Mark Lanegan
Mark Lanegan & Duke Garwood - Black Pudding |
Label :
Ipecac |
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Pendant que la machine Queens Of The Stone Age déferlait à grand coup de marketing sur les masses, Mark Lanegan revêtait le manteau vocal de l'austérité. Celui qu'on commence peu à peu à lui préférer. On savait déjà qu'il était capable de transpercer les carapaces les plus coriaces avec 3 notes (toute sa carrière solo en témoigne), mais ce Black Pudding continue la transformation engagée sur Blues Funeral, une métamorphose vers plus d'âpreté, vers plus de soulfoul, comme disent les english. Et une justesse émotionnelle d'homme accompli. De vieil homme accompli même. Et on peut dire merci à Duke Garwood, le multi-instrumentaliste, co-signataire du chef-d'oeuvre, qui s'est tout simplement appliqué à sculpter un écrin minéral dans lequel Mark fait résonner son âme.
On est loin des albums catchy fait pour ne pas perdre le possible chaland qui serait tombé là par erreur. L'album s'ouvre et se clôt sur deux instrumentaux que même les tibétains trouvent un peu sobres. Et au milieu coule la voix de Mark, mi-éteinte, mi-trouble, la vraie voix d'un vieil homme à l'heure des bilans : "War Memorial", "Thank You". Et des amours perdus, inavoués, en retenue : "Cold Molly", "Driver". Ou encore en prise avec ses démons : "Mescalito". Finalement, comme toujours, c'est la mort qui est au centre de tout : "Death Rides A White Horse". Des thèmes éculés, mais qui sonnent tellement juste chez Mark qui ne semble être qu'un écho puissant, une caisse de résonance à qui l'écoute en s'écoutant soi-même.
Splendide.
On est loin des albums catchy fait pour ne pas perdre le possible chaland qui serait tombé là par erreur. L'album s'ouvre et se clôt sur deux instrumentaux que même les tibétains trouvent un peu sobres. Et au milieu coule la voix de Mark, mi-éteinte, mi-trouble, la vraie voix d'un vieil homme à l'heure des bilans : "War Memorial", "Thank You". Et des amours perdus, inavoués, en retenue : "Cold Molly", "Driver". Ou encore en prise avec ses démons : "Mescalito". Finalement, comme toujours, c'est la mort qui est au centre de tout : "Death Rides A White Horse". Des thèmes éculés, mais qui sonnent tellement juste chez Mark qui ne semble être qu'un écho puissant, une caisse de résonance à qui l'écoute en s'écoutant soi-même.
Splendide.
Excellent ! 18/20 | par Chad |
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