais disons le, la version de Nirvana est vraiment meilleure. Mark avait à l'époque la très mauvaise habitude d'enregistrer bourré et ça s'entend sur ce morceau. N'oublions pas toutefois la très jolie "Woe" qui donne un avant-goûts du génie dont fera preuve Mark par la suite.
En conclusion, The Winding Sheet est loin d'être un mauvais disque, il est même, par moments, irrésistible...Toutefois il manque le petit truc qu'il y a dans tous les autres albums de Lanegan et qui fond d'eux des chef-d'œuvres. Il fut enregistré à reculons et il souffre d'une production médiocre. Enfin, s'il ne doit en rester qu'une chose, disons que c'est un bon témoignage de ce que pouvait être la musique de Seattle avant la vague "Grunge".
Une musique avec ses qualités et ses défauts, mais foutrement authentique !
Malheureusement, son piètre niveau à la six cordes et sa timidité, font qu'il ne veut pas les publier, et encore moins les jouer sur scène. C'est le travail de persuasion du batteur des Screaming Trees, Mark Pickerel qui fait qu'aujourd'hui nous avons droit à The Winding Sheet, le premier album solo de Mark Lanegan.
Jouissants alors d'une notoriété, certes locale (Seattle), mais néanmoins forte, il s'entoure de musiciens chevronnés comme Jack Endino, Steve Fisk, Mike Johnson (ex Dinosaur Jr), Chris Novoselic et un certain Kurt Cobain. Ce dernier étant son meilleur ami, ils avaient l'idée à l'époque de fonder un groupe de reprise du bluesman Leadbelly appelé The Jury. Les choses ont fait que le projet n'a jamais été plus loin que la reprise de "Where did you sleep last night" présente sur ce disque.
Celui-ci commence fort avec l'époustouflante "Mockingbird" qui ouvre le bal on ne peut mieux. Il est dommage de constater que malheureusement le reste de l'album souffre d'un manque d'expérience et d'une production fébrile, et "Mockingbird" se révèlera être le meilleur morceau du disque, et le seul qu'il joue encore en concert. Après tout ce n'était qu'un premier album, qui ne devait pas avoir de suite dans l'esprit de son auteur. Bien sûr des chansons comme "Ugly Sunday", "Down in the Dark" (avec les chœurs de Cobain) ou encore "I love you little girl" sont charmantes et ont leur propre univers qu'il est bon de visiter. "Wild Flowers" est également sublime et représente parfaitement le désir de Lanegan de s'affranchir des Screaming Trees. Car déjà à l'époque on sent que Mark étouffe dans son groupe, et ce Winding Sheet pourrait être un bras d'honneur adressé aux frères Conner.
Le fait est, toutefois, que dès son second disque, le remarquable Whiskey for the Holy ghost, le niveau s'élève considérablement, et on se prend à voir Winding Sheet comme un recueil de démos enregistrées dans une chambre d'hôtel. Alors le curieux se jettera sur cet album pour écouter "Where did you sleep last night", mais disons le, la version de Nirvana est vraiment meilleure. Mark avait à l'époque la très mauvaise habitude d'enregistrer bourré et ça s'entend sur ce morceau. N'oublions pas toutefois la très jolie "Woe" qui donne un avant-goûts du génie dont fera preuve Mark par la suite.
En conclusion, The Winding Sheet est loin d'être un mauvais disque, il est même, par moments, irrésistible...Toutefois il manque le petit truc qu'il y a dans tous les autres albums de Lanegan et qui fond d'eux des chef-d'œuvres. Il fut enregistré à reculons et il souffre d'une production médiocre. Enfin, s'il ne doit en rester qu'une chose, disons que c'est un bon témoignage de ce que pouvait être la musique de Seattle avant la vague "Grunge".
Une musique avec ses qualités et ses défauts, mais foutrement authentique !
Bon 15/20 | par Max |
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