King Crimson
In The Wake Of Poseidon |
Label :
EG |
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Deuxième véritable album du cultissime King Crimson, In The Wake Of Poseidon est également son deuxième chef d'oeuvre.
Pourtant pas gâté par l'évolution du line-up du groupe avec le départ de deux membres majeurs (Ian McDonald et Michael Giles) et le quasi-départ de Greg Lake, tout le potentiel du King devait se reposer sur les talents de compositeur de Robert Fripp. Il en ressort un album magistral, mieux produit que le gigantesque premier album In The Court Of The Crimson King, sonnant de manière intemporelle telle que si ce disque avait été créé en 2006, personne n'aurait crié au scandale du mixeur.
Porté par des titres exceptionnels comme "Cadence And Cascade", petite ballade somptueuse, "Cat Food", plus proche de Pink Floyd et de leur premier essai, In The Wake Of Poseidon atteint son paroxysme sur la chanson titre de l'album, qui sur 8 minutes de bonheur transporte littéralement l'auditeur sur un autre monde. On atteint là le pur génie musical, une transe comme seule cette musique atypique du début des années 70 savait atteindre. Les trois pièces "Peace", conçues comme des intermèdes acoustiques sont également trois petites perles, ouragans de quiétude dans un monde qui n'en attendait pas moins.
Les deux titres les plus longs sont également les deux plus intrigants. "Pictures Of A City", la plus rock de l'album, emportée sur une batterie de géant et un sax profiler d'ambiances sonores, s'enrichit tout au long de ses 8 minutes avec une saturation d'effets utiles et généreux : un ovni musical. "The Devil's Triangle", autre pièce géniale, s'envole dans un ambiant-rock qui n'avait pas du laisser de marbre les fous furieux de Godspeed You Black Emperor! à leur première écoute. Après quasi-deux minutes de silence, le titre s'envole vers des sphères inattendues, retombe dans un silence de cathédrale pour enfin repartir ailleurs. Surprenant, magique, le titre se joue des dissonances à merveille, avec des arrangements à fleur de peau tendus à l'extrême.
King Crimson est bien un groupe de géants du rock. In The Wake Of Poseidon ne ressemble à rien d'autre qu'à lui-même tout en sachant rester suffisamment abordable pour entrer dans la légende. Encore un disque intemporel, digne de l'oeuvre de ces inventeurs de génie.
Pourtant pas gâté par l'évolution du line-up du groupe avec le départ de deux membres majeurs (Ian McDonald et Michael Giles) et le quasi-départ de Greg Lake, tout le potentiel du King devait se reposer sur les talents de compositeur de Robert Fripp. Il en ressort un album magistral, mieux produit que le gigantesque premier album In The Court Of The Crimson King, sonnant de manière intemporelle telle que si ce disque avait été créé en 2006, personne n'aurait crié au scandale du mixeur.
Porté par des titres exceptionnels comme "Cadence And Cascade", petite ballade somptueuse, "Cat Food", plus proche de Pink Floyd et de leur premier essai, In The Wake Of Poseidon atteint son paroxysme sur la chanson titre de l'album, qui sur 8 minutes de bonheur transporte littéralement l'auditeur sur un autre monde. On atteint là le pur génie musical, une transe comme seule cette musique atypique du début des années 70 savait atteindre. Les trois pièces "Peace", conçues comme des intermèdes acoustiques sont également trois petites perles, ouragans de quiétude dans un monde qui n'en attendait pas moins.
Les deux titres les plus longs sont également les deux plus intrigants. "Pictures Of A City", la plus rock de l'album, emportée sur une batterie de géant et un sax profiler d'ambiances sonores, s'enrichit tout au long de ses 8 minutes avec une saturation d'effets utiles et généreux : un ovni musical. "The Devil's Triangle", autre pièce géniale, s'envole dans un ambiant-rock qui n'avait pas du laisser de marbre les fous furieux de Godspeed You Black Emperor! à leur première écoute. Après quasi-deux minutes de silence, le titre s'envole vers des sphères inattendues, retombe dans un silence de cathédrale pour enfin repartir ailleurs. Surprenant, magique, le titre se joue des dissonances à merveille, avec des arrangements à fleur de peau tendus à l'extrême.
King Crimson est bien un groupe de géants du rock. In The Wake Of Poseidon ne ressemble à rien d'autre qu'à lui-même tout en sachant rester suffisamment abordable pour entrer dans la légende. Encore un disque intemporel, digne de l'oeuvre de ces inventeurs de génie.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sinoc |
Posté le 02 janvier 2007 à 14 h 20 |
Je me suis dit qu'il fallait être vraiment cinoque pour aller coller 20 à cette rondelle donc... Mise au point pour les mecs qui s'attaquent à l'œuvre du roi pourpre : disque à éviter.
Je me suis décidé il y a 2 ans : ITWOP ferait parti de ma cdthèque et après maintes hésitations, c'est vrai que ce skeud de KC est très mal vu des aficionados : doublon inconsistant par rapport au premier disque, sur-place musical dû aux changements de personnel incessants, etc...
Je prends donc la plume pour contrebalancer la critique dithyrambique vue plus haut qui pourrait amener certains à se poser des questions sur l'intégrité intellectuelle et la bonne foi (ou la mauvaise, c'est selon) des prog' addicts de notre site bien-aimé.
"Pictures Of A City" : 8 mn de redites, pas mauvais mais sans intérêt, tout ça est magnifiquement joué mais bien chiant comme il faut / "Cadence And Cascade" : aucun intérêt / "ITWOP" : le titre éponyme, leçon de prog à la Crimson, cas d'école, entre tambours inventifs, mellotron ou voix 'plus-70-tu meurs' et surtout superbe partie de guitare acoustique / Les 11 mn de la suite "The Devil's Triangle" n'arrangent rien dans cet océan de vacuité...
Nous ne retiendrons que le magnifique "Cat Food" avec son pianiste fou c'est peu !
De cette valeureuse première époque nous conserverons donc In The Court Of... bien sûr, les Lizard & Islands évidemment en précisant bien que KC est un des seuls groupes qui a su faire 'progresser' sa musique pour explorer des terres inconnues avec les époques qui vont suivre.
Qui aime bien châtie bien, parait-il...
Je me suis décidé il y a 2 ans : ITWOP ferait parti de ma cdthèque et après maintes hésitations, c'est vrai que ce skeud de KC est très mal vu des aficionados : doublon inconsistant par rapport au premier disque, sur-place musical dû aux changements de personnel incessants, etc...
Je prends donc la plume pour contrebalancer la critique dithyrambique vue plus haut qui pourrait amener certains à se poser des questions sur l'intégrité intellectuelle et la bonne foi (ou la mauvaise, c'est selon) des prog' addicts de notre site bien-aimé.
"Pictures Of A City" : 8 mn de redites, pas mauvais mais sans intérêt, tout ça est magnifiquement joué mais bien chiant comme il faut / "Cadence And Cascade" : aucun intérêt / "ITWOP" : le titre éponyme, leçon de prog à la Crimson, cas d'école, entre tambours inventifs, mellotron ou voix 'plus-70-tu meurs' et surtout superbe partie de guitare acoustique / Les 11 mn de la suite "The Devil's Triangle" n'arrangent rien dans cet océan de vacuité...
Nous ne retiendrons que le magnifique "Cat Food" avec son pianiste fou c'est peu !
De cette valeureuse première époque nous conserverons donc In The Court Of... bien sûr, les Lizard & Islands évidemment en précisant bien que KC est un des seuls groupes qui a su faire 'progresser' sa musique pour explorer des terres inconnues avec les époques qui vont suivre.
Qui aime bien châtie bien, parait-il...
A éviter 6/20
Posté le 11 mars 2007 à 11 h 04 |
Sûr qu'à l'époque de sa sortie, In The Wake Of Poseidon a dû décevoir son monde. Jusqu'au titre de l'album, le mimétisme était parfait. Beaucoup retrouvaient, et retrouvent encore aujourd'hui, une ressemblance presque honteuse dans la progression en montagne russe entre "Pictures Of A City" et "21st Century Schizoid Man". Evidemment, la similitude est parfois troublante entre In The Wake Of Poseidon et The Court Of The Crimson King, tous deux étant empreints de la même dimension tragique.
Les comparaisons pourraient aller bon train. Mais à quoi bon ? Pourquoi ne pas prendre cet album pour ce qu'il est, même si l'un des impératifs chez la bande à Fripp est de faire évoluer le propos sans trop se retourner ? A condition de faire abstraction de In The Court Of The Crimson King, la soi-disant copie carbone –en plus pâle– a de sérieux arguments pour convaincre. L'équilibre entre exercices de style progressifs ("Pictures Of A City" en tête) et douceurs mélancoliques (le magique "Cadence And Cascade" et son solo de flûte qui, oh scandale, rappelle le non moins superbe "I Talk To The Wind") est respecté, avec en fil rouge le thème intitulé "Peace", interprété à trois reprises, conférant à l'ensemble un parfum presque intemporel. Plus que des clones sans âme, ces morceaux sont un peu l'extension légitime du coup de génie du premier effort. La qualité de composition est en tout cas toujours aussi bluffante. Ils sont combien aujourd'hui, à pouvoir écrire une chanson équivalente à la plage éponyme de ce disque, et y mettre autant de conviction ?
Au rayon des nouveautés, on retiendra principalement un "Cat Food" groovy et joueur, plutôt que "The Devil's Triangle", qui, s'il s'étire sur un climat inquiétant non dénué d'intérêt, s'achève dans un désordre laissant de marbre. Pas de quoi hisser ce deuxième volume au niveau de son illustre prédécesseur, c'est certain. Pas de quoi rendre cet opus imbuvable non plus, car dans l'absolu, il est à des kilomètres du vide inspirateur.
Les comparaisons pourraient aller bon train. Mais à quoi bon ? Pourquoi ne pas prendre cet album pour ce qu'il est, même si l'un des impératifs chez la bande à Fripp est de faire évoluer le propos sans trop se retourner ? A condition de faire abstraction de In The Court Of The Crimson King, la soi-disant copie carbone –en plus pâle– a de sérieux arguments pour convaincre. L'équilibre entre exercices de style progressifs ("Pictures Of A City" en tête) et douceurs mélancoliques (le magique "Cadence And Cascade" et son solo de flûte qui, oh scandale, rappelle le non moins superbe "I Talk To The Wind") est respecté, avec en fil rouge le thème intitulé "Peace", interprété à trois reprises, conférant à l'ensemble un parfum presque intemporel. Plus que des clones sans âme, ces morceaux sont un peu l'extension légitime du coup de génie du premier effort. La qualité de composition est en tout cas toujours aussi bluffante. Ils sont combien aujourd'hui, à pouvoir écrire une chanson équivalente à la plage éponyme de ce disque, et y mettre autant de conviction ?
Au rayon des nouveautés, on retiendra principalement un "Cat Food" groovy et joueur, plutôt que "The Devil's Triangle", qui, s'il s'étire sur un climat inquiétant non dénué d'intérêt, s'achève dans un désordre laissant de marbre. Pas de quoi hisser ce deuxième volume au niveau de son illustre prédécesseur, c'est certain. Pas de quoi rendre cet opus imbuvable non plus, car dans l'absolu, il est à des kilomètres du vide inspirateur.
Bon 15/20
Posté le 01 février 2009 à 15 h 57 |
Un an après l'avènement du roi avec le devenu célèbre In the court, King Crimson vit déjà dans les changements de line-up les plus incompréhensibles qui le caractériseront souvent. Évidemment pas les conditions idéales pour offrir un album solide. In the Wake of Poseidon bénéficie de la réputation de pauvre redite de son glorieux prédécesseur. "Cadence & Cascade" veut refaire surgir l'émotion de "I Talk To The Wind" et devient presque aussitôt une publicité pour les ascenseurs Otis. Le morceau titre veut lorgner du côté des orchestrations ambitieuses: ça a terriblement vieilli, reste que la chanson est belle. Seul "Picture Of A City" est un frère acceptable pour le "Schizoid Man".
"L'innovation" de l'album est "Peace", un thème qui revient sous 3 formes, avec sans doute pour but de souder l'album. Il est malheureusement beaucoup trop faible pour unifier quoique ce soit. On en arrive d'ailleurs à un autre défaut, celui-ci purement technique : inspiré sans doutes par la musique classique, le mixage joue avec les nuances; il le fait avec une telle maladresse qu'on est obligé de régler le son si on ne vit pas dans un no-man's land, quand à l'écoute au casque en ville, elle est souvent impossible.
2 morceaux n'ont pas d'équivalents cependant : "Cat Food" qui swing bien, annonce de la face A de Lizard. "The Devil's Triangle", sorte de chant guerrier apocalyptique, très "post rock" avant l'heure, il est d'un bel effet et sans être inoubliable se révèle intéressant, notamment dans son mixage et sa construction.
Que garder de cet album alors? D'une part la déception de ne pas avoir un vrai nouvel élan en avant de la part du groupe. Une fois évacuée la frustration, on trouve ça et là de belles choses, des arrangements ingénieux joués par des musiciens convaincus, même si sur le départ. Un album mineur mais pas mauvais.
"L'innovation" de l'album est "Peace", un thème qui revient sous 3 formes, avec sans doute pour but de souder l'album. Il est malheureusement beaucoup trop faible pour unifier quoique ce soit. On en arrive d'ailleurs à un autre défaut, celui-ci purement technique : inspiré sans doutes par la musique classique, le mixage joue avec les nuances; il le fait avec une telle maladresse qu'on est obligé de régler le son si on ne vit pas dans un no-man's land, quand à l'écoute au casque en ville, elle est souvent impossible.
2 morceaux n'ont pas d'équivalents cependant : "Cat Food" qui swing bien, annonce de la face A de Lizard. "The Devil's Triangle", sorte de chant guerrier apocalyptique, très "post rock" avant l'heure, il est d'un bel effet et sans être inoubliable se révèle intéressant, notamment dans son mixage et sa construction.
Que garder de cet album alors? D'une part la déception de ne pas avoir un vrai nouvel élan en avant de la part du groupe. Une fois évacuée la frustration, on trouve ça et là de belles choses, des arrangements ingénieux joués par des musiciens convaincus, même si sur le départ. Un album mineur mais pas mauvais.
Bon 15/20
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